#BP « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » par Yvan alias Vivabali
Nous vous proposons depuis plusieurs mois d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Yvan alias Vivabali nous propose un nouveau billet.
[Celui-ci, comme tous les autres, de tous les blogueurs, n’engage que son auteur. Canal Supporters ne relaie pas, ne valide pas, ne censure pas, il propose un point de vue de supporter, son analyse, sa grille de lecture, vous disposez, analysez, jugez. Pour que vive le débat. Bonne lecture.]
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes
Ce qui s’est passé à Montpellier fait mal, très mal. 48 heures après, essayons d’analyser au mieux ce qui s’est passé et la suite… Nous savons tous qu’il existe des facteurs rationnels et d’autres qui le sont beaucoup moins.
Les facteurs
rationnels
1- Le calendrier. Qui dit calendrier
dit cycle. Nul n’y échappe.
Dans la série de 10 matchs en 33
jours – un marathon sans temps mort – nous avons un « cycle
haut » Nantes (Dom), Arsenal (Ext), OL (Ext). Puis un
« cycle bas » Angers (D) et Montpellier (E). Un
nouveau cycle haut avec Ludogorets et Nice.
Et un final (Lille – Guingamp –
Lorient) qui dépendra fortement des matchs précédents et qui sera
fortement influencé par une éventuelle lutte pour la 1ère place. De
plus, l’amplitude des cycles dépend évidemment des joueurs
disponibles.
2- A la lecture de ce calendrier,
j’avais pronostiqué un match piège contre Angers (petite victoire)
et un match compliqué à Montpellier (je visais un nul). Je continue
de croire que nous répondrons présents cette semaine. Ensuite, je
pressens un match à faible motivation contre Lille puis un final
(Guingamp et Lorient) probablement alimenté par la forte motivation
d’accéder à la 1ère place.
3- L’effectif. Nous savons tous que
les blessés, suspendus, joueurs en méforme… influent sur le
déroulement des opérations. Avec Pastore et Verratti à leur
top niveau (pour ne citer qu’eux), tout serait différent, très
différent.
Les facteurs irrationnels
(ou imprévisibles)
1- Je commence par un détail qui n’en
est peut-être pas un. Choisir un hôtel où sont hébergées les
candidates à Miss France (et tout l’aéropage) m’a immédiatement
interpellé. Un détail, certainement… mais reconnaissons que pour ce
qui est de la préparation d’un match (calme et concentration) on
peut faire mieux…
2- Ensuite, la compo de départ. Comme
beaucoup, j’ai flippé et craint le pire. Emery pouvait-il faire
autrement ? Evidemment oui mais les options étaient limitées.
Cela aurait-il mieux fonctionné ? Possible… J’aurais préféré
deux milieux et Hatem pour commencer mais… Quant à Jesé,
j’attends qu’on m’explique.
3- Enfin le match. Franchement,
c’était très moyen, le déficit technique était patent mais il y a
quelque chose qu’il ne faut jamais oublier : les faits de jeu.
Ce qui nous rend fou comme dirait Clem…
Un coup de sifflet venant des
tribunes, un hors-jeu imaginaire, un carton bien sévère pour couper
les jambes de N’Kunku … Classique. Tout restait, malgré tout,
possible.
Hélas, une « toile »
incroyable où Aurier, Marquinhos et Areola sont mauvais tous les
trois au même moment, voilà un fait totalement imprévisible. Aucun
coach n’y peut quoi que ce soit. C’est le foot, on rentre au
vestiaire à 0-1 et le match a basculé. La suite confirme que les
emm… volent souvent en escadrille et nous buvons le calice jusqu’à
la lie.
4- Refaisons ce match 10 fois et il
n’y aura pas un nouveau 0-3. C’est le foot …
Un dernier commentaire. Nous ne
savons toujours pas « sentir » les matchs piège, ceux où
la priorité est de ne pas perdre.
Conclusion
Après Toulouse, Montpellier. Beaucoup
de similitudes. Donc il ne faut surtout pas mésestimer ce qui vient
de se passer.
Les jokers sont épuisés.
« Errare humanum est, perseverare
diabolicum ».
Ce n’est pas le moment des analyses
et des commentaires sur l’effectif, les mercatos passés, le coach,
Nasser… Rendez-vous le 22 décembre pour ce premier
bilan.
En attendant, le calendrier nous
impose son rythme. Une cadence infernale, oui mais une cadence qui
doit normalement profiter aux « riches » et aux
« puissants ».
L’heure est à la mobilisation
générale. Le moment est venu pour les troupes disponibles de
répondre présent et faire le maximum. Nous parlons – quand même –
de Ludogorets, Nice, Lille, Guingamp et Lorient. En d’autres temps,
nous aurions souri…
Mais l’histoire nous a appris que
bien souvent les mêmes causes produisent les mêmes
effets.
« Dieu se rit des hommes qui
déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».
Merci d’avoir consacré quelques
instants à ce billet.
Merci de votre indulgence
…
Yvan alias Vivabali.