#BP Le PSG de 2011 à 2021… par Yvan, alias Vivabali
Nous vous proposons depuis plusieurs mois d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Yvan, alias Vivabali nous propose un nouveau billet.
2011 – 2016. 5 ans déjà !… « Un coup d’œil très personnel dans le rétroviseur … »
Juin 2011. Remember, la vente du PSG à QSI est
officialisée ! Le fonds qatari devient actionnaire majoritaire
(70 %).
Prix : 50 M€ incluant les pertes
de la saison en cours. Les 30 % restants seront achetés en Mars
2012 (29 M€).
« Peanuts » pour
les Qataris mais un prix conforme à la valeur du club et son
standing de l’époque.
Un prix cadeau pour des investisseurs
qui ont compris l’avantage d’être propriétaires du seul club
parisien en L1.
Un prix cadeau pour les Qataris qui
se sont « offerts » Paris et la Tour Eiffel pour un montant
dérisoire… pour eux.
C’est une opportunité exceptionnelle
pour le Qatar, un Etat désireux de développer sa stratégie
« soft power ».
Vecteur : le sport, en
priorité le Football. Supports : la CM 2022 et le
PSG.
Le football se mondialise. Dans ce
contexte, la « marque » Paris est un atout majeur
pour ne pas dire unique.
« Paris » est
magique. Dans le monde entier. Je le constate partout,
systématiquement.
« Paris ». Ce mot déclenche
spontanément la curiosité, l’envie, le rêve, l’admiration, le désir
…
Le potentiel marketing de Paris est
exceptionnel. Notoriété, attractivité, capital sympathie, image de
marque…
Les Qataris ont visé juste.
Davantage que la France, ils ont choisi Paris. Un véritable
jackpot.
PSG – Qatar : l’union
qui a tout pour réussir :
+ Quasiment le même âge. PSG (1970),
Qatar (1971). On ne sait jamais … s’ils veulent vieillir ensemble
^^
+ Qatar : très gros gisement de
gaz dans les eaux du Golfe.
+ PSG : énorme gisement de titis
en Île-de-France.
Juin 2011. Les supporters du club sont
immédiatement passés de la léthargie à
l’enthousiasme.
A partir de là, tout va très vite.
Leonardo (Juillet 2011), Ancelotti (Décembre 2011), Thiago Silva et
Ibrahimovic (Juillet 2012).
Pour ne citer qu’eux … sans
mésestimer les autres.
Le PSG frappe très vite et
très fort. Ce sont de véritables coups de tonnerre sur la planète
foot.
Malheureusement, les qataris,
ambitieux mais néophytes, sont (trop) impatients.
Ancelotti, un titre de champion 2013
en poche, rend son tablier et rejoint le Real au bout de 18
mois.
Un vrai coup d’arrêt alors que le
projet, démarré 2 ans plus tôt, est jeune donc fragile.
« Un malheur n’arrivant jamais
seul », Leonardo quitte également le club dans les
circonstances que nul n’a oublié.
Double traumatisme, simultané,
inattendu, brutal, non anticipé …
La suite ? Laurent Blanc devient le nouveau
coach. Un choix par défaut dit-on dans les cercles « bien
informés ».
Les tauliers (Thiago Silva et
Ibrahimovic en tête) tiquent, toussent et se posent des
questions.
Nasser Al-Khelaïfi pare au plus
pressé. Explications, négociations, prolongations de contrats,
augmentations …
Nasser se retrouve-t-il dans
l’obligation de leur confier « les clés du
camion » ?… Hum …
Un rappel. Par expérience, nous
savons que ce type de « modus vivendi » ne dure
généralement pas très longtemps.
2013 – 2016. Trois années contrastées mais qui,
ne l’oublions pas, n’ont rien à voir avec la période
pré-qatari.
* Du très bon avec de
nombreux titres, trophées et records. Tant mieux, nous
sommes loin d’être rassasiés ^^
Avec toutefois le sentiment diffus
que l’équipe avance mais ne progresse pas. Ni collectivement, ni
individuellement.
* Du contrasté avec le
recrutement de ces 3 dernières années.
Jusqu’à maintenant, force est de
constater que le club a vécu principalement grâce aux dividendes
des placements effectués par Leo. C’est en partie logique mais nous
savons que cela ne peut durer qu’un temps.
Après plusieurs mercatos
« mitigés », il faut absolument réussir les prochains, à
commencer par celui de cet été. Qui n’avance pas recule…
* Du décevant avec certaines
défaites, notamment lors du 1er semestre 2016, un
« mauvais cru ». Si, si …
La prolongation de contrat – un ange
passe – de Laurent Blanc le 11 Février (p… 2 ans) puis Chelsea (++)
qui précède 4 rendez-vous importants : 2 matchs
« type LdC » en championnat et les ¼ de finale
contre City.
45 jours. 4 matchs. LE
« money time » …
OL le 28 Février et Monaco au Parc le
20 Mars. 2 matchs qu’on pouvait gagner, qu’il fallait
gagner.
Vaincre, « châtier » ses
rivaux directs est une saine hygiène de vie sportive.
Accessoirement, c’est une manière de
les remettre à leur place … suivez mon regard …
C’est aussi la meilleure des
préparations technique, tactique, physique et mentale avant les
grands rendez-vous européens.
Rater ces 2 grands rendez-vous
importants était forcément pénalisant avant la double confrontation
avec City (5 et 12 Avril).
City. Personne n’oubliera …
Tout reste gravé dans nos têtes
jusqu’au moindre détail.
Les 2 matchs, les absents, les choix
surprenants de Laurent Blanc, le coaching (pourquoi Aurier, cramé
au bout d’une heure, est-il resté sur le terrain jusqu’à la 78ème
minute? (6 minutes après son erreur sur l’égalisation de
Fernandinho), les faits de jeu et… une sanction finale
d’autant plus douloureuse que City était à notre
portée.
Le « derby du Golfe » est
un fiasco. Perdre un match, oui. Perdre la face, non.
Si j’osais (sourire), je
dirais que les Citizens nous ont fait un « Doha »
d’honneur…
On peut imaginer les réactions au
Qatar. Humiliés par les cousins et… pas une dune pour se
cacher !
Un épisode très douloureux. Le
terrible constat que notre équipe n’arrive pas à franchir le cap
des ¼ de finale.
Entre le 11 Février et le 12 Avril,
ce fut un court et rapide trajet entre le Capitole et la Roche
Tarpéienne …
4 rendez-vous sur 4
manqués en 45 jours !… Tout sauf un hasard. Le verdict est sans
appel.
Zlatan n’est pas prolongé, Blanc est
remercié. 11 titres, 22 M, le compte est bon. Une f… (!?) mais de
luxe ^^
Ce n’est pas Aurier qui me
contredira. Celui qui a osé dire tout haut et très maladroitement
ce que beaucoup, manifestement, pensaient tout bas … dans le
vestiaire et ailleurs …
2011 – 2016. Cette période a permis d’écrire un
des plus beaux chapitres dans le livre d’or du
club.
Inimaginable en Avril 2011 …
Messieurs les Qataris, « merci pour ce moment ».
Eté 2016, lancement de la « phase II »
avec le recrutement d’Unaï Emery.
Un coach dont la notoriété est –
curieusement – inversement proportionnelle à l’engouement qu’il a
immédiatement suscité. Preuve, s’il en est, que les frustrations se
sont accumulées et que les attentes sont immenses.
Patrick Kluivert arrive peu
de temps après. C’est le temps des surprises, des interrogations …
et des espoirs.
Avec l’arrivée d’Unaï Emery,
nous ne mesurons pas encore le changement qui est en train de
s’opérer.
Les premiers matchs sont
encourageants : état d’esprit, jeu plus rapide et direct,
révélations mais aussi, inévitablement, plusieurs interrogations.
Le plus dur est devant lui.
Emery, la star ? Non… Un homme
fort ? Il faut bien entendu le souhaiter.
Nouvelle politique (avec le même
Président ^^), directeur du football, nouveau coach, staff
largement renouvelé, nouveaux joueurs (liste non définitive …),
nouvelles méthodes, nouveau centre de performance …
Le mouvement est lancé. Jusqu’où nous
emmènera-t-il ?
Emery est au PSG depuis 1
mois.
Premier bilan positif fin
Juillet : 4 matchs, 4 victoires, 12 bp (8 buteurs), 3 bc (2
pen, 1 csc) et 1 clean sheet pour conclure.
Mais tout va très vite dans le foot
…
4 matchs en Août : OL le
6 (attention !), Bastia, Metz, Monaco. Et un nouveau
bilan !
Année de transition ou année de
progression ?… Les premières indications arriveront rapidement
…
Attention ! Le monde
médiatico-sportif est impitoyable : je lèche … je lâche … je
lynche !…
2016 – 2021. La « Phase II » s’annonce
passionnante.
Passer, en 5 ans, de la 48ème place à
la 4ème (attente confirmation) est une performance
historique.
Seuls le PSG 98 (1er) et le PSG 97
(3ème) – souvenirs, souvenirs – ont fait mieux en
France.
S’installer durablement dans le top 5
européen et remporter la Champion’s League est un défi d’une autre
ampleur.
La route est (presque) droite
mais la pente devient raide …
Rivaliser avec le Real, le Bayern, le Barça (sans
mésestimer les autres clubs) ?
C’est un objectif légitime,
ambitieux, enthousiasmant et respectable.
Engrangeons les victoires, accumulons
les trophées et cultivons notre différence.
Et, surtout, restons
nous-mêmes.
« Le bonheur est un voyage, pas une
destination ».
Qu’il soit le plus long et le plus
beau possible …
Mon
rapide coup d’œil dans le rétroviseur, très personnel et
volontairement amusé, est terminé.
« Savoir d’où l’on vient
avant de décider où l’on va » …
Que le rideau se lève sur la nouvelle
saison !
Je
vous remercie d’avoir consacré quelques instants à la lecture de
mon billet.
J’espère qu’il vous a plu et,
parfois, vous a fait sourire.
Yvan, alias Vivabali (clin d’œil à
l’Asie).
PSG, une indéfectible
passion.