#BP : « Un maillot, des souvenirs… »
Nous vous proposons depuis plusieurs semaines d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Stéphane alias Mystérion propose un nouveau billet.
C’est bientôt la fin de la saison et le PSG va bientôt nous dévoiler ses nouveaux habits de lumière pour la saison prochaine. En attendant, je vais vous raconter une saison, sous l’angle d’un maillot mythique (à mes yeux), avec une anecdote et quelques souvenirs.
On a tous eu un premier maillot, début d’une série plus ou moins importante. Dans le lot, il y en a toujours un qui remporte les suffrages de son cœur. Personnellement, mon tout 1er est (et reste) mon préféré. Il s’agit du maillot saison 1997/1998.
Fourni par Nike, c’est un
Hechter, bleu roi, avec la bande rouge (à l’époque fort
heureusement non coupée par ce fameux sponsor germanique frappé du
Blitz) présente sur le devant et dans le dos, taille XXL
(déjà).
Seul bémol : l’étiquette de la
marque, en bas à gauche, trahissant vos habitudes
alimentaires aux yeux de tous, à moins de le ranger dans
le short ou le pantalon…
Sobre, élégant, sans fioritures, avec
son col blanc revenant au centre de la bande rouge, il m’avait à
l’époque séduit par son design épuré et avait fait naître en moi
une idée fixe et obsessionnelle : j’en veux un,
absolument, maintenant !
Septembre venu, je l’achetais 400
francs à la boutique du PSG. Une partie de l’argent durement gagné
pendant un job d’été y passa, mais ça valait le
coup !
Hélas, naïveté, jeunesse, et stupidité m’ont
conduit à réaliser l’irréparable, l’impensable, le sacrilège !
Et on peut le dire : un crime, que je
vais vous narrer.
Après avoir assisté à un match au
Parc, j’entrepris de le laver. Après avoir constaté qu’il était
fripé, je me mis en tête de le repasser, sans avoir lu au
préalable l’étiquette…. Erreur fatale !
Avez-vous mis un fer à repasser sur
un maillot 100% polyester ? Faites fondre une bouteille d’eau
en plastique avec un briquet, et vous comprendrez…
Vous imaginez bien que mes yeux
furent couverts d’effrois, que la colère m’habitat, que les remords
me submergeaient, que ma bêtise me rattrapa,
m’anéantissant !
Bref, n’ayant pu sauver que
le logo (que j’ai toujours), j’ai racheté un 2nd maillot, qui, je
vous rassure, est rangé tranquillement chez moi, intact, comme une
relique.
Sur
le plan sportif, cette saison ne fut pas forcément la meilleure du
club, mais elle restera marquante à plus d’un titre.
On peut déjà citer les transferts de
Marco Simone, Florian Maurice, Eric Rabésandratana, Marco Pantelic,
Edmilson (l’express de Porto) ou Christophe Revault.
On peut également évoquer ce match
fabuleux face au Steaua Bucarest et cette remontada 5 à
0 après avoir perdu le match aller à cause d’un fax, sur
tapis vert (3-0). Qu’est-ce que j’ai pu chambrer mon père qui
pensait que nous allions passer à la trappe…
Et puis, à la fin de ce match la
terrible nouvelle : comment ne pas oublier ce départ
de Léo vers le Milan ! Un adieu que je ne compris pas
en raison de ma jeunesse, et du manque de recul qu’on peut avoir
quand on regarde le football avec un regard de novice.
C’est aussi ce maillot qui vit l’un des pires méfaits marseillais de l’histoire des oppositions entre les deux clubs : la simulation de Ravanelli au Parc avec ce fameux auto croc en jambe. J’en ai mordu l’encolure de mon « précieux »’, de rage !
Cette
saison, qui s’annonçait prometteuse, vit le PSG finir à une
triste 8ème place, dans le ventre gras du bide de la 1ère
Division, à peine égayée par les nombreux buts de
Marco Simone et les débuts en fanfare de Florian
Maurice, qui à l’image de sa carrière, s’éteignit très
rapidement.
Elle fut quand même fructueuse avec
notre second doublé Coupe de France / Coupe de la
Ligue. Ces finales furent les deux premières
jouées au Stade de France.
Mais
le moment qui à mes yeux restera le plus marquant, fut le
départ de notre Capitaine : Rai. Le Parc lui rendit
un bien bel hommage, à la hauteur de ce joueur fabuleux qui m’a
tant fait aimer le PSG. Les images de ces adieux provoquent
toujours en moi frissons et rêveries. Et il a choisi le
plus beaux des maillots pour nous dire au revoir… MON
maillot préféré !
Ce départ, conjugué à celui de
Michel Denisot, emblématique
premier président de l’ère Canal+, marqua la
fin d’une époque.
La saison suivante, on vit l’arrivée
d’un éphémère président, d’un joueur spectaculaire, Jay Jay Okocha,
et aussi d’un autre maillot qui vécut d’autres émotions, d’autres
joies, d’autres peines.
Et vous, avez-vous des anecdotes et des histoires liées à un maillot ?
Mystérion