[Edito] Bon choix et choix par défaut

Comme de nombreuses personnes ici, quand j’ai vu apparaître le nom de Giovani Lo Celso sur la feuille de match du Real Madrid/PSG, j’ai croisé les doigts. J’étais convaincu que Lassana Diarra serait titulaire à Santiago-Bernabeu. Mais non, le choix fût de placer en sentinelle le jeune argentin, sans réussite. Le rendez-vous était trop grand pour le talentueux gaucher, encore plus à un poste qu’il découvre encore. D’ailleurs, à la mi-temps, Marco Verratti a glissé devant la défense pour faire le travail.

Par principe, j’essaie plus de comprendre le choix fait que de le juger. Je ne suis ni pro ni anti. Il y a juste une logique là-dessous. Et malheureusement, puisque la logique reste confinée au sein du staff, il faut la trouver par soi-même. Et plutôt de n’être que dans la critique, voir l’alternative, et la bonne.

Bref, le cas de le sentinelle à Madrid est un bon cas d’école. Fallait-il mettre Lass ? Le milieu de terrain à l’année 2017 quasiment vierge a prouvé samedi lors des 45 premières minutes contre Strasbourg qu’athlétiquement il n’était pas au niveau d’un choc européen. Adrien Rabiot ? Dommage qu’il n’ait pas de clone. Le placer en 6, c’est ne pas l’avoir en 8. Or, il a été le meilleur parisien dans un Santiago-Bernabeu qui décidément lui réussit bien. Mettre sentinelle le Titi, c’est placer dans le 4-3-3 à gauche Julian Draxler en relayeur. Ce fût un échec à Munich. Ou Angel Di Maria, certes en forme, mais qui n’a joué à ce poste que quelques mois il y a des années. Et jamais au PSG. On peut aussi supposer que dans l’impact, ou le volume de jeu le Fideo, le Flaco ou l’Allemand se valent. On peut aussi sortir de la boite à bricolage un Thiago Silva en sentinelle plutôt que sur le banc… ou encore d’autres choses.

C’est donc une liste de choix par défaut qui se présentait mercredi dernier. Unai Emery n’a pas fait le bon. Mais qui peut assurer que son choix aurait porté ses fruits ? Quelques esprits retors verront une défense du technicien basque ici. Ce qui n’est pas le cas puisque le pari tenté n’a pas réussi. Ce qui n’est pas le cas puisque le fait de ne rien accorder à Angel Di Maria m’a semblé injuste. Le remplacement d’Edinson Cavani par Thomas Meunier ? Le Matador était hors sujet, Marcelo faisait des misères au PSG, l’idée de renforcer la zone n’était pas si absurde. Même si le résultat escompté ne fût pas à l’arrivée.

Après le 3-1 encaissé à Madrid, Unai Emery est clairement en délicatesse avec une partie de son vestiaire, et une bonne partie de son public. Mais il serait salutaire que d’ici le mardi 6 mars tout cela reste de coté. S’il doit y avoir procès, il interviendra en son temps. Ou pas. Car le mercredi 7 mars d’autres perspectives pourraient bien attendre notre PSG. 

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