Buffon : « Avec l’arrivée de Leonardo, qui a une culture italienne, ce type de danger pour le PSG a disparu »

Gianluigi Buffon (42 ans) est toujours un gardien de but actif, toujours sous contrat avec la Juventus. Chacun se souvient de sa saison au PSG (2018-2019) ternie pas le 1-3 au Parc des Princes contre Manchester United. Cette rencontre du 6 mars 2019 synonyme d’élimination en Champions League, elle reste fortement gravée dans la mémoire du portier italien. Gigi Buffon le confie dans un long entretien accordé au journal L’Equipe.

« Ce match, j’y repense au moins trois ou quatre fois par semaine. Cela réveille tellement de regrets. J’étais sûr que cette saison-là on serait arrivé en finale, j’en étais persuadé. Je sentais quelque chose : on arrive en finale, je ne sais pas si on la gagnera, mais on y sera », commente Gigi Buffon. « À Manchester, on gagne un match énorme, avec une démonstration de force énorme. Et malheureusement, je m’impute une erreur incroyable, une erreur que, avec l’expérience que j’avais, je n’aurais pas dû faire : la sérénité, la superficialité presque, d’affronter le match retour comme si c’était une formalité, comme si ce match avait peu de valeur parce que de toute façon nous avions gagné 2-0 à l’aller et eux, les pauvres, ils avaient deux joueurs disponibles et neuf petits jeunes. Le sport, comme la vie, te fait comprendre que si tu veux y arriver, tu ne peux pas lâcher, même pas une seconde. Mentalement, ce soir-là, dans l’approche du match, dans la concentration, je n’ai pas été le “Gigi” habituel. Je n’ai pas eu la force ou l’énergie de percevoir qu’on préparait ce match de manière trop légère. Et peut-être pour ne pas faire le vieux lourd qui saoule tout le monde, je n’ai pas dit : “Oh les gars on n’y est pas, on n’a pas la bonne mentalité.” Moi aussi, je me suis laissé prendre. À la Juventus, cela ne serait pas arrivé, c’est vrai. […] À Paris, tu as une autre approche qui peut être négative sur certains aspects, mais qui à mon avis est positive pour d’autres. Parce que cette légèreté avec laquelle tu abordes les matches te donne beaucoup plus d’énergie, moins de stress. Le match aller à Manchester, par exemple, cette sensation d’une équipe tellement forte, avec tellement de caractère, seule une équipe très sereine dans son approche du match peut le faire. Mais le match où tu dois confirmer cette impression énorme faite à l’aller, là, oui, tu risques de couler, comme c’est arrivé. Il ne manque rien au PSG, croyez-moi. C’est une très grande équipe, qui peut gagner tout le temps et contre n’importe qui. Ils font partie des rares équipes qui peuvent battre tout le monde. S’il y avait une limite, c’est de prendre certaines choses pour acquises. Mais avec l’arrivée de Leonardo, qui a une culture italienne, ce type de danger a disparu.« 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page