Cazarre et le merci que diront un jour les supporters du PSG à Coman
Aligner les cinq trophées de la saison, dont la Champions League, à l’occasion de ses 50 ans, c’est le cadeau que le PSG a failli s’offrir. Mais un but de Kingsley Coman, un titi parisien, a empêché l’écriture de la belle histoire. Si cette première finale de la Ligue des champions n’a pas été la bonne, un jour viendra où la victoire sera encore plus belle. C’est le pari sur l’avenir fait par Julien Cazarre.
« Le premier réflexe évident serait de conspuer Coman, d’insulter toute sa famille sur cinq générations; le deuxième réflexe serait de prendre le premier RER direction le 77 pour taguer sa maison familiale, d’ériger une banderole « mort au traître » et de tondre toutes les femmes du village ; le troisième réflexe serait d’interdire sa coupe de perroquet iroquois sorti du sèche-linge dans tout le 75″, plaisante Julien Cazarre dans France Football. « Mais, je ne tomberai pas dans ce piège évident, à part pour la coupe de cheveux. Moi, j’ai envie de dire merci Kingsley ! Oui, merci de nous offrir ce cadeau merveilleux de frustration qui fera de la victoire un enchantement. Le PSG, c’est un gamin en Europe, un ado qui depuis quelques années voit pousser ses poils et disparaître son acné. […] Oh gros, on se calme ! Faut profiter, une finale ça se déguste et la déception de la finale perdue aussi… Ce petit goût amer, ce parfum d’inachevé, c’est le sel de la vie d’un club. Ne brûle pas les étapes, petit ! Tu vas passer un an à te dire que Marqui en 6, c’était pas une bonne idée, que Kehrer arrière droit et Mbappé seul en 9 c’est une hérésie, tu vas refaire le parcours à l’envers cent fois et maudire Neuer et tous les Allemands à moustache. Un jour, dans un an, dans cinq ou dix ans, tu seras en finale avec ton public et là, si tu la gagnes, tu vas partir en sucette comme jamais et chialer à faire monter la Seine… Ce jour-là, tu diras merci Kingsley. »