On « Rufet » Le Match : PSG / OM, une purge en guise de Classique

Ce dimanche, en fin d’après-midi, je vous ai partagé un billet en avant match du Classique face à l’OM. En ce lundi matin, place désormais à un petit debrief. Le PSG l’a emporté, mais pour la manière, on repassera. 

Comme j’ai pu l’exposer hier, j’étais plutôt impatient à l’idée de suivre ce Classique de la 32e journée de Ligue 1. Un état de fait qui m’a grandement surpris au vue de l’usure qui m’a gagné depuis l’élimination en Ligue des Champions face au Real Madrid. Une usure déjà présente avant ce match fatidique en réalité, le niveau et la nonchalance affichée par les joueurs parisiens depuis l’entame de cette saison ne nous permettant pas vraiment de nous emballer outre mesure, loin s’en faut. J’avais un petit espoir donc. Je me disais, grand naïf que je suis, que les hommes de Mauricio Pochettino mettraient le bleu de chauffe en cette fin de saison, histoire de se faire quelque peu pardonner. On a vu un véritable festival offensif lors des deux échéances précédant ce choc au sommet face à l’Olympique de Marseille. Des buts à foison face à Lorient et Clermont. Mais au final, quand on y regarde de plus près, même ces rencontres devaient laisser présager de ce qui se jouerait sur la pelouse du Parc des Princes ce dimanche soir. 

En effet, si l’efficacité était de mise, avec des autoroutes laissées par nos adversaires, on ne peut pas non plus dire que l’intensité était le maître mot de ces deux derniers matches, bien au contraire. Le manque d’intensité, c’est certainement l’aspect le plus prépondérant de cet exercice. Face à Dimitri Payet et consort, c’est ce qui a tout de suite sauté aux yeux, dès le coup d’envoi. L’avantage avec ce PSG, c’est qu’on peut anticiper la physionomie d’une rencontre durant les quinze premières minutes. Là, bingo, le ton a tout de suite été donné. Aucune intensité donc, aucun mouvement synchronisé, aucune prise de risque, une fébrilité palpable, coucou Gigio… En face pourtant, l’OM n’a pas, mais alors pas du tout, affiché un visage menaçant. Non, une grande majeure partie du temps, les Phocéens on même paru être quelque peu embarrassés quand la sphère se trouvait en leur possession. Mais malgré ce, jamais aucun pressing cohérent n’a été mis en place. Se dire que cette opposition mettait en scène les deux premiers de l’élite hexagonale est extrêmement triste. Car oui, on pourra, je pense, facilement classer ce Classique comme l’un des plus faibles techniquement de ces dernières années.

C’est donc Neymar Jr qui a ouvert la marque avant le quart d’heure de jeu après une belle ouverture signée Marco Verratti. D’ailleurs, concernant l’Auriverde, il s’est très certainement placé comme le meilleur parisien sur la pelouse ce dimanche soir. Pas non plus flamboyant, il a tout de même été le seul à allumer la lumière dans une soirée morne et terne. Vu que l’intensité et l’engagement étaient remisés au placard, l’OM a pu égaliser pour l’un de ses premiers ballon dans la boite, avec un but tout en décontraction de Caleta-Car. Avant la pause, Kylian Mbappé, sur un pénalty assuré, permettait aux siens de rallier les vestiaires avec un court avantage.

Des fois, on se dit que ce serait mieux qu’une rencontre se termine au moment où les joueurs regagnent les vestiaires. Cela nous aurait au moins évité une purge monumentale de 45 minutes. C’est simple, alors qu’on désespérait déjà du niveau affligeant affiché lors du premier acte, les joueurs Rouge et Bleu sont parvenus à faire encore pire. Je n’ai même pas envie de commenter cette bouillie footballistique indigente. Je suis désolé, les mots pourront paraitre durs pour certains, mais en ce lundi matin je n’ai pas le cœur à la nuance. On a vécu une saison catastrophique en terme de jeu et que le Mister Pochettino vienne nous dire, au sortir de ce match, que l’équipe peut encore s’améliorer… . Le coach argentin, placide sur son bord terrain, presque imperturbable, attend la 70e minute passée pour commencer à faire des changements, et quels changements ! Georginio Wijnaldum pour Gueye. Et, clou du spectacle, Mauro Icardi a même eu la chance de faire son retour sur les terrains juste avant le coup de sifflet final. Nous n’étions pas sur Koh-Lanta hier, mais les totems d’immunité semblent être un business assez fleurissant.

Pour conclure, vous l’aurez compris, j’ai été abasourdi par ce match, par l’attitude de nos joueurs. Quand je vois Marco Verratti dire qu’un Classique, cela ne se joue pas, cela se gagne…. J’ai juste envie de monter directement sur le toit de mon immeuble et d’essayer d’atteindre l’arbre qui se trouve à cinq bons mètres. Avec un brin de chance, j’arriverais peut-être à l’atteindre… Non, gagner ce dimanche soir pour le PSG, c’était juste le strict, mais alors le strict, minimum. Et si on doit se contenter du minimum quand on s’appelle le PSG, qu’on a offert une telle saison à ses supporters et qu’on joue face au rival historique sur la pelouse de son Parc des Princes, c’est qu’il y a un gros problème. Il reste six rencontres à disputer avant que cet exercice prenne fin. J’aimerais que cette mascarade cesse tout de suite pour ma part. Je pense qu’on arrive à un point de non-retour. Les choses doivent évoluer, les lignes doivent bouger, et vite. 

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