Daniel Riolo : « Le PSG n’a même pas joué l’arbitre »

Ce fut la dernière question posée jeudi à Edouard Philippe, le Premier ministre, au terme de son discours de présentation de la deuxième phase de déconfinement : quid de l’arrêt des championnats professionnels ? Le chef du gouvernement avait semblé gêné par le sujet. Il avait déclaré : « Je ne crois pas que le moment soit venu. Il ne m’appartient pas de prononcer sur les décisions des ligues et des fédérations. J’espère que le moment viendra bientôt. J’espère que le début de la saison prochaine pourra s’effectuer dans des conditions normales s’agissant des joueurs et des équipes. » Un commentaire qui a intrigué Daniel Riolo. Aujourd’hui le journaliste affirme que le président du Paris FC, Pierre Ferracci, a œuvré avec succès en coulisses pour que l’Elysée tranche pour un arrêt des championnats. Cela car une reprise du football aurait été « analysée comme une faveur faite au monde du fric. » Pour le polémiste, image et communication ont donc poussé à ce choix le 28 avril.

« La décision est brutale. Et personne ne va contester », affirme Daniel Riolo sur RMC Sport. « Petit à petit, la situation évolue. […] En coulisse, une bagarre de lobby OM/OL se met en place. Le PSG ne joue même pas l’arbitre. Militer pour la reprise, c’est être dans le camp de l’économie et c’est mal vu. Encore une histoire d’image et de communication. Pourtant la situation sanitaire s’améliore et il semble de plus en plus évident qu’on aurait du au minimum prendre son temps. Personne n’a osé parler d’économie, mais l’avenir des clubs est en péril et on ne parle même plus de compétitivité par rapport aux autres. »

« Tout le monde n’a pensé qu’à sa boutique, dénonce en conclusion Daniel Riolo. Et le gouvernement s’est servi du foot pour sa communication et son message politique. La LFP a, seule, pensé au bien commun et tout le monde va profiter du plan de sauvetage de 225M€. Il n’y a pas de bons, pas de méchants dans cette histoire. Que des gens qui se sucrent sur le foot et qui se servent de lui. […] Notre foot pro était déjà bien bas avant la crise. Il en est devenu écœurant. »

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