Domenech : « L’otage de cette affaire, c’est Emery »

Raymond Domenech revient sur le dossier du tireur de penalty au PSG. Et il répond à ceux qui donnent la leçon à Unai Emery.

« J’entends des sachants expliquer qu’Emery aurait pu prévoir. Bien sûr. Il faut avoir été entraîneur pour savoir que, parfois, l’ego est plus fort que le respect de la consigne, commente l’ancien sélectionneur dans L’Equipe. L’entraîneur se trouve en porte-à-faux quand les deux joueurs campent sur leurs positions et, non, on n’a pas toujours la chance d’avoir un Platini, un Zidane ou un Ibrahimovic, que personne n’aurait l’audace de contester. Au PSG, la diplomatie devient un art, surtout quand le vestiaire ne prend pas position, parce qu’il est partagé entre les légalistes et les amis de… Il y a peu d’issue, pour Emery, parce qu’il doit en plus supporter le poids de la nouvelle star du club qui revendique la place de son meilleur buteur. Dans tous les cas, il est perdantL’otage de cette affaire, c’est lui. Il peut trouver un compromis avec des règles pour donner, à l’un et à l’autre, le sentiment de ne pas être dévalorisé. Genre : si l’un a déjà marqué, c’est l’autre qui tire. Ou bien : celui qui est fauché ne tire pas. Ou encore : chacun son tour. Il peut aussi utiliser son capitaine pour faire passer le message, en espérant qu’il ne fasse pas partie de la garde rapprochée de l’un ou de l’autre… Ou, mieux, utiliser le pouvoir du club, soit son directeur sportif, soit son président, pour replacer le débat sur la question de l’image de marque. Mais, quelle que soit la décision, le mal est fait, le problème reviendra. Et il se posera avec plus d’intensité quand l’enjeu sera plus fort. L’idéal, c’est qu’ils s’arrangent entre eux. La loi de la meute. Le plus fort l’emporte et les autres se taisent. Sinon, il faut trancher et ce n’est pas simple. »

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