EDITO – Et le mérite du PSG ?

Ce n’est pas un coup de gueule, et ce n’est pas très important. Mais c’est récurent. Quand le PSG l’emporte, surtout avec une marge conséquente, c’est souvent plus la faute de l’adversaire que le mérite des Parisiens. « Bordeaux pouvait au moins résister. Ne pas faire des marquages en chaises longues » lisait-on dimanche. Ou « Il a vraiment fallu une équipe de Bordeaux plus que conciliante en face pour creuser un tel écart »… Si les joueurs girondins ont été impressionnés par les prouesses techniques des Parisiens, certains observateurs beaucoup moins.

Contre le FC Bayern (3-0), ce fût la faute de Carlo Ancelotti. Il a d’ailleurs été remercié depuis. Le Celtic est devenu une équipe de niveau L2 après le 0-5 contre Paris (une équipe de seconde zone qui a gagné ensuite à Anderlecht 0-3). Après le 4-0 contre le Barça, les Azulgrana n’étaient qu’une équipe en fin de cycle. Combien de fois a-t-on entendu que les adversaires du PSG avaient « trop respecté » l’équipe de la capitale… Bref, on ne va pas faire un catalogue, vous ne connaissez que trop bien les bémols qui accompagnent les triomphes parisiens.

N’est-il pas envisageable de considérer que le PSG peut parfois être trop fort pour l’opposition ? Se dire que non, ils ne peuvent pas faire mieux quand les Parisiens jouent vite, juste, efficacement et avec talent ? Aujourd’hui, il peut y avoir une classe, un niveau d’écart entre le PSG et des adversaires. Cela peut arriver aussi. Attention, il n’est pas question de dire ici qu’il y a une classe d’écart avec le Bayern, certainement pas. Mais en Ligue 1, cela peut arriver. Et même avec toutes les meilleures intentions du monde, certaines équipes ne peuvent que subir la loi d’un club qui espère dominer le continent un jour.

On peut aussi reconnaître le mérite du PSG, lui exprimer de l’estime, de la considération pour ce qu’il peut produire, et sans bémol. Le football est fait d’erreurs, mais elles peuvent aussi être provoquées…

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