Luis Enrique dresse le bilan de la première partie de saison

Après une première partie de saison réussie au niveau des objectifs, l’entraîneur du PSG, Luis Enrique, a dressé un bilan de mi-saison au micro de PSG TV.

L’été dernier, le PSG a décidé de changer complètement sa politique sportive. Désormais, le collectif prend le dessus sur les individualités. Et pour mener à bien ce projet, Luis Enrique a été nommé comme entraîneur des Rouge & Bleu. Si le technicien espagnol commence doucement à mettre en place son style de jeu, il doit encore peaufiner quelques détails. Et à la mi-saison, le coach de 53 ans a dressé un premier bilan pour le site officiel du club. Extraits choisis.

Son regard six mois après son arrivée au PSG

« Il y a eu beaucoup de choses nouvelles dès mon arrivée. Avec l’arrivée de beaucoup de joueurs, le nouveau centre d’entraînement et mettre en place une nouvelle philosophie de jeu. C’était des premières semaines intenses, avec une pré-saison tronquée pour certains joueurs, qui sont arrivés plus tard. Mais je dois dire que tout a été positif dès le début, les joueurs étaient réceptifs et tout le monde au club a aidé pour que tout se passe pour le mieux. »

Est-ce que les joueurs doivent s’adapter à l’entraîneur ou l’inverse ?

« Tout dépend. Nous avons des joueurs que nous connaissons un peu parce que nous les avons vu jouer avec d’autres équipes. Il faut travailler à l’entraînement et tous les joueurs ne prennent pas les informations de la même manière. C’est un processus de croissance, et je crois que l’équipe a déjà accompli de belles choses à ce niveau. Il y a des choses qui doivent être améliorées et que nous essayons de changer. Parfois, je m’adapte aux joueurs parce que je sais ce qu’ils peuvent me donner. Et d’autres fois, ils s’adaptent à ce que je veux, parce que j’ai plus d’expérience, je sais comment l’équipe doit jouer. Il n’y a pas de plan préétabli, il faut s’adapter. »

Sa sensation après avoir découvert le Parc des Princes

« Le Parc des Princes a été une découverte merveilleuse. Tout le monde dit tout le temps qu’ils ont les meilleurs supporters du monde, mais quand l’équipe perd, ils sifflent. Ici, à Paris, ce n’est pas le cas. Nous avons perdu des matches à l’extérieur, et j’entendais quand même nos supporters applaudir plus forts que les locaux. Le Parc c’est quelque chose de grand, et il faut encourager nos supporters à nous soutenir encore et encore, pour qu’ils apprécient de venir nous voir jouer. »

L’importance de la polyvalence des joueurs

« Ce que je considère important, c’est que nous avons un effectif d’une grande qualité avec des joueurs qui peuvent jouer à plusieurs postes, et cela nous rend très imprévisible pour l’adversaire. Beaucoup de mes joueurs peuvent évoluer sur les deux côtés ou à plusieurs postes axiaux. Lee Kang-In peut jouer ailier, intérieur, faux 9. Kylian joue parfois à l’intérieur et à l’extérieur et parfois entre les lignes. Vitinha peut jouer ailier, intérieur ou pivot. Warren peut jouer latéral, à l’intérieur, en pivot, en ailier. Nous voulons être imprévisibles, et nous voulons devenir une meilleure équipe. Nous cherchons à ne pas nous reposer sur un ou deux joueurs. Il est clair que nous avons des joueurs qui sont les plus importants de l’équipe, mais jouer en équipe implique que de nombreux joueurs soient prêts. Et cela implique de faire des changements et de donner un maximum d’information aux joueurs. J’aime la façon dont je dois interpréter le football et le faire ici, dans un club avec ces joueurs. Je leur dis : ‘Je suis désolé pour vous, j’ai tellement de bons joueurs que joueront ceux qui sont au-dessus. »

« Il ne s’agit pas seulement de surprendre l’adversaire mais de penser à un plan de jeu qui est important. Je me souviens que Vitinha a joué contre Dortmund de manière spectaculaire et qu’il n’a pas joué contre Marseille. Je me souviens qu’il s’est approché de moi dans le vestiaire en disant ‘Quelque chose ne va pas’ mais en fait non, non rien. Mais je pense qu’il est également important qu’ils apprennent à me connaître et c’est un processus qui prend du temps. Je pense qu’il est aussi important que tous les joueurs se sentent importants. C’est impossible, parce qu’ils ne peuvent pas tous se sentir importants, mais qu’ils sentent qu’ils peuvent jouer tous les jours, et qu’ils sentent qu’aujourd’hui j’ai un joueur qui est sorti, qu’il ne se passe rien et qu’un autre joue. Tout le monde est convaincu que nous allons jouer de la même manière, mais avec des circonstances individuelles différentes. J’aime beaucoup cela. »

Est-ce important d’être leader de Ligue 1 à la mi-saison ?

« Nous sommes la meilleure équipe du championnat. Nous devons remporter la Ligue 1, c’est un objectif obligatoire et je le sais. Notre objectif est de gagner, mais aussi d’avoir une identité de jeu, il faut gagner en faisant grandir l’équipe et le club pour que tout le monde, en France et à l’étranger, sache que le Paris Saint-Germain joue comme ça. C’est-à-dire donner une identité au club et à l’équipe. C’est quelque chose de très important pour moi et pour les supporters. Plus les mois passeront, plus les supporters s’habitueront à mes décisions. Si nous obtenons des résultats, ils verront cela comme quelque chose de merveilleux, sinon nous savons ce qui arrive aux entraîneurs. Si nous n’avons pas de résultats, vous rentrez chez vous et un autre arrive. »

Comment gère-t-il l’intégration des jeunes dans l’effectif

« Je n’ai pas peur de faire jouer les jeunes. S’il a 18, 19, 20 ans ? Quel est le risque de faire jouer Warren ? 17 ans c’est mieux que 50 ans. Quel est le problème ? Dans ma carrière, je n’ai jamais décidé de faire jouer des joueurs en fonction de leur âge. Ce qui me motive, c’est la qualité du joueur. Et comment devient-on un grand joueur ? En travaillant dur et en jouant en compétition. Je ne pense pas à son âge quand je fais jouer Bradley Barcola. C’est un investissement du club que nous avons été heureux de faire, que nous avons décidé de faire signer et que nous avons pu faire signer. Et il voulait venir. Quel est le problème ? Il est bon. Il est l’avenir et le présent. Je ne me préoccupe pas des âges, ça n’a pas d’importance pour moi. Ce qui compte, c’est de jouer au football, il ne s’agit pas d’expérience, mais de jeu. »

Le bilan de cette première partie de saison

« Je suis très heureux et satisfait de ces premiers mois, de l’énergie et de l’envie que je vois au sein du club, à tous les niveaux. Tout le monde participe, tout le monde aide, et c’est une harmonie qui est importante dans un club de football. Nous n’avons fait que la moitié de la saison, la deuxième sera très excitante, il faut jouer encore beaucoup et travailler plus pour gagner des titres. C’est notre objectif. Nous voulons être constant dans la performance, c’est notre ligne conductrice. »

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