#BP « Ils ne vont pas faire le tour d’honneur dans un stade vide non ? » par Seb aka dryas
Nous vous proposons depuis plusieurs semaines d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Seb aka dryas propose un premier billet.
On venait d’assister au spectacle son et
lumière (très beau au demeurant ), et je dois le
reconnaître cela nous avait tous plongé dans une attitude
attentiste (quelle étrange idée de faire la remise des prix
après!). Des petits bonhommes s’agitaient sur le terrain pour
aligner le podium et faire les branchements nécessaires. Puis le
speaker se mit à parler. Puis il appella le premier joueur:
Kevin Trapp.
A l’annonce de son nom je me levais
prêt à hurler et applaudir à tout rompre.
« Il porte le numéro
1 et c’est Kevviiiiiiinnnn…. TRAPP » répond le
public. Je suis debout hurle de toute mes forces quand je
me rends subitement compte qu’il y a un bug. Je regarde à
ma droite puis à ma gauche et je vois un océan de gens
assis; de-ci de-là certains (rares ) applaudissent
– mais sans trop en faire. Et je suis estomaqué. Et Je ne
comprends pas. Je le vécus même comme une
injustice.
Moi qui relativise nos succès en L1,
j’étais prêt à faire sauter à coup de décibel le toit de notre Parc
pour fêter nos héros, alors que beaucoup qui défendent envers et
contre tout ces titres étaient assis sagement. Un mec derrière moi
tenait ces discours – je n’étais pas rentré dans le débat pour ne
pas me faire entendre va donc supporter Gueugnon où que sais-je –
et lui aussi était apathique. Un peu en mode je me suis bouffé un
bon gueuleton (le feu d’artifice ) il est l’heure de
digérer.
Pour terminer les gens se lèvent et le stade se vide alors que le tour d’honneur n’a même pas encore commencé. Je me retourne vers Eretik qui m’avait invité (merci poto !) et lui dit « Mais ils ne vont pas faire le tour dans un stade vide non? », il me répond « Non t’inquiètes il le font pour ceux qui restent les ‘vrais’ quoi ». On profite que les tribunes soient clairsemées pour se rapprocher de la rambarde, voir nos héros d’un peu plus près, les acclamer une dernière fois avant de partir.
Avec Nico (Eretik), on a chanté souvent (sans réclamer au demeurant des pastilles pour la gorge ) isolés dans une tribune prompte à commenter/critiquer et à faire des petits avions avec les tifos.
Tout n’est pas à jeter. Certains avec les papiers du tifo avaient fait des confettis (on fait avec les moyens du bord), les latérales chantaient souvent (mais bon 100 mecs de chaque côté…), le jeu de chat et souris que cachait la question ‘Zlatan va-t-il ship le record’ fut dignement fêté quand le chat bouffa la souris. Mais bordel ça fais light.
Une conclusion. Pedro.
Merci Zlatan, merci pour tout ce que
tu nous as donné sur le terrain, merci pour tout ce que tu nous as
apporté a l’international.
Mais voilà Pedro. Il arriva en
chemise sur le terrain – je le vis sur l’écran et mes poils se
hérissèrent, mes yeux s’humidifièrent, et j’aurais voulu pouvoir
chanter plus fort encore.
Il n’y a pas match. Zlatan
est un immense champion mais il ne sera pas notre
champion.
Pedro est notre champion et il le
devint sur notre pelouse avec sa sueur dans un temps pas si
lointain où l’authenticité n’était pas encore quelque chose qui
s’achetait!
Seb aka dryas