Adrien Rabiot réagit dans une lettre ouverte
Vivement critiqué depuis la révélation de son refus d’être réserviste des Bleus dans la perspective du Mondial en Russie, Adrien Rabiot a choisi de répondre par une lettre ouverte. Le feuilleton va certainement se poursuivre. Et les critiques également.
« Je me doutais du retentissement qu’aurait ma
décision, mais je déplore d’être caricaturé comme
un jeune joueur immature incapable de mesurer la portée de ses
actes.
Footballeur, c’est mon métier mais le football c’est
d’abord ma passion. Pour me hisser au plus haut niveau
j’ai travaillé encore et encore. Tout ce que j’ai aujourd’hui je
l’ai gagné sur le terrain.
Et puis j’ai un rêve, comme tous les footballeurs,
c’est jouer pour mon pays.
Porter le maillot bleu est pour moi un honneur, une fierté.
Gagner avec la France, gagner pour la France, est une mission.
Depuis l’âge de 15 ans j’ai défendu les couleurs de la France dans
toutes les catégories de jeunes, jusqu’à attendre l’équipe A.
J’ai la culture France.
Aussi, je n’autorise personne à parler en mon nom de ma
relation avec l’Équipe de France.
Depuis ma première convocation en A, en tant que réserviste en
mai 2016, j’ai joué avec mon club, le PSG, un grand
d’Europe, 88 matchs dont 13 en Ligue des Champions, marqué 9 buts
et j’ai été récompensé par sept trophées.
Si j’ai décidé de me retirer de la liste des suppléants, c’est
que je considère que le choix du sélectionneur à mon égard ne
répond à aucune logique sportive car depuis toutes
ces années le message était clair, ce sont les performances
en club qui ouvrent les portes de l’Équipe de
France.
Je suis un compétiteur sans état d’âme, mais je suis
aussi un homme, et à ce titre j’aurais aimé être considéré comme
tel.
Ma démarche ne vise en rien les joueurs sélectionnés. Et
je remercie Monsieur Le Graët, le président de la
Fédération, d’avoir souligné l’exemplarité de mon comportement en
sélection ces huit dernières années. Enfin, j’assume et
j’assumerai toutes les conséquences de mon choix avec le soutien de
ma famille et de mes proches ».