Laurent Blanc : « Si Cavani avait été comme d’autres, trop orgueilleux, ç’aurait pu exploser »

Laurent Blanc a dirigé Edinson Cavani lors de ses premières années parisiennes. Les deux hommes sont arrivés ensemble au PSG. Ils ont passé trois saisons au club. Et le Gardois conserve un formidable souvenir de l’attaquant, aujourd’hui recordman de buts marqués en Rouge et Bleu.

« Ce qui est étonnant, c’est sa capacité à renouveler les efforts à haute intensité, assez exceptionnelle pour un attaquant. D’habitude, c’est plutôt le cas des milieux, type Blaise Matuidi. Du coup, les défenseurs n’arrivent plus à le suivre à partir d’un certain moment, observe le technicien dans L’Equipe. Edi, qui est très généreux dans la vie, l’est aussi sur le terrain. Pour le bien de l’équipe, mais aussi pour le sien. […] On ne peut pas dire qu’il soit fragile. À part quelques ennuis musculaires minimes, c’est une personne dure au mal. Non seulement, il n’est jamais blessé, mais il a un coffre énorme. […] Il travaille énormément et veut insister sur le travail de son physique, il veut peaufiner ça. Ça le rassure, à mon avis. […] Tout ce que vous lui proposez, il le fait à fond. Ce n’est pas un tricheur. Il aime fondamentalement le foot. Sa marge de progression ? Dans la participation au jeu. »

Chacun s’en souvient, c’est surtout à gauche que le Matador a évolué lors des années Blanc, dans l’ombre de Zlatan Ibrahimovic. L’ancien entraîneur du PSG revient sur cet aspect des choses. « Je savais que ça ne lui plaisait pas de jouer de la sorte, plus sur un côté. Mais il l’a fait car il savait que ça allait lui amener quelque chose. Il est très collectif dans l’âme, heureusement. S’il avait été comme d’autres, trop orgueilleux, ç’aurait pu exploser. Des joueurs qui marquent, il y en a pas mal. Des joueurs qui marquent en étant aussi utiles à un collectif, il y en a moins. Il est pratiquement le seul avec cette référence. Il fait partie des meilleurs avants-centres au monde. »

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