[l’edito d’Antoine] Pic de performance
Le billet du jour d’Antoine Ballet.
L’impression globale laissée par ce début de saison du PSG est mauvaise. Même si au niveau des points, le bilan est loin d’être catastrophique, le jeu et la cohésion d’équipe posent question. Mais au final on ne retiendra que les résultats. Et sur ce point, comme sur celui du jeu, le PSG d’Unai Emery semble suivre une progression cyclique. Des moments compliqués qui s’alternent avec des périodes d’amélioration. Aujourd’hui le PSG est dans le creux après deux matchs ratés, mais dès demain il faudra relancer la machine vers un cycle haut.
Et quand on regarde les résultats, les équipes entraînées par
Unai Emery suivent le même schéma, un peu trop régulièrement pour
que cela soit mis sur le compte du hasard. Un début de saison en
demi teinte, quelques bons résultats, mais aussi quelques
dérapages. Mais ce qu’il faut remarquer, c’est que sur les trois
saisons qu’Emery a passées à Seville, les andalous ont été
intraitables sur le mois de mars. Là où les matchs comptent.
En regardant plus en détail la saison dernière, le FC Séville avait
attendu la sixième journée de championnat pour remporter sa
première victoire,et avait vacillé sur les mois d’octobre-novembre.
Avant de ne perdre qu’à quatre reprises entre décembre et mars. Les
andalous avaient terminé la saison sur les rotules, et s’étaient
effondrés sur les deux derniers mois.
Mais ça ne serait pas leur faire injure que dire que leur effectif
était qualitativement inférieur à celui du PSG aujourd’hui, et avec
un capital expérience moins important. Il faut également rappeler
leur parcours en Ligue Europa. Sous Laurent Blanc, on avait
l’impression que l’équipe atteignait trop tôt son pic de
performance, et n’était pas à plein régime dans les moments
cruciaux (la saison derniere en est un exemple criant). On louait
la gestion des temps forts/temps faibles dans un match (ce qu’on
reproche d’ailleurs au PSG d’Emery), sans voir que ces mêmes tempo
étaient mal gérés à l’échelle d’une saison. Suffisant pour gagner
la L1, mais en Ligue des Champions…
Alors non, les points perdus sur ce début de saison ne pourront pas
être récupérés. Mais il faut noter que les départs de Nice et
Monaco sont eux aussi exceptionnels, et n’ont rien à envier au PSG
de ces dernières années. Il faudra également juger ces deux équipes
sur leur capacité à tenir sur la durée. Ce que le PSG a prouvé
qu’il savait faire en Ligue 1. Et si Emery suit sa feuille de route
habituelle, son équipe devrait se mettre en route dans les semaines
qui viennent. Pour ne plus s’arrêter, on l’espère.