[L’édito d’Antoine] Sentir le goût amer de la défaite pour réapprendre à la haïr

Midi, c’était Juampi. Antoine Ballet prend la relève. Il vous propose ce mois-ci un édito chaque jour, à la mi-journée.

Sèchement battus 3-0 à La Mosson, les Parisiens doivent repartir de l’avant dès mardi face à Ludogorets en Ligue des Champions. Avec un tout autre état d’esprit.

C’est encore dur à accepter, même deux jours après. On est tous un peu groggy assommés. Perdre par trois buts d’écart contre le 16e de L1 a de quoi être humiliant. Pire, cela casse une série de 12 matchs sans défaite. Mais les conséquences n’en seront que plus positives. Perdre, et qui plus est de cette manière, ne peut que provoquer un électrochoc. On a déjà aperçu les prémices d’une réaction après le match (mieux vaux tard…), que ce soit Marquinhos (« Il faut tout de suite oublier ce match, mais pas les erreurs »), Lucas, ou Unai Emery.

Passer à côté d’un match, ça arrive. Même à ce point. Ce qu’il faut, c’est analyser ce qui a conduit à cette défaite. Une équipe trop en confiance ? Des ego un peu trop surdimensionnés ? Ce sont des secrets de vestiaire. L’important est ailleurs. Une bonne claque peut parfois remettre les idées en place. Dans ce sens, la réaction de Nasser Al-Khelaifi, qui disait que « ce match était perdu avant le match », laisse présager un recadrage de l’attitude de certains. Ce qui aurait pu (dû ?) être fait depuis longtemps.

On peut voir une défaite comme la fin d’une série, mais aussi comme le début d’une autre. C’est aux joueurs, et à eux seuls, de relever la tête, et vite car le temps presse. La dernière fois que Paris avait perdu 3-0, c’était contre Marseille en 2011. Les joueurs du club de la capitale ont ensuite enchaîné 17 matchs sans s’incliner.

Il faut parfois sentir le goût amer de la défaite pour réapprendre à la haïr. Comme le dit l’adage, nous ne tombons que pour mieux nous relever.

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