[L’édito de Daniel] « L’autre facette du mercato »

Midi, c’est Juampi. Vous avez apprécié les billets de Daniel. Il vous propose désormais un édito quotidien, à la mi-journée.

« L’autre facette du mercato »

La déclaration de Nasser tomba quelques minutes après le sacre en Coupe de la Ligue: Oui, Laurent Blanc sera l’entraîneur du PSG la saison prochaine. Beaucoup sont déçus de cette nouvelle, d’autres un peu moins mais quoi qu’il en soit le Qatari nous a appris une chose avec le temps: il ne remet que très rarement en cause ses propres déclarations… Partant de ce postulat, il convient de se faire à l’idée d’un PSG 2016/2017 avec Blanc à sa tête. Si l’entraîneur ne bougera certainement pas, l’effectif lui est amené à subir une grosse révolution lors du prochain mercato.

Lorsque l’on évoque le mercato et surtout pour une équipe avec les moyens financiers du PSG, on se plaît toujours à imaginer le ou les grands noms qui pourraient venir garnir l’effectif. Or parfois, il est tout aussi important pour un mercato réussi de savoir vendre ou ne pas prolonger ses joueurs que d’en empiler des nouveaux. D’être en quelque sorte l’acteur et non la victime des départs qui concerneront le groupe. Le PSG est, comme tout le monde l’a compris, face à un mercato clé de la période QSI durant lequel de nombreux cadres arriveront en fin de contrat. Des changements vont donc être obligatoires pour en plus de combler les départs, rafraîchir la soif de victoire du groupe et pousser un peu plus loin ses limites. Des pionniers du projet de QSI sont partis ou vont certainement le faire. On pense notamment à Lavezzi, Van der Wiel ou Sirigu. Des réflexions sont menées pour prolonger ou non Maxwell et Ibrahimovic. Quoi qu’il en soit, à l’aube des choix concernant ses joueurs, il faudra que notre board soit conscient que de ses décisions dépendra l’avenir de joueurs présents dans notre effectif et ayant le potentiel pour devenir cadres mais qui seront bloqués dans leurs progressions si les anciens sont renouvelés.

Le PSG ne doit pas non plus s’interdire d’ouvrir les portes d’un départ à certains de ses cadres encore sous contrat. Je pense ici à Matuidi, Cavani ou David Luiz que ce soit pour permettre enfin la prise de pouvoir de certains remplaçants, privilégier des joueurs mieux adaptés au style de jeu voulu pour le coach ou tout simplement pour insuffler le vent de fraîcheur précédemment évoqué. Longtemps Nasser a semblé réticent à envisager le départ de ses joyaux souvent chèrement payés. Et si cette posture nous arrange quant il s’agit de Verratti ou Marquinhos, elle peut s’avérer contre-productive dans certains cas. Un club comme le Bayern l’a très bien compris, lâchant chaque année un ou deux cadres pour régénérer l’effectif (Gomez, Mandzukic, Kroos et Schweini). L’Atlético de Madrid n’est elle aussi pas en reste avec un turn-over très important notamment concernant le poste d’avant-centre.

Le Barça comme Chelsea ou le PSG ont très peu changé des effectifs champions l’année précédente et même plus s’agissant du Barça. Dans ces trois cas et certes à des degrés moindres, les résultats escomptés ne furent pas au rendez vous. Le manque de renouvellement du groupe étant peut être à l’origine d’une certaine lassitude, d’une certaine stagnation voir tout simplement d’un essoufflement.

Ce mercato sonnera la fin d’un cycle. Gageons que nos dirigeants et l’entraîneur en poste sauront laissés partir les joueurs ne pouvant plus apportés dans l’optique d’une évolution du PSG. Une fois ce chantier bouclé, il apparaîtra clairement une colonne vertébrale du nouveau PSG. Commencera alors un travail différent mais tout aussi déterminant: le choix des nouvelles recrues.

Daniel Julian

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