
LFP / DAZN : Les quatre solutions sur la table pour sortir de la crise
Après des semaines de négociations entre la LFP et DAZN, les positions sont toujours éloignées entre les deux camps, qui ont posé chacun deux solutions sur la table. Les prochaines heures seront décisives.
Le temps passe et la patience n’est pas illimitée. Surtout celle du médiateur mandaté par la justice afin de trouver une solution entre la LFP et DAZN pour sauver ce qui peut l’être du football français. Si sa mission devait initialement prendre fin le 31 mars dernier, cette dernière a été prolongée à deux reprises pour une fin désormais programmée au 15 avril, soit, ce mardi. A ce stade du dossier, la plateforme de streaming britannique réclament à la LFP 573 millions d’euros pour pour « manquement observé » et « tromperie sur la marchandise ». Selon nos confrères de L’Equipe, aujourd’hui, « la situation est bloquée, les deux camps figés sur des positions trop éloignées les unes des autres« . Cependant, l’espoir est toujours présent. Ce dernier est nourri par quatre propositions faites par les deux camps afin de trouver une solution. Le premier scénario imaginé par la LFP est celui de la fin de contrat prématuré, qui obligerait DAZN à régler les droits jusqu’à la fin de 2024 – 2025, puis de cesser la diffusion de la Ligue 1 en réglant un dédommagement, inférieur à ce qui aurait été dû jusqu’à la fin du contrat. En association avec la société Peak, spécialisée dans les médias, et le cabinet d’avocats Clifford Chance, la LFP a également imaginé la poursuite de l’aventure avec DAZN pour deux ans, soir jusqu’en 2026 – 2027, avec un décalage de la clause de sortie à l’issue de la saison prochaine si le seuil d’1,5M d’abonnés n’est pas atteint. Un scénario qui ferait légèrement baisser les droits du championnat touchés par la LFP.
DAZN envisage de récupérer 100% de la Ligue 1
DAZN a également posé sur la table ses deux solutions. La première, à court terme, est celle qui remettrait les droits TV de la Ligue 1 sur le marché. La plateforme de streaming britannique « imagine un accord pour un retrait à la fin de la saison en payant les deux dernières traites, mais sans réel dédommagement pour la suite« , selon les indiscrétions de L’Equipe. La seconde, inverse total de la première, va dans le sens d’une prolongation de l’aventure mais en revoyant totalement les termes du contrat, avec notamment l’inclusion d’une part variable très conséquente, et un contrat pour les quatre prochaines années. Pour le long terme, DAZN aurait également évoqué l’idée de récupérer 100% de la Ligue 1, comme souhaité en novembre 2023, en reprenant le match pour lequel BeIN Sports paye aujourd’hui 78,5M€ par an.
Cependant, le journal L’Equipe affirment qu’à ce stade de la médiation « aucun des deux camps n’est prêt à valider l’une des propositions de l’autre partie« . Ce qui pousserait donc le diffuseur de la Ligue 1 à ne pas payer ses deux dernière échéances de la saison (fin avril et fin juin) et pousserait également la LFP à faire marcher les garanties financières données par Access Industries, la maison mère de DAZN, propriété de Len Blavatnik. Cependant, ces démarches pourraient prendre des mois et du temps que le football français n’a certainement pas, et permettre également à DAZN de tenter le tout pour le tout pour s’en sortir en payant le moins en faisant valoir un mauvais traitement, un piratage incontrôlé et un dénigrement révélé par les enregistrements de réunions entre présidents de club. De son côté, la LFP a prévu une réunion de son conseil d’Administration ce mardi, dernier jour de médiation.