Marquinhos : « Finir ma carrière au PSG ? Franchement, je ne dis pas non »

La belle soirée du PSG au Parc des Princes face à Tottenham a aussi été marquée par la 500e de Marquinhos sous le maillot parisien. Un chiffre symbolique pour le capitaine.

Arrivé au PSG à l’été 2013, Marquinhos est devenu au fil des saisons une légende du club. Après une saison 2024-2025 historique, avec la première Ligue des champions du club, le capitaine parisien a décidé de poursuivre son aventure avec les Rouge & Bleu. Et ce mercredi face à Tottenham, le Brésilien de 31 ans a passé le cap symbolique des 500 matches avec le PSG. Au lendemain de cet événement, Marquinhos a accordé une longue interview à l’émission de RMC Sport, « Rothen s’enflamme ». Et le défenseur central a été questionné sur son avenir, son parcours au PSG, la progression du club depuis l’arrivée de Luis Enrique et l’adaptation des recrues Lucas Chevalier et Illia Zabarnyi. Extrait choisis.

Comment a-t-il vécu son 500e match avec le PSG ?

« C’était un match particulier, match de Ligue des champions en plus, on connaissait la difficulté. Je voulais vraiment que l’équipe gagne pour qu’on puisse bien célébrer. Moi, en tant que défenseur, je ne voulais pas prendre ce but là qu’on a pris hier et ça me fait chier un peu à cause de ça. Mais bon, je pense que c’était un bon match. J’ai réussi à tenir mes émotions pendant ce match. 500, c’est quand même énorme. »

Réalise-t-il son accomplissement ?

« Parfois non. Ça passe tellement dans une dynamique dans notre vie que parfois on ne se rend pas compte des choses qu’on arrive à faire et à accomplir. Quand je vois le numéro là devant moi, la médaille, je réalise un peu. Après les gens me saluent, on parle aussi un peu avec les gens du club qui m’ont vu arriver. Ça me touche beaucoup mais parfois, dans notre vie, ça va dans une dynamique tellement rapide qu’on ne se rend pas compte de ces numéros-là. Mais c’est vraiment très beau. »

Le plus marquant sur le terrain en 13 ans au PSG

« Oui j’ai eu des émotions très belles ici. Le titre en Ligue des champions, c’est toujours le numéro 1. Je pense que c’est le moment le plus marquant pour moi. Et pas que pour moi, pour tous les supporters, pour tous les gens qui adorent ce club. C’était vraiment un moment particulier. Mais je peux en citer beaucoup d’autres. Mon arrivée, très jeune, alors que j’étais malade. Quand je suis arrivé, le club m’a fait confiance sur mon talent et sur l’année que j’ai faite à la Roma. Le président m’a beaucoup fait confiance dans ce moment-là, même dans la difficulté. Et ça je valorise beaucoup, parce qu’au final ça a bien marché, ça a payé. Cette trajectoire était quand même folle, avec des bons moments, avec des moments moins bons, plus durs, pour moi en particulier, pour le club aussi. Moi j’ai grandi avec ces expériences, avec ces moments-là, le club aussi a grandi avec ces moments et ces expériences. C’est pour ça qu’on a vécu un peu la même trajectoire, moi et le club. Et c’est pour ça que c’est une histoire vraiment fusionnelle. »

Est-il prêt à finir sa carrière au PSG ?

« Franchement je ne dis pas non. On sait qu’être toujours au haut niveau jusqu’à la fin de sa carrière… parce que si tu es au PSG, tu dois être en haut niveau et tu dois être bon, la concurrence elle est là, il y a des jeunes joueurs qui arrivent, qui poussent et ils veulent leur place. Et toi, tu dois continuer à être très bon jusqu’à 38, 37 ans. Je ne sais pas quand je vais arrêter ma carrière, je veux jouer encore longtemps, le plus possible, je pense que je vais tout donner pour ces couleurs-là. Moi j’ai 31 ans, j’ai accompli plein d’objectifs, je n’ai pas envie d’aller chercher des objectifs ailleurs tant que je me sens bien, content, aimé, tant que je sens que j’ai ma place encore dans l’équipe, que le président est content avec mes performances. Et le coach aussi, parce que c’est lui qui est le boss de l’équipe. Tant que ça me plaît, tant que je suis content et qu’ils sont aussi contents avec mes performances, pourquoi pas. Je vais tout donner pour que je puisse rester le plus longtemps possible. »

Le changement de stratégie du club depuis l’arrivée de Luis Enrique

« Oui, je pense qu’il a eu des expériences ailleurs qu’en tant que joueur, en tant qu’entraîneur, il a gagné et je pense que c’est pour ça qu’il connaissait le chemin. Même si on ne gagnait pas, il savait qu’on pouvait arriver très proche de la victoire et accomplir nos objectifs. C’est comme ça, c’est avec l’exigence, c’est avec cette philosophie de faire toujours de son mieux, même quand tu es jeune ou le plus expérimenté. L’âge n’est pas un numéro important pour lui, ce n’est pas un souci, tant que le joueur est performant, qu’il est exigeant et qu’il se donne à fond. A chaque fois qu’il y a l’opportunité de rentrer sur le terrain, tu dois te donner à fond. C’est comme ça qu’il pense, peu importe si c’est un gamin de 16 ans ou un gars de 30 ans, tant qu’il y a cette exigence. Pour lui ça ne change rien. Je pense que tout le monde au PSG aujourd’hui a cette philosophie, cette mentalité a changé ça. »

Était-ce difficile de repartir au combat après cette saison 2024-2025 historique ?

« C’était dur parce que la saison était longue. On n’a pas eu la préparation d’une saison normale. On a dû tout de suite repartir contre Tottenham après deux-trois jours d’entraînements, pour déjà aller chercher un trophée. C’était un match exigeant. Il y a des jeunes, des joueurs qui ont 18, 17, 20, 23 ans, des joueurs plus expérimentés. La stature est jeune malgré tout. Il y a toujours la faim de victoire, de jouer, de s’entraîner, de revenir à l’entraînement et de jouer des matchs. Pour moi, en tant que capitaine, je dois avoir cette sensibilité de savoir aussi les motiver quand il faut. C’est ce que m’a montré aussi Luis Enrique, je dois comprendre le vestiaire. Des fois, le vestiaire est un peu sous pression, je dois calmer les joueurs et la température dans le vestiaire. Et quand je vois que le vestiaire est un peu ‘mort’, je dois aussi pousser pour qu’on puisse avoir plus de faim et d’énergie. Si ça s’endort, tu mets une piqûre de rappel pour réveiller tout le monde. C’est un peu mon rôle. Je pense que la saison est plus difficile à cause de la préparation qu’on a manquée. »

Pour l’instant, sent-il l’équipe moins forte que la saison passée ?

« L’histoire du foot est comme ça. C’est comme ça qu’on voit des talents arriver, qu’on voit des jeunes saisir des opportunités. Le foot c’est comme ça, c’est très difficile d’avoir une saison linéaire. Le coach fait confiance à tout le monde. Mercredi, on a vu le petit Quentin (Ndjantou), qui est un gamin. Il a commencé un match comme ça (contre Tottenham). Le coach fait confiance à tout le monde, il n’a pas peur de faire confiance. Ce sont des gamins comme ça qui saisissent des opportunités et profitent de ces moments pour se montrer. »

Comment juge-t-il les adaptations de Chevalier et Zabarnyi ?

« Je pense que ce n’est pas aussi simple et facile d’arriver dans une équipe qui a déjà tout gagné. Mais eux, ils ont fait une très belle adaptation. Je pense que nous, en tant qu’équipe, on essaie de les mettre dans les meilleures conditions pour qu’ils puissent aussi faire un bon travail. Je pense que de plus en plus ils vont comprendre ce qu’est Paris, ce que représente d’être un joueur du Paris Saint-Germain, le poids que ça représente. Puisqu’ils ont été recrutés par le Paris Saint-Germain, c’est qu’ils ont sûrement des énormes capacités et qualités, et on leur fait confiance. Même moi, depuis toutes ces années ici, j’ai eu des difficultés dans certains matchs, à certains moments. C’est normal que les joueurs aient des moments difficiles mais ils ont la capacité pour rebondir. »

Comment juge-t-il le début de saison de Chevalier ?

« Je pense que le rôle des gardiens est toujours très important. Comme je l’ai dit, c’est toujours difficile de rentrer dans une équipe qui était championne, avec un gardien qui était très important, qui a fait des arrêts importants. Ce n’est pas aussi simple de rentrer et faire des matchs de haut niveau. Lui, on n’oublie pas que c’est encore un jeune gardien qui a beaucoup de marge de progression. Il montre déjà ses capacités, il l’a montré à Lille, il l’a montré en équipe de France, il essaie toujours de le montrer au Paris Saint-Germain. Nous, en tant que capitaine, en tant que joueur, on essaie toujours de dire qu’il ne faut pas douter de ses capacités (…) Une fois que t’as montré tes capacités à Paris, tu peux vraiment faire de belles choses dans ta carrière. Tu vas arriver en équipe de France, être titulaire en équipe de France, nommé comme meilleur gardien du monde. C’est pour ça que nous, on va être là pour l’aider. »

Le doublé en Ligue des champions, un objectif du club ?

« Ah oui, c’est ça le discours dans le vestiaire, si on veut vraiment marquer l’histoire. On l’a déjà marquée, mais il faut être exigeant envers nous-mêmes, il faut toujours vouloir gagner. »

Youtube : Canal Supporters Paris

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