Mbappé parle de sa réussite : « C’est un travail en amont qui m’a permis d’éviter certains pièges ! »
Avant de devenir un héros national, Kylian Mbappé est l’idole d’une ville : celle de Bondy en Seine-Saint-Denis dans le 93. Le jeune attaquant, qui a passé toute son enfance dans ce quartier, a été accueilli aujourd’hui comme une rock-star. En effet un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place pour l’occasion (cinq cars de CRS étaient présents), près de 130 journalistes étaient accrédités et plus de 9 000 personnes étaient sur place pour voir « le kid de Bondy ».
Le retour de @KMbappe à Bondy ? pic.twitter.com/ilavmrTzGa
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) October 17, 2018
Interrogé par le média local Le Bondy Blog, le champion du monde est revenu sur ses souvenirs d’enfance dans la ville et son évolution.
Son sentiment de revenir
dans « sa » ville après un titre de champion du monde
:
Je suis vraiment content de voir
les gens en fait ! Ça peut se surprendre, certains doivent se
dire que ce sont les gens qui doivent être heureux de me voir mais
vraiment, c’est moi qui suis content de voir qu’il y a autant de
personnes qui aiment ce stade. Moi, j’ai aimé ce stade une
majeure partie de ma vie, je l’aime encore ! J’ai passé mes
meilleurs moments ici. J’ai pleins d’anecdotes, de souvenirs de
matchs ici. Revenir à Bondy, en tant que champion du monde, c’est
une fierté sans nom. Je pense que c’est le rêve d’une vie et la
chance que j’aie, c’est que ça se passe en début de carrière. Je
suis vraiment heureux de ce qui m’arrive aujourd’hui.
Son meilleur souvenir
d’enfance :
Il y en a plusieurs ! Les
tournois de Bondy ici, c’était des bons tournois, départementaux
certes mais c’était des tournois où on s’amusait beaucoup !
C’était l’époque où on jouait au football toute la journée.
J’habitais d’ailleurs juste derrière le stade. Il y avait aussi
l’enjeu des maintiens. On devait descendre et on a réussi à se
maintenir en DSR (division supérieure régionale), je m’en
souviens, c’était des bons moments. On faisait des barbecues aussi
ici, c’était magique ! Je pense que vous pouvez aller
le plus haut que vous pouvez, le plus haut que vous voulez, ces
moments d’enfance sont ceux que vous gardez toute votre vie parce
qu’ils sont uniques. Ce sont des moments où vous êtes
vous-mêmes, vous êtes avec les amis qui vous entourent, on s’en
fiche de qui est qui, tout le monde partage un barbecue avec une
merguez trop cuite mais on sen fout !
Faire la couverture du
journal The Time :
C’est
un rêve et c’est ce rêve-là que j’avais que d’être reconnu comme un
grand joueur. Il faut préparer tout ça. Avec mon
entourage, c’est ce qu’on a fait. Bien sûr qu’on découvre
des choses et on ne sait pas tout mais je pense vraiment que ce
soit mes parents, mes proches, ils ont toujours préparé le terrain
pour que ce soit un peu plus dégagé quand j’arrive. C’est
un travail en amont qui m’a permis d’éviter certains pièges que
d’autres n’ont pas eu malheureusement la chance d’éviter.
C’est toute l’importance d’avoir un cadre, d’avoir une certaine
éducation surtout dans un sport comme le football où les valeurs de
respect, d’humilité sont les bienvenues et vous aident tout au long
de votre carrière.
Déjà des projets à Bondy
pour après sa carrière ?
Non, ça c’est vraiment loin mais je fais déjà et je
veux faire encore. C’est pas une question de revenir.
Quand j’étais ici, mon frère aidait déjà comme il pouvait. Avoir
des nouveaux ballons, des nouveaux maillots, des cages de football
pour s’entrainer, des choses que nous parfois nous n’avions pas, ce
sont des choses simples. Il n’y a pas besoin de faire dans le
superflu, de dire ‘regardez, moi j’ai offert ça, j’ai fait
ça’. Non, faire des choses simples qui vont rendre les enfants
heureux. Voir le sourire sur le visage des enfants, c’est
le plus important,. Moi, c’est ce qui me tient à cœur. J’ai passé
dix ans ici, j’avais la banane, j’étais content tous les jours de
venir m’entraîner, de descendre de ma maison, de traverser la rue
de venir au stade. J’étais très content, bon je voulais
toujours gagner mais j’étais très content ! Je veux que les
enfants maintenant aient cette même chance, de ne pas se prendre la
tête, de vraiment jouer au foot par amour pour le foot et de ne pas
penser à ce qui peut se passer après. A la base, le football c’est
du plaisir, c’est un sport où on est content de jouer. Dans le lot,
il y en aura peut-être un ou deux qui deviendront footballeurs, le
reste peuvent jouer en amateur, peuvent jouer ici. Ça change
rien ! Ils auront le barbecue après, ils seront
heureux !