Mbappé parle de sa réussite : « C’est un travail en amont qui m’a permis d’éviter certains pièges ! »

Avant de devenir un héros national, Kylian Mbappé est l’idole d’une ville : celle de Bondy en Seine-Saint-Denis dans le 93. Le jeune attaquant, qui a passé toute son enfance dans ce quartier, a été accueilli aujourd’hui comme une rock-star. En effet un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place pour l’occasion (cinq cars de CRS étaient présents), près de 130 journalistes étaient accrédités et plus de 9 000 personnes étaient sur place pour voir « le kid de Bondy ».

Interrogé par le média local Le Bondy Blog, le champion du monde est revenu sur ses souvenirs d’enfance dans la ville et son évolution.

Son sentiment de revenir dans « sa » ville après un titre de champion du monde :
Je suis vraiment content de voir les gens en fait ! Ça peut se surprendre, certains doivent se dire que ce sont les gens qui doivent être heureux de me voir mais vraiment, c’est moi qui suis content de voir qu’il y a autant de personnes qui aiment ce stade. Moi, j’ai aimé ce stade une majeure partie de ma vie, je l’aime encore ! J’ai passé mes meilleurs moments ici. J’ai pleins d’anecdotes, de souvenirs de matchs ici. Revenir à Bondy, en tant que champion du monde, c’est une fierté sans nom. Je pense que c’est le rêve d’une vie et la chance que j’aie, c’est que ça se passe en début de carrière. Je suis vraiment heureux de ce qui m’arrive aujourd’hui.

Son meilleur souvenir d’enfance :
Il y en a plusieurs ! Les tournois de Bondy ici, c’était des bons tournois, départementaux certes mais c’était des tournois où on s’amusait beaucoup ! C’était l’époque où on jouait au football toute la journée. J’habitais d’ailleurs juste derrière le stade. Il y avait aussi l’enjeu des maintiens. On devait descendre et on a réussi à se maintenir en DSR (division supérieure régionale), je m’en souviens, c’était des bons moments. On faisait des barbecues aussi ici, c’était magique ! Je pense que vous pouvez aller le plus haut que vous pouvez, le plus haut que vous voulez, ces moments d’enfance sont ceux que vous gardez toute votre vie parce qu’ils sont uniques. Ce sont des moments où vous êtes vous-mêmes, vous êtes avec les amis qui vous entourent, on s’en fiche de qui est qui, tout le monde partage un barbecue avec une merguez trop cuite mais on sen fout !

Faire la couverture du journal The Time :
C’est un rêve et c’est ce rêve-là que j’avais que d’être reconnu comme un grand joueur. Il faut préparer tout ça. Avec mon entourage, c’est ce qu’on a fait. Bien sûr qu’on découvre des choses et on ne sait pas tout mais je pense vraiment que ce soit mes parents, mes proches, ils ont toujours préparé le terrain pour que ce soit un peu plus dégagé quand j’arrive. C’est un travail en amont qui m’a permis d’éviter certains pièges que d’autres n’ont pas eu malheureusement la chance d’éviter. C’est toute l’importance d’avoir un cadre, d’avoir une certaine éducation surtout dans un sport comme le football où les valeurs de respect, d’humilité sont les bienvenues et vous aident tout au long de votre carrière.

Déjà des projets à Bondy pour après sa carrière ?
Non, ça c’est vraiment loin mais je fais déjà et je veux faire encore. C’est pas une question de revenir. Quand j’étais ici, mon frère aidait déjà comme il pouvait. Avoir des nouveaux ballons, des nouveaux maillots, des cages de football pour s’entrainer, des choses que nous parfois nous n’avions pas, ce sont des choses simples. Il n’y a pas besoin de faire dans le superflu, de dire ‘regardez, moi j’ai offert ça, j’ai fait ça’. Non, faire des choses simples qui vont rendre les enfants heureux. Voir le sourire sur le visage des enfants, c’est le plus important,. Moi, c’est ce qui me tient à cœur. J’ai passé dix ans ici, j’avais la banane, j’étais content tous les jours de venir m’entraîner, de descendre de ma maison, de traverser la rue de venir au stade. J’étais très content, bon je voulais toujours gagner mais j’étais très content ! Je veux que les enfants maintenant aient cette même chance, de ne pas se prendre la tête, de vraiment jouer au foot par amour pour le foot et de ne pas penser à ce qui peut se passer après. A la base, le football c’est du plaisir, c’est un sport où on est content de jouer. Dans le lot, il y en aura peut-être un ou deux qui deviendront footballeurs, le reste peuvent jouer en amateur, peuvent jouer ici. Ça change rien ! Ils auront le barbecue après, ils seront heureux !

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page