Bodmer évoque sa passion pour le PSG

Joueur élégant sur le terrain, Matthieu Bodmer a connu de nombreux clubs en France (Caen, Lille, Lyon, PSG, Saint-Etienne, Nice, Guingamp et Amiens). Dans un entretien accordé à So Foot, l’ancien du PSG (2010-2013) a évoqué sa passion pour le PSG (il a un abonnement dans la Tribune Auteuil). Le natif d’Évreux a notamment évoqué sa tristesse au moment de l’élimination face au FC Barcelone en 2017. Extraits choisis.

Ta présence au Camp des Loges pour les autographes lors de son enfance. Comment as-tu vécu le fait d’être de l’autre côté de la barrière ?

Bodmer : « Je me suis rappelé que 25 ans en arrière, c’était moi. Que j’étais tout timide, que je n’osais pas parler à George Weah et David Ginola. Mon père me disait : « Vas-y, c’est des hommes comme tout le monde. » Mais pour moi, c’était le George Weah de la télé qui était trop fort au foot. C’était donc important que je m’arrête. Il fallait que je rapproche le monde pro du monde amateur. Ce sont les gens qui vont au stade, qui regardent la télé, qui vont jouer au foot. À cause des réseaux sociaux, la nouvelle génération est moins passionnée. Il y a beaucoup de matchs de foot aujourd’hui à la télé, on peut regarder en replay, il y a des résumés sur internet, les buts… Moi, le match sur Canal du vendredi, j’étais derrière ma télé 30 minutes avant. Je savais qu’il allait commencer à 21h, mais il n’y en avait que deux par semaine, donc j’avais peur de le louper. »

Retournes-tu parfois au Parc des Princes ?

Bodmer : « J’ai mon abonnement à Auteuil, mais il n’y a pas de match. (Rires.)Je suis au deuxième étage. TF1 a voulu me filmer pour Barça-PSG, je leur ai dit : « Impossible. » Quand je suis dans les tribunes, je suis insupportable, je suis capable de me battre. Ma femme, quand c’est le PSG, soit elle ne reste pas, soit elle ne me parle pas. C’est comme ça. Quand Paris a perdu 6-1, la remontada, j’étais à Guingamp, je n’ai pas parlé et pas dormi pendant deux jours. J’étais dans un pire état que si mon équipe perdait. C’est ça le pire. »

Ta période la plus forte était-elle au PSG ?

Bodmer : « Non, je dirais pas le plus fort, le mot n’est pas bon. C’est un peu présomptueux. Il y a eu des périodes où j’ai été très bon, que ce soit à Lille, Lyon ou Paris, et des périodes où j’ai été moins bon, même à Nice. J’étais un peu irrégulier comme joueur. Comment l’expliques-tu ? Je ne l’explique pas. C’était moi. Même dans un match, je pouvais être très bon à un moment, sortir du match juste après, revenir. Être très très bon un week-end, et le suivant, très mauvais. C’est ce qui a fait ma carrière aussi. Dans l’ensemble, j’ai fait plus de bons matchs que de mauvais. Sinon, je n’aurais pas fait autant de bons clubs. Après, les raisons, on peut en parler pendant 100 ans (…) À Paris, c’était moins le cas, j’arrivais à me dire qu’il fallait faire des choses simples, parfois assurer pour faire un match correct. Mais ça, on l’apprend avec l’âge et l’expérience. »

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