Billet CS – PSG / Real, place au spectacle !

C’est votre rendez-vous hebdomadaire du mardi midi, le billet d’humeur CS. Désormais, chaque mardi, notre journaliste Mickaël Rufet vous propose son analyse sur un sujet gravitant autour du PSG. Ce jour, forcément, il est question du huitième de finale aller de la Ligue des Champions face au Real Madrid

Enfin, on y est, c’est le jour J, l’instant T… Bref, trêve de superlatifs, ce mardi soir le PSG accueille le Real Madrid dans son antre du Parc des Princes. Une rencontre extrêmement attendue et alléchante sur le papier, que nos Parisiens devraient entamer avec une faim de loup. Du moins, c’est ce que j’espère, ce que tous les supporters du club de la capitale espèrent avec ferveur. Une espérance qui vient éclipser des certitudes et quoi de plus logique au regard de ce que les hommes de Mauricio Pochettino peuvent nous proposer depuis de longs et interminables mois. Néanmoins, l’espérance est de mise dans ce papier. L’espérance car, quoi que l’on puisse dire ou penser, l’espoir est le propre mot du supporter.

Que serait un supporter sans cette croyances intrinsèque que tout est possible, que tout est réalisable. D’autant plus dans la situation dans laquelle nous nous trouvons. Car oui, lors de cette opposition, malgré les griefs que l’on peut proférer à l’égard du PSG, les Rouge et Bleu ne font pas vraiment pâle figure en comparaison du Real Madrid, loin s’en faut. Alors oui, certains nous dirons que les Merengues possèdent un bagage bien plus concret que Paris, avec notamment des joueurs à l’expérience certaine, mais le PSG a en son sein des joueurs plutôt exceptionnel et un public capable de les galvaniser lors de grosses échéances. Et cela, c’est forcément un point qu’il est difficile de déjuger. Avec une défense loin d’être exempt de failles, un milieu certes impressionnant mais vieillissant, et une attaque qui repose presque sur un seul homme, Karim Benzema, le Real Madrid n’est plus vraiment l’épouvantail qu’il a pu être dans un passé pas si lointain.

De son côté, le PSG peut se targuer de posséder un effectif des plus qualitatif, mais au combien inconstant. L’une des grosses forces parisiennes, et je ne vous apprends rien, est son dernier rempart. Que ce soit Keylor Navas ou Gianluigi Donnarumma, peu de clubs peuvent se vanter de pouvoir aligner un gardien d’un tel talent et d’une telle stature que ces deux joueurs-ci. La défense, avec un Marquinhos au sommet de son art, un Nuno Mendes qui progresse de match en match, et un Achraf Hakimi reconnu comme l’un des meilleurs éléments à son poste, l’arrière garde francilienne a de quoi impressionner. On sait également qu’un joueur comme Presnel Kimpembe est friand de ce genre d’affiches, lui qui a offert ses meilleures prestations auréolé d’une pression européenne de grands soirs.

Au milieu, Marco Verratti est la plaque tournante et parvient à enchaîner les matches depuis un bon moment déjà. Clou du spectacle, le petit italien prend même sa chance face au but désormais, lui qui a même inscrit un doublé retentissant face au Stade de Reims… Du jamais vu. Devant, Paris possède deux armes ahurissantes avec Kylian Mbappé, que l’on ne présente plus tant son niveau est stratosphérique avec le PSG depuis des mois, et Lionel Messi. Pour le dernier cité, on sait que la Ligue des Champions est sa compétition phare, celle qui l’a révélé. On l’attend donc forcément face à une équipe qu’il connait, du reste, fort bien, et c’est peu de le dire.

Mais surtout, au-delà de l’aspect individuel, ce qu’on attend ce soir face à un club aussi légendaire que le Real Madrid, c’est une prestation collective de haute volée. Individuellement, on le voit que trop souvent, chaque joueur, en soliste, est capable de débloquer une rencontre. Néanmoins, on le sait tout aussi bien, dans une compétition aussi relevée que l’est la Champions League, cela ne peut clairement pas être une réponse à apporter sur la durée. Non, ce soir, le PSG doit se dépêtrer d’un salmigondis composé d’incertitude, de nonchalance, de fainéantise éhontée, d’individualisme qui caractérise bien trop ce club. En bref, le PSG doit jouer comme une équipe afin de réellement lancer sa saison. Un scénario qui sera rendu possible uniquement si le chef d’orchestre, à savoir Mauricio Pochettino, parvient à jouer sa partition de la manière la plus rigoureuse et entraînante possible. Cela fait beaucoup, mais ce n’est que les huitièmes de finale et on a besoin de se raccrocher à quelque chose pour enfin sortir de notre léthargie et y croire avec bien plus de conviction. Rêvons plus grand est le slogan, Paris doit désormais en démontrer les actes sur le rectangle vert. Car c’est là, et uniquement là, que tout se joue.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page