Kevin Trapp, le bilan de la saison

Arrivé au Paris Saint-Germain dans la surprise quasi générale, le portier allemand a conclu une première saison sur un bilan assez mitigé. Peu l’avaient remarqué, mais une rétrogradation hiérarchique de Sirigu était envisagée par Laurent Blanc en fin de saison 2014-2015 lorsque le futur ancien entraîneur parisien fut interrogé par les médias. En effet, le Cévenol avait déclaré : « certains ne le savent pas encore, mais ils quitteront le PSG cet été. » Une phrase lourde de sens qui aurait pu alors s’appliquer à n’importe quel joueur (enfin presque) de l’effectif parisien. Mais aux vues du mercato estival, les contours de cette déclaration prirent forme lorsque Kévin Trapp, alors portier de l’Eintracht Francfort, s’engage au PSG.

Inconnu du grand public français, l’étalon germanique laissait pourtant derrière lui l’image d’un gardien solide qui sauva maintes et maintes fois son club. Une arrivée qui donc attira la curiosité des amateurs de football mais l’ire du portier Salvatore Sirigu, déçu d’être relégué au rang de numéro deux. C’est donc peu aidé par son compère (qui n’est pas sans rappeler la cohabitation peu amicale de l’Italien et Nicolas Douchez lors de l’arrivée du Sarde à Paris) que l’Allemand démarre sous les couleurs parisiennes.

Un bon jeu au pied, des sorties hors de sa surface, l’école allemande était donc bien représentée. Au départ toutefois puisque Kévin Trapp devint vite célèbre pour ses boulettes. Un match nul face à Bordeaux suite à deux grossières erreurs de sa part, une défaite face au Real Madrid qui peut, éventuellement, lui être imputable (une défaite qui ne coûte pas la première place de la poule puisqu’en cas d’égalité le PSG était tout de même deuxième), Kévin Trapp commence à éveiller un sentiment de doute sur ses capacités. En particulier chez les supporters, peu avares en chambrages lorsque Kévin Trapp parvient à capter le ballon dans le jeu. Malgré tout, Sirigu (performant lors de ses titularisations) reste sur le banc des remplaçants et l’Allemand, fort mentalement, rebondit et livra maintes parades, sauvant les siens à plusieurs reprises. En particulier un soir de Ligue des Champions face au récurrent adversaire londonien du FC Chelsea où, face à Diego Costa, Trapp sort sûrement sa plus belle parade de la saison, maintenant les siens dans le rythme de la qualification.

Une première saison mitigée donc. Si Kévin Trapp a montré des faiblesses de concentration, il a également, et surtout, apporté des convictions sur sa capacité à sauver des matches, alors que Sirigu l’a peu fait (sans aucunement porter injure à l’apport indéniable de ce dernier ces dernières saisons). Mais surtout, l’ancien portier de Francfort a démontré une force de caractère digne des plus grands. Il est resté la tête haute face aux critiques, aux chambrages du public parisien si versatile, à la pression de Sirigu et même aux quolibets offensants de Zlatan Ibrahimovic.

S’il ne s’agit donc pas de l’année de la confirmation pour lui, la saison 2016-2017 peut malgré tout être celle de la révélation pour ce jeune portier qui devra faire face à la concurrence du fort potentiel d’Alphonse Aréola.

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