Ceferin pour un Final 4 en Champions League et une luxury tax

Président de l’UEFA depuis septembre 2016, Aleksander Čeferin a du lutter cette année contre la naissance d’une Super League privée et fermée. Un projet qui s’est écroulé en 48 heures. Et qui n’est pas près de se relancer à ses yeux. « Je pense que ce projet ne sera pas remis sur la table au moins dans les dix ans à venir », lance le patron de l’UEFA dans L’Equipe du jour. Et il se réjouit de la place prise désormais par Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, à la tête de l’Association européenne des clubs (ECA) : « Maintenant, l’ECA et sa nouvelle direction pensent davantage aux clubs petits et moyens. »

Dans cet entretien accordé au journal sportif, Aleksander Čeferin se dit favorable à un Final 4 en Ligue des champions. « Nous en discutons, mais ce n’est pas décidé. Nous avons aimé le Final 8, l’année dernière. Mais c’est sur deux semaines et c’est trop, dit-il. Pour un Final 4, après 2024, il y a des avantages et des inconvénients. D’un côté, cela peut être un événement fantastique avec une semaine consacrée au football agrémentée d’autres événements comme des concerts. Mais on perd des matches, notamment à domicile, pour les clubs. Les télévisions auraient également moins de rencontres. Il y a des questions financières et de marketing à régler. Mais moi, personnellement, j’aimerais que cela se fasse. Je suis en faveur d’un Final 4. Cela pourrait être formidable. Et efficace en termes de revenus, si c’est bien fait. Mais il faut que chacun donne son point de vue.« 

Interrogé sur le remodelage du Fair-play financier de l’UEFA, le dirigeant évoque la piste d’une luxury tax, un procédé nord-américain visant à limiter les disparités de masse salariale entre les clubs via une pénalité financière ensuite redistribuée à l’ensemble des participants. « Il faut évidemment laisser les investisseurs venir dans le football, ce qu’ils font d’ailleurs déjà. Mais aussi assurer la compétitivité entre les clubs. Ce n’est pas du populisme ou de la politique. C’est simplement veiller à ce que nos compétitions restent intéressantes. Si ce sont toujours les mêmes équipes qui gagnent, cela va devenir ennuyeux, explique Čeferin. Nous pensons très sérieusement à instaurer une luxury tax. »

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