#BP >> Le PSG à moins d’une semaine du « jugement dernier »

Nous vous proposons depuis plusieurs semaines d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Daniel alias Juanpi nous propose un nouveau billet.

On y est presque, dans moins d’une semaine la cuvée 2015-2016 du PSG va jouer le premier de ses matchs dits « le plus important de l’année ». Une échéance qui, si elle n’est pas couronnée de succès, plongera le club, ses joueurs et surtout ses supporters dans un profond ennui avec une fin de saison se profilant comme un chemin de croix…

Après tout ce PSG qatari n’est-il pas taillé comme le disait son père fondateur Leonardo pour la coupe d’Europe ? Ces paroles qui autrefois avaient suscité l’émoi voire l’indignation générale ne prennent-elles pas tout leur sens aujourd’hui ? Qui pourrait se contenter d’un titre de champion au demeurant quasiment acquis en ce mois de mars ? Qui pourrait se contenter d’une victoire en coupe nationale et ce même contre le rival marseillais qui n’est plus vraiment digne d’intérêt depuis bien longtemps? L’image de joueurs comme Di Maria, Ibrahimovic, Thiago Silva ou Verratti peut-elle être conjuguée avec une pâle sortie de route en huitième de finale de LDC ? Bien sûr que non et à l’évidence Leonardo avait raison !

Or, le PSG avancerait vers ce rendez-vous si important en balbutiant son football, voir tout simplement en tremblant à en croire certains. La raison ? Une défaite (la première en 28 journées de championnat) au Parc OL face à des Lyonnais emmenés par un « magique Iniesta Darder » pour certains quand il n’est pas tout simplement comparé au grand Real de Madrid pour d’autres. De l’autre côté, le Paris Saint-Germain s’est vu affublé de critiques parfois acerbes et virulentes sur son jeu, son état de forme ou tout simplement son réel niveau, balayant d’un revers de la main la réalité des résultats obtenus depuis le début de la saison. Aussi bien dans un sens comme dans l’autre, les conclusions tirées de ce résultat furent excessives pour ne pas dire ridicule, d’autres blogueurs de Canal Supporters l’ayant suffisamment souligné.

Au lendemain d’une qualification à Geoffroy-Guichard acquise somme toute assez tranquillement, le PSG ne rassure pourtant toujours pas nos spécialistes. Une sorte de résignation anticipée se dégage de ces derniers attisée par le retour en forme des champions d’Angleterre, en plus de la blessure de Matuidi.

Faut-il en tant qu’amoureux du PSG être inquiet ? Devons-nous donner du crédit à cette approche défaitiste ?

Sans faire preuve de trop d’assurance, le PSG n’est plus ce club inexpérimenté qui tomba il y a deux ans en quart contre Chelsea. L’équipe est assez mûre pour ne pas, quand elle est au complet, sombrer face à une grosse pression de l’adversaire tout comme elle est capable de marquer ce but à l’extérieur qui est souvent gage de qualification.

La vraie question à se poser concerne l’état de santé de nos titulaires. Si l’absence de Blaise Matuidi n’est pas une bonne nouvelle, sa portée est bien moindre que d’éventuelles absences de Di Maria et Verratti. Alors que les échos concernant le retour en forme des deux derniers cités sont assez pessimistes, il est utile d’avoir une lecture différente de ces absences.

En effet, il ne faut pas oublier que Laurent Blanc vit avec le traumatisme des blessures qui décimèrent son effectif l’année dernière avant d’affronter le Barça en quart de finale de C1. Dès lors, il est fort à parier qu’il manie avec excès le principe de précaution avec ses joueurs cadres. A la moindre alerte le Cévenol n’a pas hésité à sortir ses meilleurs joueurs ou tout simplement à les préserver. Peut-on lui tenir rigueur dans un championnat où il a 23 points d’avance de ne pas risquer de faire rechuter Verratti et Di Maria pour un match contre Lyon ? Un match contre un Lyon dont les mérites ont été plus que gonflés dans la presse mais qui ,ne l’oublions, pas a subi 4 défaites de suite cette saison contre le Paris Saint-Germain qui peut se vanter d’avoir sorti « son bourreau » d’un soir de toutes les compétitions nationales possibles (Trophée des champions, Coupe de la Ligue, Coupe de France et on peut dire aussi du championnat)… Bien évidemment non ! Cette défaite est anecdotique et son choix de préserver les cadres en vue d’un vrai match à enjeu est louable.

Cependant, pour les supporters que nous sommes, nous pouvons, sans être étiquetés de « traîtres » ou de « de gosses pourris gâtés » nous poser légitimement la question de savoir si les joueurs choisis par notre entraîneur pour remplacer certains de nos cadres étaient les bons à Lyon?

Sans rentrer dans des considérations tactiques, le choix d’hommes de Blanc a clairement été mauvais dimanche soir. Lui-même l’a d’ailleurs reconnu à demi-mot. Gage à lui de faire les bons choix mercredi prochain à 20h45. Les matchs successifs de Lyon et de Saint Etienne ont dû, à défaut de conforter des joueurs, en éliminer certains en vue d’une place de titulaire à Stamford Bridge.

Mercredi soir, un PSG totalement différent de celui de Lyon se présentera sur la pelouse. Un PSG ne l’oublions pas avec un but d’avance et pouvant se vanter d’être la seule équipe à avoir vaincu le Chelsea d’Hiddink.Un PSG composé de joueurs plus que motivés à l’idée de franchir ce tour de C1 et de dépasser ses limites.

Que la presse sportive et les consultants sportifs français se le tiennent pour dit : Le PSG n’est ni Lyon, ni Saint Etienne et encore moins Marseille. Ibra, Motta ou David Luiz ne craignent pas un match contre Chelsea, Bâle, la Gantoise ou Granville.

Le PSG est définitivement un grand club européen qui s’avancera contre les Blues, non pas à la manière ridicule et sans ambitions des autres clubs français, mais comme une équipe sure de sa force et de son jeu sans arrogance aucune. Une chose est sûre et quel que soit le résultat final, les joueurs qui seront sur le terrain donneront tout pour porter haut et fort les couleurs de notre maillot et de notre pays. Cette équipe dont les défaites sont fêtées en France comme des victoires en C1 sera sur le pré pour encore une fois être la seule représentante française pour gratter des points précieux à l’indice UEFA. Cet indice UEFA si précieux pour ces clubs si peu reconnaissants…

Reste plus qu’à espérer que les acteurs du foot français (équipes comme journalistes) atteignent eux aussi le niveau de Paris : le niveau européen… Mais là pour le coup c’est moi qui suis inquiet…

ALLEZ PARIS !!

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