#BP « J’y étais !!!! » par Stéphane alias Mystérion
Nous vous proposons depuis plusieurs semaines d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici). Aujourd’hui, Stéphane alias Mystérion.
Samedi 14 mai 2016, il est 22h45, et sous les
regards mi médusés, mi ébahis, un géant sort du terrain, escorté
par deux ombres.
Il reste pourtant 2 minutes à
jouer mais le Parc s’en fout. Il sait qu’il a assisté à un moment
rare. Une marque vieille de de 39 ans a été brisée à
jamais, et un record datant de 92 sera arraché à des sudistes une
poignée de secondes plus tard. Mais ce n’est pas ça qui est le plus
important ce soir paradoxalement.
Retour en arrière : C’est
donc revêtu de mon maillot surnommé par Zeuta
« bretelle », saison 2012/2013, pour rendre
hommage à celui qui sera une nouvelle fois au centre de toutes les
attentions, que je me rendis au Parc.
L’occasion pour moi sur le chemin du
Stade de me rappeler que j’avais assisté à son 1er match dans
l’enceinte de la porte de Saint-Cloud lors d’un amical face au FC
Barcelone.
Cette soirée commença par la
célébration des 45 ans du club, avec une mise en scène de notre
palmarès que je ne pus m’empêcher de le qualifier de léger tant le
vent tournant dans l’enceinte eu tôt fait de le faire s’envoler,
lui et les ballons gonflables installés à cet occasion.
Il y eu la présence de quelques
anciens joueurs pour réchauffer le cœur des supporters, en
particulier Vincent Guérin, Youri Djorkaeff, Bernard Lama et
Pauleta qui remportèrent les suffrages haut la main.
Puis, quelques minutes précédant le
coup d’envoi, il y eu aussi ces hommages des supporters au buteur
de Malmö, dont des tifos déployés par les tribunes Boulogne et
Auteuil.
Enfin, le match débuta. Il ne fut pas
extraordinaire, loin de là. Toute l’équipe tenta de jouer pour le
n°10, forçant parfois ses passes, cherchant les espaces, les
intervalles, les zones pour le trouver. Lui-même, peut être chargé
par l’enjeu de la soirée, rata ses dribles, ses tirs, la jouant par
moment perso.
Mais ce fut sa soirée ! Et il
égala le record de Carlos Bianchi passé le quart d’heure de la 1ère
mi-temps.
Entre temps, on put voir les
arabesques de Javier, les dribbles de Lucas et d’Angel, les
interventions de Tiago Silva, les pertes de balles de … non, je
n’irais pas sur ce terrain là. Bref, un match agréable, sans
l’intensité chère à Daniel Riollo, il va de soi. Mais ce soir, ça
ne comptait pas !
Et ce moment qui ne devait appartenir
qu’à lui arriva à la 89ème minute. Enfin, après nous avoir fait
languir, comme fait exprès, il choisit les derniers instants pour
planter ce but qui éclaira les visages de tout le Parc.
A cette seconde, je savais
que j’avais assisté à quelque chose de rare dans le football, et un
sourire niais ne quitta plus mon visage plusieurs dizaines de
minutes durant.
Passé
le magnifique feu d’artifice, et le show son et lumière de Cassius,
un peu longuet, on put assister à la remise du trophée.
Phil Collins retenti de (trop)
nombreuses fois, à chaque apparition des joueurs venu sur l’estrade
célébrer le 6ème titre.
Le Parc fut parfois taquin (n’est-ce pas
Nasser ?), mais plus souvent reconnaissant, acclamant ses
nombreux Princes.
Puis ce fut au tour du Roi. Et là, il
y eu une vraie communion avec lui. Pour la première fois, j’ai
ressenti de l’empathie pour le suédois. Est-ce ses mots en
français ? La reconnaissance de son œuvre et du palmarès qu’il
a largement contribué à faire grandir ? Est-ce
l’émotion qu’on vit pour une fois sur son visage ?
Cette sensation que cette histoire se termine bientôt, dans une
semaine ? Je n’en sais rien, mais il m’a touché comme
il ne l’avait jamais fait jusqu’à présent.
Je n’ai jamais été un de ses grands fans. Néanmoins, pendant cette soirée, j’ai le sentiment d’avoir fait la paix avec lui après ce match, cette cérémonie, ces derniers instants partagés. Il ne sera jamais le numéro 1 dans mon cœur, mais je lui serais éternellement reconnaissant de ce qu’il a fait pour mon club, même si désormais, nos chemins se séparent.
Présent à ton 1er match au Parc des Princes, j’ai également assisté à ta dernière représentation : la boucle est bouclée.
Merci pour tout Zlatan … et à samedi prochain !
Merci également à Victor grâce à qui j’ai eu la chance d’assister à ce match.
Mystérion