Qui sommes-nous ? Les gens veulent savoir !
Depuis que le Paris
Saint-Germain appartient à 70% au Qatar Sports Investments (QSI),
je tombe régulièrement sur des articles aux informations erronées
sur nos nouveaux prioritaires. Outre les habituelles comparaisons
avec le club espagnol de Malaga, il n’est pas rare que les auteurs
de ces-dit articles confondent fortune personnelle avec fonds
d’entreprise ou confondent encore Prince héritier avec cousin
éloigné par exemple.
L’article qui suit va justement replacer les informations dans leurs contextes actuels réels. Pour cela je vais m’appuyer sur les cas des quatre clubs européens qui sont de près ou de loin dirigés par des actionnaires peu regardant sur les dépenses : Manchester City, Malaga, Chelsea et dorénavant le Paris Saint-Germain.
Manchester
City
Racheté fin août 2008 par
l‘Abu Dhabi United Group (ADUG) du Sheikh Mansour pour 260
millions d’euros, le club anglais est aujourd’hui le club
le plus riche du monde. Détenu par la famille royale des Emirats
Arabes Unis dont la fortune personnelle est estimée à 40
milliards d’euros, l’ADUG possède entre 700 et 850
milliards de dollars d’actifs à travers le monde. Ayant
déjà investi près d’un demi-milliard d’euros sur le marché
des transferts en trois ans, les Citizens ne connaissent
pour l’instant pas le succès escompté au niveau des résultats
sportifs. Preuve en est que l’argent ne fait pas tout dans le
football.
Malaga
Le club espagnol a été racheté
en juin 2010 par Abdullah Bin Nasser Al Thani pour 36
millions d’euros. Lointain cousin de la famille régnante
du Qatar, le Sheikh Abdullah est un ancien dirigeant de la banque
de Doha où il a fait fortune (un peu plus de 2 milliards de
dollars). C’est donc sur ses fonds personnels que l’homme
d’affaires qatari a fait son entrée dans le milieu du football. Ne
représentant aucun empire économique ou groupe financier, le grand
argentier de Malaga est le plus « pauvre » des quatre
exemples détaillés dans cet article. Après une première
saison sans grande folie sur le marché des transferts, le dirigeant
hispanique a décidé de passer la vitesse supérieure cette
saison avec les signatures de Ruud van Nistelrooy, de
Joaquin et de Jérémy Toulalan quelques jours après l’ouverture du
marché.
Chelsea
Roman Abramovitch est
le premier milliardaire à avoir fait une entrée fracassante dans le
milieu du football mondial en rachetant Chelsea en
juillet 2003 pour 200 millions d’euros. A la tête
de près de 15 milliards de dollars d’actifs, le
dirigeant russe a été le premier à débourser des sommes folles sur
le marché des transferts pour renforcer son équipe. La deuxième
fortune de Russie approche aujourd’hui lui aussi du
demi-milliard d’euros d’investissement. S’il a
remporté quelques coupes nationales, le club londonien n’a toujours
pas connu le succès en Ligue des Champions, pourtant l’objectif
numéro 1 du club et du grand patron.
Paris
Saint-Germain
Le 30 juin dernier, le
QSI est donc devenu l’actionnaire majoritaire du
club de la capitale française à hauteur de 70% pour 40
millions d’euros. Filiale totalement dépendante du
Qatar Investement Authority (QIA) présidé par
Tamim Al-Thani, le QSI dispose des fonds de sa
maison-mère à savoir près de 85 milliards de dollars
d’actifs. A la différence de son cousin de Malaga,
Tamim Al-Thani est le prince héritier du trône et ce
dernier prendra un jour les rênes du pays. Sa fortune
personnelle est estimée à près de 2 milliards de
dollars. Le Paris Saint-Germain est donc
virtuellement le deuxième club de football le plus riche du
monde derrière Manchester City.
A tous ceux qui s’inquiètent de l’investissement financier à venir sur le marché des transferts, ces quelques lignes doivent leur fournir un premier élément de réponse. Bien plus réfléchis que leurs homologues de City, les Qataris (francophones, francophiles et grands amateurs de sports) ne feront que les choix sportifs qu’ils jugent nécessaires et essentiels au renfort l’effectif parisien. Débaucher Leonardo à l’Inter Milan n’est que la première étape d’une stratégie déjà pensée et bien ficelée. Qu’on se le dise une bonne fois pour toute, Paris rentre dans une nouvelle ère et va prochainement côtoyer les plus grands sur le sommet du football mondial.