Retour sur… PSG / OM du 8 janvier 1978
Demain se jouera le premier Classico, ou Classique selon les préférences, de la saison 2016-2017. Si le PSG n’est actuellement pas des plus flamboyants, l’OM est une bête blessée de longue date. Malgré tout, les Olympiens ont prouvé la saison dernière qu’ils savaient être présents fac au PSG et, avec le rachat du club et Rudi Garia tout juste arrivé à la Commanderie, les cartes sont à redistribuer pour les Phocéens. Il faudra donc se méfier de cette équipe, même si l’écart qualitatif intrinsèque et collectif est des plus grands, et que le PSG aime ce genre de match, poussé par des Ultras qui profiteront de l’occasion pour nous offrir les promesses d’un avenir des plus dignes, à la hauteur espérons le de la belle époque où les chants faisaient vibrer les travées du Parc. Des chant qui déjà résonnaient d’une ferveur rivale ce soir du 8 janvier 1978 et les supporters d’alors ont pu assister à la première victoire en D1 du PSG face à l’OM à la maison. Retour sur PSG / OM du 8 janvier 1978.
PARIS ST-GERMAIN F.C. – OLYMPIQUE DE MARSEILLE 5-1
(2-1)
33 386 spectateurs. Buts : S.Boubacar, 12′ (penalty), François
Brisson, 29′, Mustapha Dahleb, 44′ ; Trésor, 46′
(csc), François M’Pelé, 49′ (penalty), François M’Pelé,
82′.
L’équipe du PSG :
Daniel Bernard – Jean-Marc Pilorget, Thierry Morin, Ramón Hérédia
(Lionel Justier 89′), Gilles Brisson – François Brisson, Éric
Renaut, François M’Pelé – Philippe Redon, Carlos Bianchi, Mustapha
Dahleb. Entraîneur : Jean-Michel Larqué.
L’équipe de l’OM: Gérard Migeon – Michel Baulier (Jean-Pierre Truqui 60′), Victor Zvunka, Marius Trésor, François Bracci – Gérard Bacconnier, Anders Linderoth, Jean Fernandez – Sarr Boubacar, Marc Berdoll, Albert Emon (Félix Lendo 60′) Entraîneur : Ivan Marković
Période sombre du PSG, l’affaire des caisses noires fait grand
bruit en France, grand tort au PSG et aura la peau de
Daniel Hechter, impliqué dans une double
billetterie. C’est donc un faible douzième du championnat qui
s’apprête à affronter l’incontestable leader du championnat. Mais
les Parisiens se montre entreprenants d’entrée en provoquant une
faute marseillaise dans la surface phocéenne, commise par
Victor Zvunka sur Carlos Bianchi.
Malheureusement, l’immense attaquant parisien tombe sur un
solide Gérard Migeon qui stoppe la tentative de
l’Argentin. Et c’est l’OM qui, une dizaine de minutes plus tard,
obtient à son tour un penalty (Morin fauche
Berdoll dans la surface).
Boubacar est à la frappe et concrétise (0-1, 12′).
L’orgueil prend le dessus et le PSG, bien déterminé à réussir sa
seconde partie de saison, étouffe son adversaire et tente sans
cesse de tromper la vigilance de Gérard Migeon. Les actions se
suivent sans discontinuer jusqu’à ce que François
Brisson, absolument magnifique du haute de ses 19 ans lors
de ce Clasico, remette les deux équipes à égalité à un quart
d’heure de la mi-temps (1-1, 29′). Le milieu de terrain, bien placé
dans la surface, frappe quasi-instantanément
un ballon relâché par le portier marseillais suite à une
rappe de Carlos Bianchi. l’Argentin, resté muet ce soir-là,
trouvera le poteau quelques instants plus tard mais le Fennec d’Or
Mustapha Dahleb (auteur de l’action menant au
poteau de Bianchi) permet, juste avant la pause, de donner
l’avantage au PSG. Bianchi, bien infiltré dans la défense
marseillaise, décoche une frappe angle fermé qu’arrête
difficilement Migeon. Dahleb surgit et inscrit donc le deuxième but
parisien (2-1, 44′)
La seconde mi-temps commence tambour battant et Mustapha Dahleb, bourreau du capitaine marseillais Marius Trésor ce soir, pousse le défenseur français à inscrire un but contre son camp d’une belle tête angle fermée suite à un corner de Redon (3-1, 46′). Quelques minutes plus tard, François M’Pelé obtient également un penalty suite à un raid solitaire et, trompant Migeon, permet au PSG de creuser l’écart (4-1, 49′). L’international congolais ira même de son doublé à la 82ème minute d’une sublime frappe pleine lucarne (5-1, 82′).
Une sublime et large victoire conclue par Daniel Hechter qui, après avoir reçu des mains de Dahleb le ballon du match, fut porté en triomphe par les joueurs du PSG et les supporters au rythme des « Hechter président! Sadoul démission » qui tombent des travées parisiennes comme autant de déclarations d’amour.
Réactions:
Mustapha Dahleb : « Nous savons tout ce qu’il a fait pour relancer le football à Paris. On tenait à le remercier en lui offrant cette victoire. Nous avons disputé cette rencontre avec nos tripes. »
Sources: archivesparisfootball, actus-foot.fr et différentes informations glanées sur Internet