
Revue de Presse PSG : Kolo Muani, Luis Enrique, Zaïre-Emery…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mardi 8 octobre 2024. Le contraste de Randal Kolo Muani au PSG et en équipe de France, les premiers doutes autour de Luis Enrique, la mauvaise passe de Warren Zaïre-Emery…

Dans son édition du jour, L’Equipe consacre sa Une à Randal Kolo Muani. En perte de confiance au PSG, à l’image de son remplacement à la pause face à l’OGC Nice (1-1) dimanche, le numéro 23 des Rouge & Bleu connaît un statut différent en équipe de France. Ces derniers mois, les rassemblements avec les Bleus lui ont permis d’oublier ses difficultés récurrentes avec le PSG. Acheté 90M€ à l’été 2023, l’attaquant de 25 ans a seulement été buteur à 11 reprises en 49 matches sous le maillot parisien. « Après une première saison ratée, déjà ponctuée de constants débats autour de son niveau ou de son profil, Kolo Muani entendait renverser la tendance cette saison. Ses premiers mois de la saison 2024-2025 valident, au contraire, le constat d’une erreur de casting dans ce contexte parisien là. Et l’incompatibilité entre un joueur habile dans la profondeur et ce jeu de position revendiqué de Luis Enrique », rapporte L’E. L’an dernier, l’ancien Nantais avait pris conscience qu’il n’avait pas répondu à toutes les attentes. Après une période de spleen fin 2023, il a nourri l’idée d’un rebond au printemps. Mais en vain. Les trêves internationales et l’Euro 2024 lui ont redonné de la confiance.
Dès lors, il abordait cette deuxième saison parisienne avec un état d’esprit revanchard. Mais depuis la blessure de Gonçalo Ramos dès le début de l’exercice 2024-2025, Luis Enrique a régulièrement préféré évoluer avec un faux numéro 9 (Lee Kang-In ou Marco Asensio), renvoyant Randal Kolo Muani à son statut de joueur de complément. Et la soirée de dimanche confirme ce constat-là avec son remplacement à la pause, après avoir évolué en position de numéro 9. « Les conséquences sont difficilement mesurables mais aujourd’hui, le joueur assimile chaque jour un peu plus qu’il lui sera très difficile de s’épanouir dans ce cadre tactique. Et la question de son utilité se pose ouvertement. » Au PSG, on constate son rendement différent avec le maillot des Bleus et avec le maillot parisien, sans savoir les raisons de cette différence (le poids de son transfert ? la pression ?). Même si ce recrutement a été initié par le président Nasser al-Khelaïfi, il a été validé par Luis Campos et Luis Enrique, qui s’est opposé à d’autres dossiers. Cet été, le technicien espagnol n’a pas voulu recruter en attaquant et partait avec trois options : Gonçalo Ramos, Randal Kolo Muani et Marco Asensio, sans s’interdir d’autres possibilités (Bradley Barcola, Désiré Doué, Ousmane Dembélé). Mais une chose est désormais sûre, « RKM » ne correspond pas au profil du faux numéro 9 prisé par Luis Enrique. L’ancien coach barcelonais préfère des joueurs capables d’évoluer en pivot et à l’aise dans les petits espaces. « Pour autant, il voit en lui un élément certes en mal de confiance mais intéressant par sa polyvalence. L’état major du club, lui, reste persuadé de son haut potentiel et pense qu’une grande carrière l’attend, même loin de Paris. »

Le quotidien sportif fait également un focus sur Luis Enrique et son faible taux de victoires au PSG. Après un an et trois mois sur le banc parisien, le coach des Rouge & Bleu affiche un bilan de 40 succès, 14 nuls et 8 défaites en 62 matches toutes compétitions confondues, soit 64,5% de victoires. Pour retrouver un pourcentage de victoires aussi faible, il faut remonter à Carlo Ancelotti (63,7%), coach des Rouge & Bleu entre janvier 2012 et juin 2013. Mais, Luis Enrique reste l’homme de la situation aux yeux de la direction parisienne. Le coach de 54 ans a obtenu les pleins pouvoirs dès sa nomination avec un nouveau projet basé sur le collectif plutôt que les stars. « De star, il n’y a plus, si ce n’est lui, et le collectif qui est parfois apparu séduisant en début de saison se heurte sur ses derniers tests à des réalités qui se situent – à ce stade de la saison – loin des plus grands prétendants à la Ligue des champions, l’objectif ultime », constate L’Equipe. Trop régulièrement, son équipe a affiché un visage indigent et sans créativité, rarement sur l’ensemble d’une rencontre mais souvent sur la première période. Son équipe n’est que la troisième formation de L1 en première mi-temps avec 7 buts inscrits et 3 encaissés. Mais le coach et le staff arrivent à corriger le tir à la pause. Ainsi, les Rouge & Bleu sont de loin la meilleure équipe du championnat en seconde période : 14 buts inscrits et 3 concédés.
Mais le plus troublant durant ce mandat de Luis Enrique, c’est ce hiatus entre ce qu’il demande et les qualités de son effectif. Luis Enrique veut de la possession tandis que ses joueurs offensifs excellent dans les phases de transition. « Sa vision du foot, ses consignes et son intransigeance, lorsqu’elles ne sont pas respectées, commencent à irriter et ne peuvent souffrir d’aucune contestation, sous peine de sanction comme pour Ousmane Dembélé la semaine passée. » Les choix des joueurs recrutés interrogent aussi. Nouvelle preuve de l’importance prise en interne par le coach. Le documentaire de Movistar+ que le club a autorisé. « Plus les semaines passent, plus l’ombre s’épaissit autour de Luis Enrique, de son management et des résultats qui en découlent. ‘On est loin des attentes suscitées par sa signature. Il n’a pas été recruté pour cela’, conclut notre premier témoin. »

De son côté, Le Parisien évoque la situation de Warren Zaïre-Emery. Depuis plusieurs mois, les prestations du Titi sont moins convaincantes. Impressionnant dans sa maturité et sa personnalité dans les matches majeurs la saison passée, le milieu de 18 ans marque le pas ces derniers temps à l’image de sa performance ratée face à l’OGC Nice (1-1) dimanche dernier. Si Fabian Ruiz et Vitinha peinent également à convaincre en ce début de saison, « c’est d’abord sur le plan collectif que Paris peine à trouver le juste milieu. Un défi important pour Luis Enrique qui garde une grande confiance en son jeune joueur, convaincu qu’il va faire taire les critiques. » « WZE » reste un élément incontournable du onze parisien. Ces temps-ci, l’international français donne l’impression de se brider en prenant moins de risque balle au pied et ne dégage plus la même énergie sur le plan offensif et physique. « La semaine passée, au Campus de Poissy, le jeune joueur, aux performances plus inégales depuis le début de l’année, a mis l’accent sur ses prises de risque à l’entraînement et se réjouissait, en privé, d’avoir retrouvé de l’efficacité face au but. » Un élément qui n’a pas pu être retranscrit lors des récentes sorties parisiennes.
Warren Zaïre-Emery a conscience qu’il peut faire mieux et compte profiter de ce rassemblement avec l’équipe de France pour se lâcher davantage. Après un Euro traversé avec beaucoup de frustration (aucune minute disputée) et un dernier stage écourté en raison d’un pépin physique à un mollet, le milieu du PSG pourrait avoir l’occasion de se montrer. Avec la retraite internationale d’Antoine Griezmann et l’absence de N’Golo Kanté, Didier Deschamps pourrait lui donner une chance dès ce jeudi face à l’Israël. « L’enjeu pour le Parisien, qui a appris dans la journée qu’il était reçu à l’examen du baccalauréat (sans mention), sera de montrer que les difficultés qu’il connaît ne sont que passagères. Un retour sur terre pour mieux rebondir ? », se demande LP.