Rondeau : « Si nous sommes les seuls à arrêter sur le continent, l’avenir risque d’être dur »

En décidant d’arrêter la saison de Ligue 1 et d’empêcher la reprise des entraînements, le gouvernement français a rayé de la carte européenne le football français pendant quelques semaines de plus qu’ailleurs, à minima. Économiquement, cela a une incidence, souligne Pierre Rondeau, économiste consultant pour RMC Sport. « Car, si nous sommes les seuls à arrêter sur le continent, l’avenir risque d’être dur. »

Les championnats français à l’arrêt, « c’est autant de pertes cumulées pour les 40 clubs professionnels », pas de billetterie, pas de droits télé, pas d’activité dans les centres d’entraînement de clubs français. C’est donc « aucune visibilité soutenue » contrairement à ce qui se passe ailleurs en Europe avec des reprises d’entraînement en Allemagne, prochainement en Espagne et en Italie contre aucune actualité en France. « Conséquence, les partenariats commerciaux et les revenus de sponsoring, liés à la visibilité et à la notoriété des équipes, pourraient être remis en cause », explique Pierre Rondeau. Et puis il y a une perte de valeur de l’actif joueurs alors que le trading est si important pour nombre de clubs français : « Quid du niveau des joueurs évoluant en France et surtout de leur valorisation économique, s’ils ne peuvent plus s’entraîner collectivement jusqu’en juin, voire plus, pendant que la concurrence européenne reprend normalement et pourrait, potentiellement, finir la saison. » L’oubli menace le football français.

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