Revue de Presse PSG : Real Sociedad, Mbappé, Barcola, Marquinhos…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 15 février 2024. La victoire face à la Real Sociedad (2-0), les Parisiens prennent une option sur la qualification, les choix de Luis Enrique interrogent, Mbappé buteur providentiel, Barcola poursuit sa montée en puissance, un Marquinhos retrouvé en défense…
Dans son édition du jour, L’Equipe consacre sa Une à la victoire du PSG face à la Real Sociedad (2-0) en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Dans une rencontre à deux visages, les joueurs de Luis Enrique devront confirmer leur résultat le 5 mars prochain à Anoeta. Le club parisien a été fidèle à son début d’année 2024, sérieux mais sans grand génie, résume L’E. « Et c’est sans doute ce qui a fait la différence avec le PSG qui, encore une fois, n’a pas été brillant collectivement mais a pu s’appuyer sur le talent de Kylian Mbappé. » Mis à part sur une frappe en début de rencontre, l’international français a été trop peu dangereux jusqu’à son but avant l’heure de jeu (1-0, 58′). Quelques minutes plus tard, il était proche du doublé mais a préféré la solution individuelle au lieu de servir ses coéquipiers, sûrement mieux placés. Sa frappe a finalement été détournée par Alex Remiro sur la transversale (63′). Le second but de la rencontre est venu de Bradley Barcola. Peu en réussite jusque-là, l’ancien Lyonnais a fait parler sa vitesse pour marquer son premier but en C1 (2-0, 70′).
Par la suite, les Rouge & Bleu étaient dans l’hésitation entre conserver ce score ou marquer un troisième but. « On ne risque cependant pas de reprocher aux Parisiens leur obsession de ne pas prendre de but : c’est dans le cahier des charges, en Ligue des champions, et on a tellement insisté sur leur porosité défensive cette saison qu’il faut saluer la plus grande sûreté dégagée, mercredi soir, autour d’un 4-3-3 hybride qui a donné un peu plus de garanties. » Cependant, il faudra aussi analyser le premier acte où les Parisiens ont fait preuve d’un grand déchet technique dans les sorties de balle. Mais face à une équipe basque qui a mal attaqué, la charnière centrale Danilo Pereira–Marquinhos s’est montrée solide. Le PSG se rendra donc en Espagne le 5 mars prochain avec un avantage de deux buts. « Un an après la claque du Bayern Munich, deux ans après la déroute madrilène, le PSG n’a jamais paru si proche de retrouver le grand huit européen, ce qui était à la fois son standard et son plafond de verre au début de l’ère qatarienne. Il s’agit simplement de ne pas commettre de sortie de route après un match aller réussi. Et ça, malheureusement, c’est devenu son standard dans la seconde partie de l’ère qatarienne. Il serait donc judicieux que les temps changent de nouveau », conclut L’E.
Le quotidien sportif revient aussi sur quelques choix douteux de Luis Enrique avant le coup d’envoi, comme la titularisation de Lucas Beraldo au poste de latéral gauche en lieu et place de Lucas Hernandez. Pourtant, l’international français ne souffrait d’aucune gêne physique et cela s’apparente seulement à un choix tactique du technicien espagnol. Le défenseur de 28 ans « ne masquait pas sa surprise, en avant-match, auprès de ses coéquipiers, devant ce choix », rapporte L’E. Cette titularisation du Brésilien pour ses débuts en C1 apparaît comme un vrai pari, qui est en partie raté. Face à Take Kubo, l’ancien de São Paulo a grandement souffert en première période. Dans un poste inhabituel pour lui, le Brésilien est apparu en difficulté dans les duels et ses orientations de corps. En revanche, il n’a pas plongé en seconde période et a gagné en sérénité. Replacé dans l’axe pour les 20 dernières minutes, suite à l’entrée en jeu de Lucas Hernandez, Lucas Beraldo est apparu plus à l’aise en défense centrale. Reste désormais à savoir comment le champion du Monde 2018 vivra ce déclassement. « L’ex-Munichois n’a reçu aucune explication de son entraîneur. Les prochains choix de Luis Enrique sur ce poste seront observés avec attention. »
Autre choix de Luis Enrique qui interroge, le positionnement de Fabian Ruiz en sentinelle. Préféré à Manuel Ugarte pour sa capacité à tenir le ballon et bien relancer face au pressing adverse, l’Espagnol n’est pas apparu comme une solution fiable pour ses coéquipiers en première période. En revanche, le repositionnement de Vitinha juste devant la défense a donné un autre visage au PSG après la pause. Le Portugais a fluidifié le jeu de son équipe. Plus mobile, le numéro 17 parisien est parvenu à sortir des zones de pressing des Basques. Positionné plus haut, Fabian Ruiz a lui réussi à faire des remontées de balle, à l’image de sa passe sur le but de Bradley Barcola. « Et dans le combat, il a été l’un des rares Parisiens à ne pas subir l’impact des Basques (9 ballons récupérés) », constate L’E.
Enfin, L’Equipe fait un focus sur la prestation de Bradley Barcola. L’ailier du PSG a vécu une soirée contrastée. Il y a six mois, au moment de sa signature à Paris, l’ancien Lyonnais ne s’imaginait sûrement pas de débuter une rencontre de Ligue des champions dans la peau d’un titulaire. Ce qui peut expliquer son début de match à l’envers, à l’image de son premier ballon qui a mis en danger son équipe avec une frappe d’André Silva au bout de 35 secondes de jeu. Sur le plan offensif, la suite n’a pas été au mieux avec beaucoup de pertes de balle (seulement 50 % de passes réussies, pire mauvais ratio des deux équipes mercredi), peu de duels gagnés (9 sur 17) et un seul dribble réussi (sur 6 tentés). De plus, sa connexion avec Kylian Mbappé et ses partenaires était peu efficiente.
En revanche, l’international Espoir français a livré un match consistant sur le plan défensif pour aider Lucas Beraldo sur le côté gauche. Bradley Barcola a récupéré 5 ballons et a réussi 4 tacles sur 5. Le joueur de 21 ans n’a jamais baissé les bras et a finalement été récompensé. C’est lui qui obtient le corner qui amène le but de Kylian Mbappé (58′). Et c’est lui qui a creusé l’écart quelques minutes plus tard (70′). « Sur un enchaînement d’équilibriste, où il semblait avoir trop poussé son ballon, il laissait Traoré sur place avant de glisser le ballon sous Remiro et offrir un avantage appréciable à son équipe avant le voyage à Anoeta. »