Roger-Petit : « Emery aura rendu le PSG détestable »

Bruno Roger-Petit s’en prend à Unai Emery, coupable de ne pas faire jouer Hatem Ben Arfa. Qu’importe ce que l’attaquant a montré en match ou à l’entraînement…

« Travailler plus pour jouer plus. L’entraîneur du PSG, Emery, qui a décidé de faire de Ben Arfa le bouc émissaire de sa prise de pouvoir à Paris, vient d’adapter au football une formule qui connut un grand succès en son temps. Sauf qu’appliquée au cas Ben Arfa, la formule ne tient pas, estime le journaliste, sur Sport24Ben Arfa ne serait pas au niveau pour affronter Dijon ? Mais qui peut croire une fable pareille ? La vérité, c’est Gregory Schneider qui l’a révélée, Emery a fait du cas Ben Arfa un marqueur de son pouvoir. Ni plus, ni moins. Et en se comportant ainsi, il commet trois erreurs majeures. »

« Première erreur : ne pas intégrer la culture et l’histoire du PSG. Ben Arfa est de ces joueurs comme on les aime à Paris. Un héritier de Dahleb, Susic, Valdo ou Ginola… poursuit BRP. Deuxième erreur : ne pas tenir compte que Ben Arfa est le petit Français nécessaire à l’image du club. Et petit Français issu des quartiers qui plus est. L’enfant du club de Montrouge qui finit par jouer au PSG, son club de cœur, c’était une superbe histoire. Nasser El-Khelaïfi ne s’y était pas trompé. Troisième erreur : ne pas prendre en considération les conséquences économiques d’une telle décision. « Non merci » vont répondre les spectateurs du Parc des Princes, qui vivent déjà dans la nostalgie des années Ibrahimovic. (…) On a beau tourner et retourner la situation dans tous les sens, la conclusion qui s’impose est toujours la même : le comportement d’Emery est aussi bête qu’injuste, stupide que préjudiciable. Qui plus est, ce choix le prive de tout joker, en cas d’accident majeur, aux yeux du président al-Khelaïfi, principal instigateur et artisan de la venue de Ben Arfa à Paris. Le président est beau joueur, en apparence, qui accepte le camouflet de son entraîneur, mais il est patent que la décision d’écarter Ben Arfa représente pour lui une sorte d’humiliation. Emery ne s’aide pas en provoquant un président sentimental… Nous en sommes là. A rejoindre le camp des déçus d’Emery. (…) En vérité, Emery peut bien dévorer Ben Arfa si cela lui chante. Mais le poisson est si gros qu‘il risque un étouffement fatal. Et il n’y aura personne pour le plaindre, puisqu’en détruisant un artiste, Emery aura rendu le PSG détestable aux yeux de bien des supporters. Parce qu’ici, à Paris, Ben Arfa est l’enfant que la ville rêve d’avoir pour Prince. »

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