Riolo : « Emery est allé voir le président pour demander de nouveaux joueurs »

Daniel Riolo met sur la table les problèmes qui à ses yeux se posent au PSG aujourd’hui. Tranchant.

« Est-ce qu’on peut tenter d’aller un peu plus loin que : « Emery est pourri, il faut changer ? » Est-il permis d’envisager la situation du PSG en élargissant le champ des responsabilités ? Sortir d’une analyse limitée et bas du front consistant juste à opposer Blanc et Emery ? demande le journaliste sur RMC Sport. Dans ce club, les joueurs se planquent tout le temps. Nasser les protège. Trop. Avec Emery ça doit changer. Mais qui veut du changement ? Le groupe ? Non ! Contrairement à ce que disent certains, le Basque n’est pas dogmatique. Loin de là même. Il ne dit rien sur un recrutement qui n’est pas le sien. On fait croire qu’il a voulu Krychowiak alors que tout le monde sait que le deal était fait avant l’Euro et que Létang et le joueur sont liés intimement depuis Reims ! […] Sur le terrain, les choix sont discutables. Celui d’Areola n’est pas déterminant. Le gardien français pourtant excessivement protégé par les médias. Pour bien moins que ça, Trapp s’était fait mettre en pièces ! Plus globalement, Emery ne trouve pas d’équipe. Les joueurs, certains, disent ne pas comprendre le message. Ils ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre ? Emery a été compris partout, pourquoi pas au PSG ? Parce que Séville, ce n’est pas Paris ? J’ai entendu qu’on ne parle pas aux stars parisiennes comme à celle d’Andalousie. Cet argument me fait bondir. Le problème, c’est peut-être aussi que les joueurs du club se prennent pour ce qu’ils ne sont pas non ? Prenons un exemple… Marco Verratti est, paraît-il, l’avenir du club. Je passe sur les aléas de sa vie privée et son professionnalisme sujet à caution. Il n’a pas aimé le départ d’Ibra, le grand frère. Pour lui, ça traduit un manque d’ambition du club. A tel point que c’est devenu chez lui une obsession. Son agent, Di Campli, ne parle que de ça. Mon joueur va perdre de sa valeur si le PSG ne gagne plus ! Il ne pense pas, si mon joueur est fort, le PSG sera meilleur. Non, c’est le PSG qui a des devoirs envers lui ! Hallucinant non ? Une remise en question ? Jamais ! Les petits clans ont toujours existé au club, mais là, le souci s’accentue. Fini les photos des repas communs. Emery constate le manque d’implication général. Il a arrêté les longues séances vidéos. Il ne s’impose pas. Les joueurs ont gagné. Il est allé voir le président pour demander de nouveaux joueurs. Il ne veut plus de Kurzawa qui pense plus à ses places de concerts qu’aux entraînements. Il se braque sur Di Maria mais le fait jouer tellement les autres à ce poste sont médiocres. Il se tourne vers Thiago Silva, mais découvre ce que tout le monde savait : c’est un faux capitaine. Un « monstro » de papier. Lui enlever le brassard ? On risquerait la dépression et puis c’est l’ami du patron. Motta qui pensait passer une saison tranquille dans un rôle de remplaçant de luxe est incontournable. Aurier est perpétuellement dans une quête de rachat par rapport à l’année dernière. Ceux qui pensent que les affaires n’ont pas d’impact sur lui frisent l’ignorance. Penser qu’Emery ou un autre démêlera ce sac de nœuds est illusoire. Le seul à pouvoir rétablir l’ordre, c’est Al-Khelaïfi. Au-dessus d’Emery, Létang et Kluivert ne se parlent pas et ne servent quasiment à rien. Le directeur du football ne savait même pas qui était Meunier. Une sorte de symbole. Jamais un coach ne s’est imposé sans sa direction. Blanc a, d’une autre façon, connu le même problème. Il paraît que tout peut aller vite dans le football, il paraît qu’on peut se dire les choses… Si ces lieux communs revêtent une partie de vérité, il faut agir vite. Et que celui qui doit parler, parle ! S’il en est capable ! »

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