Roger-Petit : « Une de ces polémiques dont la France actuelle a le secret »

L’ampleur prise par quelques phrases dites dans un stade par un Zlatan Ibrahimovic en colère, et volées par une chaîne de télévision, est symptomatique d’un pays prêt à s’indigner pour pas grand chose. C’est la position d’un Bruno Roger-Petit qui anticipe un changement de tête de gondole au PSG.

« Shit country ! a dit Ibrahimovic, hors de lui, dans la cour des vestiaires du stade Chaban-Delmas. Il n’en a pas fallu davantage pour que la formule, traduite en pays de merde, ne déclenche l’une de ces polémiques dont la France actuelle a le secret. Même le jusque là inconnu ministre suprême des Sports, Patrick Kanner, est sorti de son anonymat pour demander des excuses au joueur du PSG. Ibrahimovic, averti sans doute que l’affaire risquait d’enfler, n’a mis que quelques heures avant de s’excuser. Mais le mal est fait. Preuve supplémentaire que désormais, quand on est un personnage public, on doit se garder de la présence intempestive de caméras et objectifs en tous genres, et se maîtriser en toutes circonstances, écrit le journaliste sur son blog Le FigaroOn veut bien ici accepter l’explication d’Ibrahimovic. Que celui qui n’a jamais dit « Pays de merde » jette la première pierre à Ibrahimovic… La séquence filmée le prouve, c’est bien à l’un des responsables arbitraux que l’attaquant du PSG s’adresse, sa diatribe ne vise que le football français et son système, en aucun cas la Nation France elle-même… Malgré tout, Ibrahimovic est fautif de ne pas avoir résisté à sa colère. Il est coupable parce que son comportement nuit à la politique de communication du PSG, quasi-parfaite depuis quatre ans. Avec sa sortie, Ibrahimovic a ouvert le boite de Pandore des détestations du PSG et du football. En quelques heures, sur les réseaux sociaux, tout ce que la France compte de gens qui n’aiment ni le football, ni le PSG, ni les deux, ont pu s’en donner à cœur joie. (…) Ibrahimovic apparaît désormais comme un boulet pour la communication bien rodée du PSG, destinée à construire l’image d’un club bien sous tous rapports et surtout, il n’est plus l’alpha et l’oméga d’un PSG porté ces temps-ci par David Luiz, Pastore et Verratti. »

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