Sébastien Cibois : « Je suis content pour Areola car il est dans le meilleur club du monde »
Ce fût une révolution au poste de gardien but au Paris
Saint-Germain cet été. Pas moins de trois nouveaux portiers sont
arrivés dans la capitale lors du dernier mercato (Marcin Bulka,
Sergio Rico et Keylor Navas) tandis que cinq ont fait le chemin
inverse. Gianluigi Buffon est revenu à la Juventus
Turin, Kevin Trapp a lui été transféré définitivement à l’Eintracht
Francfort (contre 10 millions d’euros), Alphonse Areola a été prêté
pour une saison au Real Madrid et le « titi » Rémy
Descamps est lui parti du côté de Charleroi.
Un autre jeune du centre de formation a lui résilié son contrat,
c’est Sébastien Cibois avec qui il restait deux années de
contrat avec les Rouge et Bleu.
Le portier de 21 ans, sans club, est revenu pour
RMC Sport
sur sa situation et ses années au Paris Saint-Germain. Extraits
choisis.
Sa situation
Oui j’ai résilié avec le PSG à 23h30 le 2
septembre et depuis je m’entretiens physiquement, en attendant de
retrouver un club. Je m’entraîne avec l’ACBB
(Boulogne-Billancourt) pour faire des spécifiques gardien de
but.
Pourquoi avoir résilié ? On avait un accord pour arrêter. Ils
ne voulaient pas que je continue comme troisième gardien, et moi
non plus. Je voulais jouer un peu plus haut. J’ai fait un
an et demi en réserve (N2) donc j’estimais que j’avais fait mon
temps. La réserve a été supprimée d’ailleurs,
mais même s’il y avait encore une équipe réserve au PSG, je ne
serais pas resté. J’aurais pu être prêté, mais je n’ai pas eu cette
opportunité.
Sa réaction sur la fin de la réserve au PSG :
Pour moi, ça n’a pas eu un énorme impact car je savais que je n’allais pas continuer en réserve. Pour les U19 de cette saison en revanche, il faudra trouver un autre club la saison prochaine pour aller prendre de l’expérience. Ce n’est pas une bonne chose pour eux de ne plus avoir de réserve. En U19, c’est dur d’être prêt à monter directement en pro. C’est bien de faire une année en réserve pour prendre de l’expérience.
Des bons souvenirs de ses années PSG ?
De très bons souvenirs… Ma formation, mes
coéquipiers, mes amis… ces dernières années en pro qui ont été
extraordinaires. Je n’ai rien à regretter.
Même de ne pas avoir joué du tout la saison dernière ?
Si c’est vrai. Je pense que j’aurais eu plus de visibilité aussi
pour trouver un club derrière. J’étais sur le banc au
dernière match. Thomas Tuchel et l’entraîneur des gardiens
m’avaient dit que je devais rentrer. Ça ne s’est pas fait car on
était en train de perdre. Mais on était déjà champions. Ils
auraient quand même pu me faire jouer quelques
minutes.
Sa relation avec Areola et Buffon :
Alphonse est devenu un très bon ami. On s’entendait déjà bien parce qu’on avait déjà fait six mois ensemble. Gigi est arrivé ensuite. C’est la grande classe, un grand homme. On avait une complicité extraordinaire tous les trois. On travaillait très dur à l’entraînement mais on savait rigoler. On ne peut que grandir avec eux. Même l’entraîneur des gardiens était super. On était une famille avec lui (…) Ils ont tout changé. Après, ils n’ont jamais vraiment donné la chance à Alphonse d’être numéro 1. Bien installé. Pour la confiance, ce n’est pas le mieux. C’est leur choix, ils décident. Mais je pense que ce n’est pas la meilleure solution.
Tout va vite dans le football :
Oui, ça va très vite dans un sens comme dans l’autre.
J’étais troisième gardien au PSG, je n’ai pas de club et je suis en
difficulté aujourd’hui. J’espère simplement que ma situation va se
décanter rapidement. Pour Alphonse, je suis content car,
pour moi, il est dans le meilleur club du monde. Il m’a appelé
juste avant de signer à Madrid en me disant: ‘soit je suis numéro 2
au PSG, soit je suis numéro 2 au Real’. Je lui ai dit qu’il n’avait
même pas à se poser la question. Au Real, il aura peut-être sa
chance d’être numéro 1.