Geyoro : « Je veux marquer l’histoire avec cette équipe »

Devenue au fil des saisons une joueuse indispensable des Féminines du PSG, Grace Geyoro a su grandir avec le temps notamment grâce à son rôle de capitaine.

Le parcours de Grace Geyoro au PSG n’est pas prêt de se terminer. Un temps annoncée à Chelsea en 2022, la milieu de terrain parisienne a finalement été placée au centre du projet depuis sa prolongation avec les Rouge & Bleu en septembre dernier. Désormais, la joueuse de 26 ans est liée aux Féminines du PSG jusqu’en 2028 et a de grandes ambitions avec son club de cœur. Dans un entretien à L’Equipe, l’internationale française, qui va disputer le Final Four de la Ligue des Nations avec la France, a été questionnée sur sa progression et ses ambitions. Extraits choisis.

Sa progression devant le but

« On m’a toujours reconnue dans la récupération, la propreté de mon jeu. Mais je savais que ma marge de progression, c’était d’être plus décisive. Avant je préférais passer plutôt que frapper, je me disais que ce n’était pas mon rôle. Je me mettais trop de barrières. Mais j’ai compris que je pouvais être cette joueuse qui change le cours d’un match, libérer l’équipe. Que ce soit au PSG ou en équipe de France, c’est ce qu’on attend de moi. Je veux être décisive à tous les matches, je n’ai plus envie de me mettre des limites sur rien. Dans la vie je pense toujours aux autres avant moi et c’est ce qui s’est longtemps reflété sur le terrain. Mais j’ai pris conscience qu’il fallait aussi être un peu égoïste, qu’il me manquait ce plaisir intense de marquer (11 buts avec le PSG cette saison). »

Son ambition de remporter la Ligue des champions avec le PSG

« Si j’ai prolongé (jusqu’en 2028), c’est parce que j’ai cru au projet. Ils m’ont mis au centre, m’ont dit ‘tu es la joueuse sur laquelle on veut s’appuyer’ et je veux leur rendre. C’était plus que de la simple considération. Avec notre ambition, nos infrastructures, notre équipe, c’est obligatoire qu’on aille chercher des titres. Je veux marquer l’histoire avec cette équipe, ramener cette première Ligue des champions, être l’image de ce club. C’est mon rêve ultime, avec un titre majeur avec les Bleues évidemment. La symbolique des JO à venir est incroyable. Ce sera mes premiers, chez moi, avec une finale dans mon Parc des Princes. Mais le but n’est pas juste de participer, on veut aller chercher cette médaille d’or. C’est plus qu’un objectif. »

Son rôle de capitaine depuis 2021

« Oui j’ai été capitaine pendant le chaos (rires, pendant l’affaire Hamraoui). Ces responsabilités sont arrivées tôt, alors que j’étais dans une période où je devais encore m’affirmer. J’ai encaissé tout ça, et désormais, je suis épanouie. Je veux tout casser alors qu’avant, inconsciemment, j’avais peut-être tendance à choisir mes matches. J’ai pris conscience de la joueuse que je pouvais être. Le déclic est arrivé après mon faux départ à Chelsea (en septembre 2022). Paris m’a tout donné, si je ne suis pas la joueuse que je dois être dans cinq ans, ce sera un échec personnel. Avant je ne me donnais pas toutes les chances, je n’étais pas à 100 % même si je le pensais. Aujourd’hui, par mon investissement sur et en en dehors du terrain, j’en suis sûre. »

Son absence dans la liste du Ballon d’Or

« J’ai parfois eu l’impression, comme d’autres joueuses, que les listes ne se basaient pas forcément sur les saisons complètes, seulement sur des finales ou demi-finales de grandes compétitions. Je peux le comprendre, mais quand je vois la saison que j’ai pu faire l’an dernier, je l’ai vécu un peu comme de l’injustice. Je suis partie pour faire une très bonne saison, j’espère que ça va continuer. Bien sûr que le Ballon d’Or est un objectif, et quand je vois que mon nom n’y est pas, il y a de la frustration. »

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