Après Niort / PSG : zoom sur les performances de Javier Pastore

Si le Paris Saint-Germain s’est imposé sur les terres (gorgées d’eau) des Chamois Niortais (2-0), c’est un peu (beaucoup, et surtout passionnément) grâce à ses remplaçants entrés en cours de jeu. Et pas des moindres, puisqu’il s’agit d’Edinson Cavani et de Javier Pastore.

Pourtant, si l’on ne doutait pas de la capacité du buteur Uruguayen à faire basculer ce genre de match piège, on était franchement plus réticents à l’idée de voir le milieu argentin évoluer dans cette rencontre, et sur cette pelouse. Parce que la boue, ce n’est pas franchement le lieu idoine pour voir un artiste s’exprimer, ni ses gestes techniques être sublimés.

Eh bien on avait tort. Parce que visiblement, le génie n’a pas de terrain ni de timing. Car s’il nous avait déjà impressionné dimanche face à l’OM (5-1) pour sa première titularisation depuis de nombreux mois, le n°10 du PSG n’a cette fois eu qu’un petit quart d’heure pour faire étalage de son talent et de son influence. 17 petites minutes ont suffi à l’Argentin pour délivrer un but et une passe décisive, sur un terrain miné.

20 ballons. SEULEMENT 20 BALLONS, que Pastore a touchés lors de ces 17 minutes de jeu, et il n’en fallait pas plus pour voir la lumière. Car dans ces 20 ballons, il a tout de même réussi un tacle, réalisé trois tirs (dont un finira au fond des filets), une passe décisive, et pas moins de 3 dernières passes avant un tir.

Source Stats PSG.fr

Et surtout, preuve de son engagement offensif pour faire basculer la rencontre, le natif de Cordoba n’a pas réalisé une seule passe vers l’arrière, se concentrant totalement vers l’attaque exigée par Emery.

Sur le but, on a même vu un Javier qui arrache le ballon du bout du pied. Parce que oui, Javier est rentré pour être physique et combatif, à l’étonnement général. Le tout, en réaffirmant ouvertement après la rencontre que désormais, il ne ressentait plus de douleur et serait à même d’être présent pour aider l’équipe. Que demande le peuple ?

« Je me sens bien, c’est ça le plus important. Après, j’ai marqué aujourd’hui, mais c’est pour l’équipe. J’essaie toujours de l’aider, que je rentre vingt minutes ou que je sois titulaire. Je me sens bien, je n’ai pas mal. Le coach me donne du temps de jeu progressivement. Il sait bien que j’ai traversé des moments difficiles. J’ai passé beaucoup de temps sans jouer, alors il y va petit à petit pour me faire revenir. Après, j’ai toujours eu sa confiance. Dans les moments délicats, il m’a beaucoup parlé. Je vais essayer de l’aider sur le terrain », commentait d’ailleurs l’ancien joueur de Palerme en zone mixte, dans des propos relayés par le Parisien.

Les Chamois eux, à défaut d’avoir gagné leur ticket pour les quarts de finale de la Coupe de France, ont en tout cas eu le bonheur de voir un prodige évoluer sur leur « pelouse », et rien que pour ça, ce n’était pas chère payée la place en tribune.

De notre côté, une fois n’est pas coutume, il est bon de rappeler combien Pastore fait du bien à l’Hexagone, fait du bien au championnat, fait du bien aux Coupes et fait simplement du bien au football. Pastore n’a pas les statistiques de Ronaldo, les récompenses de Messi ou le gabarit d’Ibrahimovic, et il cumule parfois plus les blessures que les minutes de jeu. Mais Pastore a une élégance rare, un surplus d’émotion, un petit quelque chose qui fait de chaque rencontre une petite œuvre d’art. Alors oui, on comprend mieux pourquoi, évoluer aux côtés d’un tel joueur, c’est une bénédiction pour le PSG (rapport aux propos de Meunier).

« Javier Pastore n’est pas un joueur de football, c’est un artiste. Il n’y a qu’à voir le deuxième but et la passe sur Cavani », adoubait d’ailleurs Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, après l’étalage outrancier de son talent face à l’OM.

Alors si Javier revient en forme cette saison, et en a vraiment fini de ses pépins physiques : croyez-le ou non, mais c’est peut-être l’une des plus belles victoires du PSG cette saison. Et à coup sûr, sa meilleure recrue de l’année 2017.

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