Vilotte : « Cela peut se passer sur Internet, sur des sites non géo-bloqués »

Environ cinq millions d’euros pariés sur une défaite de l’Etoile Rouge contre le PSG – avec cinq buts d’écart – pour recevoir une dizaine de millions, tel aurait été le stratagème d’un dirigeant du club de Belgrade, avec des complices serbes, dont des joueurs. C’est du moins ce qu’un informateur a confié à l’UEFA. D’où l’enquête préliminaire lancée en France depuis le 30 septembre. Sans preuves pour l’instant. Pas même en terme de monitoring. « Aucune anomalie n’a été détectée sur le marché français des paris, ni dans les pays partenaires du groupe de Copenhague (ndlr : 22 pays en majorité européens) ni via le Global Lottery Monitoring System (GLMS, réseau de loteries) », a déclaré l’Autorité française de régulation des jeux en ligne (ARJEL) à l’AFP. Si paris truqués il y a eu sur ce match, c’est donc ailleurs.

Jean-François Vilotte, avocat associé chez de Gaulle Fleurance & Associés, est l’ancien président (2009-2014) de l’ARJEL. Il explique la méthode possible de pari au Parisien« Il existe encore bon nombre de pays qui ne régulent pas l’activité des opérateurs de paris. En Chine, à Hong Kong, les jeux d’argent et les paris sont interdits mais de fait, il y a une activité florissante. Un pays comme Malte, na pas mis en place de système de régulation. Il y a des zones de grande libéralité, comme le Delaware aux Etats-Unis. Comment parier autant ? Cela se passe sur Internet, sur des sites non géo-bloqués. Vous répartissez les paris entre plusieurs opérateurs de sorte d’être le moins visible possible. Des réseaux criminels s’organisent pour répartir les mises. »

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