Wijnaldum : « Le PSG est favori de la C1 ? Bien sûr ! »

Le PSG retrouve dans un peu plus de 24 heures la Ligue des Champions et fait clairement partie des favoris de la compétition. Avec un recrutement stratosphérique tout en gardant ses meilleurs éléments, le club de la capitale s’est clairement donné les moyens de ses ambitions. Interrogé par le quotidien L’Équipe dans son édition du jour, le milieu de terrain Georgino Wijnaldum s’est confié sur les conditions sur son arrivée dans la capitale, son style de jeu, ses ambitions… Extraits choisis.

Wijnaldum a refusé le PSG en 2014 :

Mon agent négociait avec Paris. J’ai aussi discuté avec le club. Mais jamais je n’ai senti qu’on me désirait réellement. C’était plus : “OK, tu es un bon joueur et on te veut pour être un parmi les autres.” (…) À ce moment, Paris ne m’a pas donné l’impression que c’était le bon choix.

Pourquoi le PSG ?

Comme je l’ai dit, vous suivez votre feeling. Il y a plusieurs mois, j’avais émis l’envie de rester à Liverpool mais, sans entrer dans les détails, Liverpool ne me donnait pas le sentiment de vouloir me conserver. Dans ces cas-là, on doit avancer. Barcelone est venu. J’étais vraiment heureux car, depuis tout petit, comme pour la majorité des joueurs néerlandais, c’était le club de mes rêves (…) Mais les négociations ont duré très longtemps et Paris est arrivé. À la différence de six ans plus tôt, le club m’a montré son désir de me recruter. Il était temps pour moi de voir autre chose.
Pourquoi Paris ? Pour le projet exposé et parce qu’on m’a expliqué que je ferais partie de ce projet. Les dirigeants ont tout fait pour me convaincre. Paris est allé très vite dans les négociations. Et avant qu’on négocie, j’avais parlé avec le manager, Mauricio Pochettino, et avec Leonardo. Ils m’ont assuré vouloir construire l’une des meilleures équipes en Europe. Est-ce qu’ils m’ont garanti que j’allais être un joueur clé ? Non et, vous savez, c’est à moi de faire en sorte de devenir un joueur clé pour l’équipe.

Le discours tenu par Pochettino

Il ne m’a pas dit : “Écoute, on va jouer comme ça”, etc., parce que je savais déjà comment il travaille. Même si tu fais toujours des ajustements selon l’effectif. En 2016, il m’avait expliqué comment il entraîne, le style de jeu qu’il aime, etc. Du coup, cet été notre conversation a été assez brève, en fait.

Le poste qu’il préfère

Ça dépend de la façon dont tu veux jouer. En sélection, on joue parfois avec deux milieux offensifs, parfois deux milieux défensifs. J’ai souvent joué en n° 10. À Liverpool, j’étais plutôt n° 8 (relayeur) où j’assurais l’équilibre, ou en n° 6 devant la défense. Mon point de vue, c’est que j’ai les qualités pour me projeter jusqu’au but. En sélection, j’ai marqué beaucoup de buts.
Ma qualité principale ? J’aime bien me faufiler dans le dos de la défense adverse et du coup me retrouver en bonne position pour marquer ou servir un partenaire. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai marqué la plupart de mes buts. Je suis aussi un joueur plein d’énergie, je peux attaquer, défendre, répéter les va-et-vient. Parfois le jeu commande d’être un peu plus statique, et c’est difficile pour moi.

Son regard sur la L1

J’ai trouvé que les équipes étaient vraiment très défensives face à nous. Elles laissent très peu d’espaces entre les lignes ; c’est tellement difficile de trouver des intervalles. Je m’y attendais, mais pour être honnête pas à ce point. Je le prends comme une marque de respect de ces équipes pour le PSG.

Son rôle sur le terrain avec cette attaque

Mmh… Sur un terrain, tu veux toujours être le patron. Quand tu n’as pas le ballon, tu veux le récupérer au plus vite. C’est ce qu’on veut. Reprendre la balle immédiatement, pour moins courir et parce que c’est plus facile de se créer des occasions derrière. Ce n’est pas facile mais on a les joueurs pour faire ça.

Ses ambitions avec le PSG

Faire partie d’un projet aussi ambitieux a été l’une des raisons pour lesquelles j’ai signé. C’est même la plus importante. Après, vu tous les grands joueurs qui sont ici, les gens ne parlent plus que de Ligue des champions. Mais je n’ai pas signé ici seulement pour gagner cette compétition. J’ai signé ici pour tout gagner. Évidemment, la C1 est énorme parce que le club ne l’a pas encore gagnée. Cela me fait penser à la situation de Liverpool avec la Premier League. Le club n’avait jamais remporté le Championnat depuis qu’il s’appelle Premier League (1992)et cela devenait une obsession. J’ai l’impression que c’est pareil ici. Mais il ne faut pas négliger pour autant les autres compétitions. Parce que la C1, c’est quoi ? Treize matches ? Une saison, ce n’est pas treize matches. Moi, je veux être dans une équipe qui gagne tout ce qu’elle peut gagner, un peu comme le Barça de Guardiola (2008-2012).

Paris est devenu “the place to be” ?

À mes yeux, oui. Encore une fois, cela me fait penser à Liverpool quand je suis arrivé. Liverpool construisait pour gagner la Premier League. Et là, j’arrive dans une équipe qui est bâtie pour gagner quelque chose. Je me suis dit : ça va être un truc énorme. Vous sentez de grandes attentes autour du PSG en Ligue des champions ? C’est clair ! On sent que les gens attendent qu’on remporte cette compétition. (…) Même avec tous ces grands joueurs, on va devoir former et se comporter en équipe. Quand on regarde le palmarès, ce n’est pas toujours l’équipe avec les meilleures individualités qui l’emporte. Il faut jouer en équipe.

Favoris de la Ligue des Champions ?

Tout le monde fait de nous les favoris. Quand on a un effectif comme le nôtre, bien sûr qu’on est favoris. Mais pour moi, ça ne veut rien dire. Et cela nous met une sacrée pression d’être à la hauteur ? Oui… mais j’adore la pression !

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