Unai Emery : « Je veux des joueurs fiers, pas des victimes »

Le site de So Foot propose une seconde partie d’un entretien d’Unai Emery. Si le PSG a perdu Zlatan Ibrahimovic pour les punchlines, il pourrait avoir trouvé un successeur.

« Avec un grand club, tu as plus d’obligations, mais le travail reste le même. Je ne me prends pas la tête, commente le technicien espagnol. Je fais la distinction entre la pression et l’autoexigence. « Il faut gagner » , c’est très différent de « Je veux gagner » . (Il s’emballe) Actif, proactif, bam, bam ! L’autoexigence, c’est de la conviction. On n’a pas besoin de me dire qu’il faut gagner. Je suis au courant hein ! Dans la salle, il y a généralement 25 joueurs assis qui écoutent leur entraîneur. Ceux qui veulent se cacher ou qui ont peur se mettent toujours au fond. Quand je vois qu’ils sont mous, je les fais venir au premier rang. Je veux qu’ils participent et qu’ils me donnent leurs opinions. Quand tu es au fond de la classe, tu ne fais rien. Je suis bien placé pour le savoir, parce que j’y ai passé toute ma scolarité : ça me permettait de regarder les filles. Ici, il n’y a pas de filles à reluquer donc je ne vois pas l’intérêt qu’ils ont à se mettre au fond, d’autant qu’on entend moins bien… Le football, c’est une sélection naturelle perpétuelle. Constante. Implacable. Les pros qui n’ont pas compris ça finissent par être démasqués rapidement (…) Les footballeurs ont l’impression d’exister uniquement quand ils sont dans la lumière (…) Quand je donne un coup de pied à un joueur, j’ai envie que tout le groupe disent : « Aïe ! » Les victoires et les défaites sont collectives. »

« Un bon entraîneur? C’est celui qui arrive à optimiser au mieux le rendement des joueurs qu’il a à disposition, enchaîne Emery. Un bon entraîneur doit être une machine à créer de la confiance. Quand je vois un de mes joueurs qui marche la tête basse, je vais le voir direct. Je le prends par les cheveux et je le redresse : « C’est comme ça qu’il faut se tenir ! » Quand un joueur baisse la tête, je lui colle une baffe : « Bam ! » Je veux des joueurs fiers, pas des victimes. »

Et cette phrase qui ne plaira pas forcément à certains entraîneurs, dont Laurent Blanc… « Un entraîneur qui joue bien au golf, ça veut dire qu’il ne travaille pas beaucoup. Tu sais combien de temps il faut pour être bon sur un green ? Une éternité ! Ce n’est pas sérieux, c’est tout. »

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