#BlogueurParisien : « Blanc, au revoir »

Nous vous proposons depuis plusieurs semaines d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Loïc alias PSGRocks nous propose un nouveau billet avec ce titre : « Blanc, merci, au revoir ».

J+1. Non, ça n’est pas une référence à la célèbre émission de Canal Plus mais cela correspondrait presque à mon état sentimental. Le lendemain du match aller, le réveil avait été difficile. Aujourd’hui, il est particulièrement amer. Paris s’est fait sortir pour la quatrième fois d’affilé en quarts de finale de la Ligue des Champions avec chaque année une régression évidente dans le jeu. Continuez ainsi et l’an prochain, même contre Leverkusen ou l’Olympiakos on se fera sortir. La déroute mentale, tactique, technique d’hier soir est bien entendu dû aux joueurs, un trop grand nombre d’entre eux n’ayant pas été au niveau, que ça soit dans l’envie ou encore physiquement et techniquement. Mais au-delà des joueurs, c’est bien le cas de l’entraineur qui pose désormais problème.

J’avais défendu sur ce même site Laurent Blanc l’été dernier, aujourd’hui, il est plus que jamais critiquable et sur la sellette. Alors certes son bilan sur le plan national est à conjuguer au plus-que-parfait mais aujourd’hui, le Paris Saint-Germain, veut plus, comme le suggérait le community manager avec son fameux #WeWantMore. Peu importe les résultats d’une fin de saison qui risque d’être très longue, Blanc doit absolument plier ses bagages. On a souvent parlé des joueurs que Blanc a remis en selle : Silva et Cavani en tête lui doivent entre autres d’avoir continuer à leur faire confiance quand leur niveau n’était plus suffisant. Le revers de la médaille, ce sont les joueurs que Blanc à flinguer : Coman, Marquinhos, Cavani, Pastore, Lucas, Ménez, Lavezzi, etc. Inutile de faire remarquer qu’ils sont beaucoup plus nombreux. La gestion de l’effectif et du cas Aurier en tête dont le retour dans le groupe a été on ne peut plus néfaste, laisse donc largement à désirer. Sur ce dernier, je ne m’attarderais pas car vous connaissez tous mon opinion sur l’affaire et sur le joueur.

Plus que ça, on retiendra son incapacité totale à avoir un plan B. Hier soir, pour la première fois depuis son arrivée, il a testé un 3-5-2. Relisez la phrase précédente, cela fait peur. En trois ans et alors que le championnat est gagné depuis cinq journées, Blanc n’avait jamais tenté ce système. Et voilà qu’en quarts de finale de la Ligue des Champions, il se dit que ça serait peut être une bonne idée. Qu’espérait-il ? Probablement qu’il serait traité de génie si on se qualifiait. En attendant, mettre cinq défenseurs dans une équipe qui doit s’imposer tout en sous-poudrant de joueurs hors de forme (Aurier) ou en manque de confiance (Cavani ou Van Der Wiel), il semblait évident dès le coup d’envoi que le club de la capitale aurait de très grandes difficultés. Et ça a été le cas puisqu’hormis Silva, Marquinhos et Trapp, tous sont passés à travers. Dans le jeu, on notera un manque de progrès notables dans les matchs importants depuis trois ans. Pas de combinaisons, des replacements défensifs hasardeux et une envie de gagner loin d’être assurée… C’est à se demander se que font les joueurs à l’entrainement !

L’élimination d’hier soir est d’autant plus douloureuse qu’elle laisse des regrets. Manchester City n’a pas non plus montré grand-chose sur cette double confrontation. Ils ont simplement eu la chance de tomber sur une équipe encore plus faible qu’elle pour rentrer en demies pour la première fois de leur histoire.

Outre le cas particulier de nombreux joueurs, dont Cavani-pas adapté au jeu-, Ibra-pas adapté à la Ligue des Champions-, Maxwell-vieillisant-, Motta-qui nous a bien eu l’été dernier-, Matuidi et Aurier, font partie, qu’il faudra régler cet été, Paris va donc devoir gérer le dossier de son entraineur. Hier aura correspondu à la cerise sur le gâteau en terme de basard tactique et d’incohérence dans les choix. Le Cévenol a au moins eu la décence de reconnaître ses fautes en conférence de presse hier soir, ce qu’il n’avait encore jamais fait. Il faudra noter à l’heure des bilans sa communication catastrophique depuis son arrivée. Aujourd’hui, le projet parisien semble réellement battre de l’aile et il va effectivement falloir, comme l’a indiqué Nasser Al-Khelaïfi après le match, une nouvelle réflexion pour enclencher le troisième étage de la fusée. Le constat est d’autant plus violent que Paris a eu, il y a trois ans de ça, un duo magique en les personnes d’Ancelotti et Leonardo. Une nouvelle ère commence pour Paris et ça DOIT se passer sans Laurent Blanc. Les pistes pour le remplacer sont nombreuses : Gallardo (le pari), Simeone (l’idéal), Mourinho ou encore Pochettino (le choix des supporters). Ce qui est sûr c’est que l’été risque d’être plus emballant que la fin de saison à venir. Le club de la capitale, derrière lequel nous serons toujours, dans se reconstruire, en se basant sur une nouvelle colonne vertébrale de jeunes joueurs : Verratti, Lucas, Marquinhos et Kurzawa en tête, afin de réellement Dream Bigger.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page