
Revue de Presse PSG : Zaïre-Emery, communication…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 4 décembre 2025. Le retour en forme de Warren Zaïre-Emery, focus sur la communication très contrôlée du PSG…

Dans son édition du jour, L’Equipe fait un focus sur la communication tout en maîtrise du PSG, qui effectue aujourd’hui un « media day ». Pour la première fois depuis l’arrivée de Luis Enrique, le club de la capitale a décidé d’ouvrir aux médias un entraînement dans son intégralité. Avec les nombreux matchs par saison, le coach parisien effectue environ entre 500 et 600 interventions médiatiques par an. « Après un match de Ligue des champions, quand il arrive en conférence de presse, il a déjà répondu à cinq interviews auprès des ayants droit. » Concernant, les interviews en tête-à-tête, il ne parle à personne, hors obligation médiatique, et fait en sorte que son staff ne s’exprime jamais en dehors de quelques séquences d’avant-match. En Ligue 1, le PSG est le seul club à envoyer seulement son entraîneur en conférence de presse d’avant-match. « Mais c’est parce que nos joueurs sont beaucoup plus sollicités après les matches de L1. Et en Ligue des champions, après cinq journées, nous en sommes à 181 interviews flashes, quand le deuxième, le Real, n’en est qu’à 145… », souligne-t-on au club. En après-match, le PSG est aussi l’un des rares clubs à amener peu de joueurs en zone-mixte, et parfois tardivement. « Mais les temps changent, et après des entretiens avec les suiveurs réguliers du club qui ont exprimé leurs doléances, le club parisien s’est mieux ajusté à la demande, en envoyant deux joueurs en zone mixte, souvent très rapidement après les matches, et au moins un francophone, dans un vestiaire où l’entraîneur et la plupart des joueurs étrangers font l’effort de parler français. »
Cet été, la communication a été restructurée en raison de quelques tensions qui ont pu exister par le passé entre les différents pôles du club. Pascal Ferré et Michelle Gilbert sont partis et Anne Descamps (ex-JO 2024) est arrivée. « Sous sa houlette, les sections omnisports (dirigées par Joseph Oakeshott), com interne, institutionnelle (Matthieu Brelle-Andrade), groupe pro (Julien Maynard) et contenus (Anthony Baca) ont été fusionnées. » Le but de cette fusion est d’avoir des échanges récurrents pour partager les informations et avoir une approche collective. Seule exception, la communication de Nasser al-Khelaïfi, qui n’est pas gérée par le club mais par David Sugden, avocat salarié de QSI. Autre point qui a pu crisper, la communication autour de Luis Campos. « Officiellement, celle-ci est pilotée au niveau du club et le Portugais échange d’ailleurs très souvent avec les services concernés du PSG. Mais il a aussi sa structure à l’extérieur (basée à Monaco) et, à son arrivée à Paris, il s’appuyait sur Florian Fieschi (ancien journaliste, désormais chargé de com) comme relais auprès de certains médias. Un réseau parallèle peu apprécié alors au sein du club parisien, où l’on estime que Fieschi a ‘pris du champ’ depuis la prolongation de Campos (jusque 2030) », explique L’E.
Depuis l’arrivée de QSI en 2011, le PSG a pour volonté de contrôler l’environnement médiatique. Si lors des premières années, le club avait mis en place une stratégie de communication agressive (coups de pression pour dissuader des salariés d’avoir des contacts avec des journalistes, l’armée numérique), le PSG assure avoir pris ses distances avec cette politique, tout en gardant un contrôle sur l’espace médiatique. Désormais, plusieurs « influenceurs » ont intégré l’environnement médiatique du club, une stratégie différente des autres grands clubs européens mais assumée. « Ce sont des nouveaux médias, de nouveaux canaux qui touchent des audiences différentes. Ils font un travail de journaliste. Ils ont leurs lignes éditoriales que nous respectons », explique-t-on. Le PSG est aussi dans le contrôle des interviews accordées par les joueurs. Même si l’arrivée d’Anne Descamps mène à des échanges plus nourris, le PSG entend conserver une maîtrise totale des quelques prises de parole de ses joueurs. La relecture et les amendements potentiels des entretiens de presse écrite sont devenus quasi systématiques. Et Luis Campos joue aussi un rôle là-dedans. « Le conseiller football de QSI, qui a lancé plusieurs procédures en diffamation à l’encontre de notre journal, a choisi de s’opposer, depuis deux ans, aux demandes d’interview de L’Équipe. ‘Ce n’est pas un club fermé, les personnes se parlent mais tous les actes bons ou mauvais ont des conséquences’, assume-t-on dans le camp du dirigeant », conclut le quotidien sportif.

De son côté, Le Parisien évoque la bonne forme de Warren Zaïre-Emery. Depuis la victoire face à l’Atalanta Bergame (4-0) en Ligue des champions, le 17 septembre dernier, Warren Zaïre-Emery n’a plus quitté le onze de départ du PSG. Le Titi a enchaîné quatorze titularisations de suite et est le joueur de champ le plus utilisé cette saison avec 1 530 minutes, devant Vitinha (1 488) et Willian Pacho (1195). Après un exercice 2024-2025 compliqué, le milieu de 19 ans s’est recentré sur lui. En interne, on qualifie d’ « exceptionnel » ce retour au premier plan dont le joueur a lui-même parlé, le 7 octobre, après avoir retrouvé l’équipe de France Espoirs : « Le coach m’a appelé, m’a demandé ce que j’en pensais. Si c’était pour moi difficile de revenir, si ça me mettait un coup au moral. Je lui ai répondu qu’au contraire, ça allait me permettre de retrouver mes amis, du plaisir, cette confiance, en jouant, en prenant les ballons. » Un choix payant car un mois plus tard, le Titi a retrouvé l’équipe de France A et sort d’une prestation aboutie face à l’Azerbaïdjan (3-1). Le milieu du PSG a aussi retrouvé sa percussion et ses projections vers l’avant à l’image de son but contre l’Olympique Lyonnais (2-3) le 9 novembre dernier, son premier but en Ligue 1 depuis 443 jours.
Toujours soutenu par le staff et Luis Enrique, Warren Zaïre-Emery s’est réfugié dans le travail pendant sa période difficile, en mettant l’accent sur l’analyse vidéo de ses matchs. « L’été dernier, il a également choisi de retourner vivre en famille et tire les bénéfices d’une organisation qui lui permet d’enchaîner sans montrer de réel signe de fatigue. » S’il a profité des absences de João Neves et Fabian Ruiz cet automne pour enchaîner dans l’entrejeu, il prend désormais la mesure de son poste de latéral droit en l’absence d’Achraf Hakimi. « Son retard au marquage samedi sur le but concédé à Monaco (1-0) rappelle qu’il est plus à l’aise au milieu de terrain, mais son impact athlétique, ses remontées de balle énergiques et sa détermination avec le brassard qu’il prend de plus en plus souvent l’ont remis dans le bon wagon. » Celui que l’on surnomme « Le Robot » devrait enchaîner face au Stade Rennais ce samedi. Alors que les organismes sont touchés par l’enchaînement des matchs, Warren Zaïre-Emery fait office d’exception. « Redevenu puissant comme à ses débuts, il est perçu comme l’infatigable du groupe, le joueur aux trois poumons qui n’en finit plus d’abattre des kilomètres », conclut LP.





