Abdou Diallo revient sur le Final 8 du PSG en 2020

Transféré l’été dernier à Al-Arabi SC, Abdou Diallo est revenu sur le Final 8 de Ligue des champions en 2020 et a donné son ressenti sur le PSG de Luis Enrique.

En cette fin de saison, le PSG peut encore viser un quadruplé historique. Si le titre de champion de France peut officiellement être validé dès ce samedi soir face au Havre, les joueurs de Luis Enrique auront aussi une finale de Coupe de France à disputer face à l’Olympique Lyonnais le 25 mai prochain à Lille. Concernant la Ligue des champions, les Rouge & Bleu devront d’abord venir à bout du Borussia Dortmund (1er et 7 mai) avant d’espérer rejoindre la finale de la compétition pour la deuxième fois de leur histoire. Transféré au Qatar cet été, le défenseur Abdou Diallo a fait partie de l’épopée parisienne lors du Final 8 à l’été 2020. Invité dans l’émission « Rothen s’enflamme » sur RMC Sport, l’international sénégalais s’est remémoré ce souvenir intense de sa carrière. Il a également été questionné sur le PSG de Luis Enrique. Extraits choisis.

Le Final 8 de Ligue des champions à l’été 2020

« C’était un format tournoi comme on le connaissait quand on était petits. Tu voyages, t’es dans un même endroit avec tes potes et tous les 2-3 jours, match. Tu gagnes tu restes, tu perds, bye-bye. C’était intense. On va jusqu’en finale, même si on ne la gagne pas, c’était une expérience incroyable (…) Il y avait un état d’esprit incroyable. Il y avait pas mal de joueurs qui avaient été blessés durant la saison, dont moi. Donc il y avait beaucoup de joueurs en mission. Il y en avait même comme Thiago Silva qui n’était plus sous contrat et qui était venu jouer. Il y avait un contexte vraiment inédit. On n’avait jamais connu ça dans nos carrières. On était une équipe tellement imprévisible que sur un match, on pouvait battre n’importe qui. On sentait que c’était notre moment, notre année, que c’était la bonne occasion pour le faire, retourner tout Paris. »

Ses souvenirs de la finale perdue face au Bayern Munich

« Déjà, quand on arrive pour la finale, on sait qu’on a un très gros Bayern en face de nous. Mais par contre, il n’y a pas un seul joueur qui doute sur le fait que l’on va la prendre, qu’on va rentrer à Paris en héros. On commence le match, le Bayern est bien en place mais on a les occasions pour plier le match. Finalement, on ne les met pas et derrière on tombe sur une équipe qui, je pense, sur la globalité du match, a été légèrement supérieure à nous. Alors, il y a la déception de ne pas les avoir surpris, mais après, quand j’ai regardé de nouveau le match, ils ont aussi mérité la victoire. Dans notre histoire, en tant que club, c’était aussi un grand pas d’atteindre cette finale. »

Est-ce que cette finale a laissé des traces dans le groupe ?

« Honnêtement, je ne pense pas. Alors oui, il y avait le départ de Thiago Silva, qui est un monument, mais derrière il y avait une ossature qui était là et qui tenait bon, la preuve on va en demi-finales l’année d’après. Je pense que la bascule ne se fait pas après cette finale mais plutôt lors du mercato après la demi-finale. »

Edinson Cavani aurait pu apporter son expérience dans ce Final 8

« Possiblement, après chacun fait ses choix. Il n’avait pas eu une année facile Cavani et c’est pour cela que je ne pourrai jamais lui jeter la pierre et juste le remercier pour ce qu’il a fait pour le club. Maintenant, si au fond de lui il ne ressentait pas cette flamme-là, je pense que c’était mieux de ne pas le faire parce qu’il fallait être transporté pour un tournoi comme ça. Donc, il a fait son choix. Est-ce que je suis d’accord avec son choix, peut-être pas, est-ce que je le respecte ? Forcément, je le respecterai toujours, mais là c’était plutôt l’état d’esprit qui prônait. Et si quelqu’un n’avait pas le sentiment de vouloir tout donner pour le Final 8, c’était mieux qu’il ait l’honnêteté de se mettre à côté. »

Neymar, un échec au PSG ?

« Je ne suis pas trop langue de bois donc moi ce que je pense, c’est que l’exigence à son arrivée est énorme, elle est peut-être même trop grande pour un seul joueur. On a l’impression qu’il va tout faire tout seul. Ensuite, ce qu’on peut à la limite lui reprocher, ce sont certaines de ses absences dans le sens où à des moments-clés d’une saison, il a été absent pendant plusieurs années. Bien sûr il ne contrôle pas tout puisqu’il y a aussi les blessures. Néanmoins en termes de statistiques, d’apports dans le jeu, de personnalité, de spectacle, d’émotions transmises, on ne peut pas parler d’échec (…) Il faut aussi regarder tout le positif. »

Son regard sur la méthode de Luis Enrique au PSG

« Ça ne me surprend pas parce qu’en début de saison j’étais là, donc j’ai vu les prémices de ça. Par contre, avant l’arrivée de Luis Enrique, je n’imaginais pas le PSG prendre cette tournure-là parce que je considérais que ce côté ‘bling-bling’ qu’on reproche au PSG fait finalement partie de sa culture. Il n’y a pas de bon ou mauvais, si c’est la culture du club, tu ne peux pas l’enlever, ça fait partie de l’ADN. Mais finalement, il s’avère que Luis Enrique arrive, il a une très forte personnalité et il impulse quelque chose, notamment avec Luis Campos. Et ils ont fait ce que je pensais ne pas être possible au PSG, donc chapeau à eux. Maintenant, il reste trois matches (en Ligue des champions) et je dis bien trois matches parce qu’il faut gagner la finale et pas juste la jouer. J’espère qu’ils le feront et je serai comme un fou. »

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