Meunier : « Aller dans le dernier carré en Ligue des Champions, c’est une obligation »

Invité du Canal Football Club, Thomas Meunier est revenu sur l’actualité du PSG et ses récentes performances. Le Belge évoque son plaisir de jouer dans cette équipe et ne se fixe pas de limite. Retranscription intégrale.

A commencer par le Dijon / PSG de ce samedi, Thomas Meunier est revenu sur son doublé en soulignant sa réussite : « A chaque fois je suis seul au second poteau. Mes camarades font de belles différences avant. J’ai de la réussite que la balle me revienne dessus alors que ça ne m’est pas destiné. Sur le deuxième but, j’ai tiré sans regarder. Je n’avais pas vu le défenseur sur la ligne. J’avais la cible en tête, mais j’ai eu beaucoup de réussite. (…) La qualité de jeu? Le message était clair, la manière était secondaire à Dijon. Le résultat était juste ce qui importait en connaissant le résultat de Monaco. Tout le monde est satisfait. On s’est fait peur et ce n’était pas le match du siècle, mais les trois points étaient tout ce qui nous fallait. » 

Sur la Ligue 1, il considère que Monaco est toujours le principal concurrent du PSG tandis que le Clasico est considéré quasiment comme un match lambda : « Monaco n’est pas moins fort que la saison dernière. Ils ont vraiment un très bon collectif, plus que certaines individualités. C’est ce qui fait leur force. On l’avait vu au trophée des Champions, collectivement, c’est très bien. C’est notre principal concurrent. L’année dernière, avant le début de saison, je les mettais 6 ou 7e. Ils ont réussi à garder une ossature et un certain équilibre. Ils ont un très bon groupe. Le Clasico? J’en n’entends pas spécialement parler dans le groupe. Les supporters sont vraiment à fond dedans, mais dans le groupe-même non. Il y a beaucoup d’étrangers aussi dans l’équipe. Un match lambda? Oui. Mais on est bien conscients qu’on a gagné 1-5 à Marseille, les supporters étaient à l’aéroport. C’était un truc de fou. On sent l’importance de ce match-là pour eux. Mais nous joueurs étrangers, c’est différent. Les joueurs impressionnants en L1? Des joueurs comme Malcom sont une crasse à défendre. Quand ils sont petits et vifs, ce style de joueur, je n’aime vraiment pas. » 

Outre la Ligue 1, la Ligue des Champions est le grand objectif du PSG cette saison : « Il ne faut pas dire que c’est une obsession mais quand on connait la qualité du groupe et les investissements, on doit aller dans le dernier carré. C’est une obligation. L’objectif est de progresser. Tout ne se fait pas en un jour. Chelsea a eu énormément de difficultés pour y arriver. Mais Paris a les capacités et les qualités. Il faut que tout s’emboîte au bon moment. Jouer à Anderlecht? Je suis fier parce que ça veut dire que j’ai énormément progressé. Venant de Bruges, évoluer au PSG qui est dans le top 5 mondial, c’est une immense fierté. Je n’ai jamais joué à Anderlecht, parce qu’Anderlecht et Bruges, c’est un peu Paris et Marseille aussi. Je suis content de revenir. » 

Pour gagner la Ligue des Champions, il faut aussi avoir des joueurs d’expérience comme Dani Alves. Avec ce concurrent de haut niveau, Thomas Meunier avoue s’être posé des questions sur son avenir au PSG : « Alves est exceptionnel. Je ne vais pas faire un dessin. S’il est aussi performant et décisif à son âge et dans tous les clubs où il est passé, c’est parce que c’est le top du top. Quand il est arrivé, je me suis posé des questions. Après ma bonne saison, je me suis dit que j’allais avoir eu un peu plus de crédit. Que mon statut allait changer. Ils ont sauté sur l’occasion d’un joueur libre. Suis-je rassuré? Un peu, le coach n’oublie pas les efforts et le travail effectué de la saison passée. Ils ont une pleine confiance en moi. Le problème, c’est que je suis passé au second rang. C’est un peu dommage. Les rumeurs de transfert? Je ne suis au courant de rien. La Juventus, le Real ou Manchester United, il n’y a rien. » 

Concernant la Coupe du Monde, le Belge est conscient qu’un bon parcours au Mondial russe est presque obligatoire pour que sa génération soit couronnée avant de vieillir : « Il y a énormément d’attente. On a causé pas mal de déception par rapport aux derniers résultats à la Coupe du Monde 2014 et à l’Euro 2016. Le chemin était tout tracé. Sur le papier, on avait la meilleure équipe, on devait aller dans le dernier carré. On a complètement merdé. En réalité, c’est une des dernières chances de l’équipe nationale de faire un très bon tournoi. D’ici quatre ans, presque la moitié de l’équipe aura entre 33 et 35 ans. Ça deviendra compliqué, il faudra se renouveler avec une nouvelle génération. On est vraiment dos au mur pour la Coupe du Monde. Contre Gibraltar? L’instinct du buteur est toujours en moi. Il n’y a pas meilleur feeling que de marquer un but. J’ai commencé devant. Faute de concurrence, j’ai reculé sur le flanc, puis milieu pour finir latéral droit. Le système est à trois derrière. Au PSG, c’est à trois derrière un peu déguisé car on est offensifs. C’est le système qu’il me faut. » 

Coéquipier d’Hatem Ben Arfa, le latéral droit estime que l’ex-international tricolore fait son job comme il doit le faire : « Hatem est quelqu’un de très professionnel. Il n’a aucun problème dans le groupe ou à l’entraînement. Il sait qu’il a besoin de beaucoup de patience pour aller jusqu’au bout de son contrat si c’est ambition. On rigole et on s’entraîne avec lui tous les jours. Il s’entraîne très bien et il fait ce qu’il a à faire. » 

Souvent remarqué pour son franc-parler devant les médias, il regrette parfois un manque de liberté dans le football professionnel par rapport à l’amateur : « J’aime dire les choses directement tout en restant correct et respectueux. Je ne cherche pas qu’on m’apprécie comme footballeur mais plus comme une bonne personne. J’essaye d’être droit dans tout ce que je fais et ça marche plutôt bien. Je n’ai pas été formaté comme tous les jeunes. J’ai fait mes études jusqu’au bout. Je jouais en D3, je sortais les vendredis, samedis et dimanches. C’était la belle vie. Je regrette un peu le système du football professionnel. Pour avoir vécu le monde amateur, ce sont deux mondes à part. Aujourd’hui, on peut rester simple et les pieds sur terre comme la plupart des joueurs. Mais il n’y a plus une liberté totale de nos actes et nos paroles, je trouve cela un peu dommage. » 

Pour conclure… « Ce qu’on peut me souhaiter ? Un quadruplé cette année pour moi (rires). Et un très beau parcours en Ligue des Champions, pourquoi pas aller jusqu’au bout. Puis la santé et pas de blessure cette saison. » 

>> Retranscription Canal Supporters ©

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