Calderwood : « Mon staff et moi, on est en mode Ligue des champions tous les jours »

Depuis plusieurs saisons, le PSG évolue sur une pelouse du Parc des Princes impeccable. Pour cela, les Parisiens peuvent compter sur leur Grounds Manager, Jonathan Calderwood. Le jardinier des Rouge & Bleu abat un travail incroyable pour maintenir une pelouse idéale tout au long de l’année. Dans un entretien au JDD, il a évoqué en longueur son travail. Extraits choisis.

A-t-il l’impression que tout le monde va regarder son travail avec le match face au Real ?

« Bien sûr. Il y a peu de métiers où votre travail est observé par des millions de personnes. Ça met un peu de pression. Mais moi et mon staff, on est en mode Ligue des champions tous les jours, peu importe l’équipe. Des jeunes au pros en passant par les féminines. On prépare les terrains de la même manière. On essaie d’être les meilleurs tout le temps. »

Montpellier a remporté le championnat des pelouses la saison passée, est-il un compétiteur ?

« J’ai remporté beaucoup de récompenses avec Wolverhampton et Aston Villa, ici aussi. C’est sympa, je mentirais si je disais le contraire. Mais c’est aussi difficile de juger. La saison dernière a été compliquée car qu’on n’avait pas pu changer la pelouse en raison du Covid. On savait que la qualité baisserait, ce n’était pas de notre ressort. Cette année, c’est probablement la meilleure pelouse qu’on ait eue parce que le contexte était favorable au début. Donc voilà, cette marque de reconnaissance ne raconte pas toute la vérité. »

A-t-il un staff étoffé ?

« C’est un peu compliqué à recenser précisément parce qu’on a un mix entre salariés et prestataires. En Angleterre, tout le staff est employé par le club; ce sont des gens qui font des études, c’est un métier à haute compétence. Pour un terrain de haut niveau, il faut deux personnes. Quand je suis arrivé, il n’y avait que moi. On a augmenté à trois, puis cinq, onze aujourd’hui. En ce moment, on est en train de recruter : on construit une nouvelle équipe pour le centre d’entraînement à Poissy. À Aston Villa, je m’occupais de 14 terrains, je vais revenir à ce standard. »

Comment vit-il un match au Parc des Princes ?

« Je scrute tout : les mouvements de la balle, sa vitesse, son équilibre, la manière dont les joueurs réagissent… Dès l’échauffement. On prend alors la décision d’arroser plus ou moins. Je sais ce que les joueurs et le staff technique recherchent, c’est à moi de satisfaire leurs attentes. »

La différence de culture entre l’Angleterre et la France

« En Angleterre, les gens donnent de la valeur à leur maison avec une belle pelouse (…) Quand le PSG m’a recruté, les terrains n’étaient pas bons en France. Les dirigeants parisiens voulaient provoquer un changement. Il faut souvent une personne pour créer une étincelle. Les autres ont copié ou suivi nos méthodes, et on voit le progrès. Ce que j’ai fait ici, ce n’est pas juste pour le PSG, ça a eu un effet sur l’ensemble du football français. »

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page