Anciens – Loïc Mbe Soh : « Le PSG m’a tout donné »

Le Paris Saint-Germain a pour habitude d’aller à la rencontre de ses anciens joueurs formés au club. Cette semaine, c’est l’ancien titi Loïc Mbe Soh qui se prête au jeu et donne de ses nouvelles.

Son passage avec les U19 du PSG

« Plutôt bien ! J’ai surtout été marqué par l’UEFA Youth League (12 matches disputés entre 2017 et 2019). J’avais l’impression de participer à la Champions League tellement le niveau était relevé et l’organisation parfaite. Mon premier match joué sur la pelouse du Celtic Glasgow est un très bon souvenir car nous avions gagné (3-2) après avoir été menés à deux reprises. Évoluer avec des joueurs nés en 1999 comme Antoine Bernede ou bien Moussa Diaby m’avait un peu impressionné car je les voyais comme des exemples. Lors du match retour, j’ai inscrit mon unique but dans cette compétition. Jouer contre le Bayern Munich, le FC Barcelone ou bien le Real Madrid est très formateur pour l’avenir. À domicile, on jouait parfois devant notre Président Nasser Al-Khelaïfi, les Titis Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe, mais aussi Kylian Mbappé. Mouiller le maillot pour les rendre fiers de nous était une source de motivation supplémentaire« .

L’intégration du groupe professionnel

« Quand on est préado, on rêve de devenir footballeur professionnel, mais c’est d’abord le plaisir de jouer qui prédomine. Les années passent, les étapes aussi : U17, U19, l’équipe réserve (20 matches en N2). Jusqu’au jour où j’ai été convié à participer à la présaison de l’équipe pro en 2018. Direction l’Autriche à 17 ans pour affronter le Bayern Munich, Arsenal et l’Atlético de Madrid. Quand j’y repense, c’est complètement dingue ! J’étais là pour apprendre en compagnie des meilleurs joueurs du monde. Je n’ai jamais été trop intimidé car on m’a toujours bien intégré. Ce qui était le plus dur à gérer, c’est tout l’engouement qu’il y avait autour de moi de la part des gens qui ne vivaient pas au quotidien ce que je vivais avec le Paris Saint-Germain. C’était normal d’attiser cette curiosité car c’est un club qui ne laisse personne indifférent. En tant que défenseur, j’ai pu parfaire mes gammes face au duo Mbappé-Neymar ! Ça allait à une vitesse ! Les défenseurs comme Thiago SilvaMarquinhos et Presnel Kimpembe étaient de très bons exemples dont je me suis beaucoup inspiré« .

Le surnom de « Monstro 2.0« 

« Quelle mémoire ! Tous mes coéquipiers du Centre de Formation me surnommaient ainsi en référence à Thiago Silva dont je suis toujours le plus grand fan. Je n’ai jamais osé lui fait part de mon admiration. J’ai souhaité garder une forme de respect car c’était comme un collègue de travail. J’ai pu observer de mes propres yeux son professionnalisme sur comme en dehors du terrain, ce qui m’a aidé dans mon rôle de capitaine des U19 Nationaux« .

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Loïc Mbe Soh et Thiago SIlva (Image : psg.fr)

La première en professionnel

« Je me suis retrouvé titulaire à 17 ans avec pour partenaires Neymar, Cavani, Di Maria, Paredes, Verratti, Buffon … J’ai joué l’intégralité du match avec une victoire à la clé. C’est assurément le plus beau moment de ma jeune carrière. J’étais si heureux et fier de défendre les couleurs de mon club de cœur en Ligue 1 … C’était le résultat de nombreuses années de travail, mais je savais aussi qu’il fallait redoubler d’efforts pour y goûter de nouveau. Ce fut le cas la semaine suivante au Parc des Princes avec une nouvelle titularisation contre Dijon. Nous avons gagné (4-0) et fêté le titre de champion de France avec tous les supporters. Vivre ce moment en tant que Titi du club et devant ma famille, il n’y a rien de plus beau !« .

Le final 8 de LdC à Lisbonne …

« Une saison complètement folle avec la crise sanitaire mais également un parcours fantastique en Champions League ! Le premier moment clé qui me vient à l’esprit, c’est le succès acquis à domicile contre le Borussia Dortmund. J’étais dans les tribunes et j’ai pu ensuite assister à la communion avec le public posté au pied du virage Auteuil. Cette ferveur était incroyable ! Le Final 8 était une sorte d’inconnu pour nous tous car c’était un nouveau format. C’était super excitant mais aussi un peu bizarre car il n’y avait pas de public à cause des restrictions. L’équipe était très soudée avec l’envie de bien faire, surtout que c’était les 50 ans du club. Nous avions tous le même objectif à savoir soulever la coupe aux grandes oreilles. Je n’ai jamais ressenti une telle osmose ailleurs. En quart de finale, on bat l’Atalanta Bergame, un match au scénario complètement fou que j’ai suivi du banc de touche. Malheureusement, nous avons été battus en finale. J’ai conservé la médaille qui figure en bonne place dans mon armoire à trophées. Quand j’admire mes récompenses, je prends conscience du chemin parcouru mais aussi de celui qui reste à parcourir !« .

Les adieux au club un an plus tard

« J’y ai joué et grandi durant sept années. Forcément, ce fut comme un déchirement, car Paris m’a tout donné. Grâce au club, j’ai vécu une expérience formidable que l’on ne pourra jamais m’enlever, mais il était temps pour moi de vivre une nouvelle aventure. J’avais besoin de devenir quelqu’un, de sortir de ma zone de confort. J’ai donc opté pour l’Angleterre, un pari risqué loin des miens mais bien réfléchi« .

L’actualité de Loïc Mbe Soh

« Je joue cette saison au Almere City FC en D1 néerlandaise, où je suis prêté par le club anglais du Nottingham Forest. J’y ai disputé une vingtaine de rencontres toutes compétitions confondues. Je suis content car je suis venu chercher du temps de jeu. J’essaye de faire mon chemin dans le monde pro. Tout n’a pas toujours été simple pour moi car il m’a fallu faire face à certaines blessures. Ce qui ne tue pas rend plus fort ! Paris m’a forgé un mental qui m’a permis de toujours me relever. J’ai toujours eu de grandes ambitions, ça ne changera jamais« .

L’entretien est à retrouver en intégralité sur le site officiel du Paris Saint-Germain.

YouTube : Canal Supporters Paris

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