#BP « Une étoile sur le maillot » par Yvan alias Vivabali

Nous vous proposons depuis plusieurs mois d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Yvan alias Vivabali nous propose un nouveau billet.

[Celui-ci, comme tous les autres, de tous les blogueurs, n’engage que son auteur. Canal Supporters ne relaie pas, ne valide pas, ne censure pas, il propose un point de vue de supporter, son analyse, sa grille de lecture, vous disposez, analysez, jugez. Pour que vive le débat. Bonne lecture.]

UNE ETOILE SUR LE MAILLOT

PRÉSENTATION

Ligue des Champions. 62ème édition.
Parcourons ensemble la vie d’une grande dame souvent méconnue et qui a – plus que jamais – un succès fou …
Elle a beaucoup changé mais … elle se porte plutôt bien pour son âge et en fait rêver plus d’un.
Projet initié par des journalistes, la première « Coupe des clubs champions européens » se fait sur invitation du journal L’Equipe !
16 clubs dont 7 champions nationaux. Finale le 13 Juin 1956 au Parc !
Victoire du Real 4-3, défaite de Reims qui a mené 2-0 (4ème – 10ème) puis 3-2 (Hidalgo – 62ème). Dur, dur.
Fallait-il y percevoir un signe avant-coureur du laborieux parcours des clubs français en Coupes d’Europe ?

PREMIÈRE MI-TEMPS

1991. Étoile Rouge de Belgrade est le dernier vainqueur de la formule par élimination directe.
81-92. 12 ans, 11 clubs différents se succèdent au palmarès ! Une période que nous ne reverrons plus. La formule fonctionne très bien, trop bien … il faut donc la changer !
(Au cours de cette période s’est déroulé le drame du Heysel – 1985 – avec pour conséquence l’exclusion des clubs anglais pour 5 ans et Liverpool pour une durée indéterminée).
1992. Saison de transition avec l’introduction d’une phase de poules après les huitièmes de finale. C’est la dernière édition sous l’appellation « Coupe des clubs champions européens » et le premier sacre du Barça. 36 ans après le Real !

Ligue Des Champions 1993. Première du nom mais toujours avec le format « Coupe ».
Un club qualifié par pays. 9 matchs (1 seul « difficile », la finale) avant de soulever la Coupe aux grandes oreilles !… Chacun a pu apprécier la difficulté du parcours de OM … Franchement, LdC 1992-1993 et LdC 2016-2017 n’ont de commun que le nom. Ceci dit, ils ont une étoile sur le maillot.

MI-TEMPS.

1995. Instauration de 4 groupes puis quarts, ½ et finale. Clin d’œil à Patrick Kluivert (18 ans) qui inscrit le but victorieux (85ème). Ajax 1 – Milan 0.

DEUXIEME MI-TEMPS.

Trois événements majeurs vont considérablement influencer la suite …
1 – Décembre 95. Arrêt Bosman (effectif dès l’été 96). Plus rien ne sera comme avant dans le monde du foot.
2 – 1997-1998 : les 2èmes des grands championnats sont autorisés à participer.
3 – 1999-2000 : les 3èmes et 4èmes des grands championnats sont présents.
Intégrer des clubs non champions va beaucoup plus loin que le changement de nom. Ce n’est plus une « cup » mais une « league » taillée sur mesure pour les gros championnats qui vont accaparer une part du gâteau de plus en plus importante.
Arrêt Bosman et nouveau format de LdC … Quelles conséquences ? Accrochez-vous. Une description détaillée s’impose … Ne zappez surtout pas ce qui suit.

Au cours des 20 dernières éditions (1997-2016) :
1 – Dix clubs vainqueurs. Real (5), Barça (4), Bayern, Milan et MU (2), Chelsea, Dortmund, Inter, Liverpool, Porto (1). Donc 75% des trophées sont trustés par … 5 clubs ! Seul club non membre du « Big Four » : Porto coaché par … Mourinho !
2 – Répartition des 40 finalistes de 1997 à 2016 : Real (5), Bayern (5), Barça (4), Juve (4), MU (4), Milan (3), Atletico (2), Chelsea (2), Dortmund (2), Liverpool (2), Valence (2), Arsenal (1), Bayer (1), Inter (1) … Monaco et Porto complètent (2004, l’année exceptionnelle).
38 places sur 40 (95 %) sont « réservées » au « Big Four » ! Espagne (13 finalistes), Angleterre (9), Allemagne (8), Italie (8).

100 %. Le pourcentage qui tue. Coup d’œil sur les 12 dernières années (2005 – 2016).
1 – 8 clubs vainqueurs : Barça (4), Real (2), Liverpool, Manchester, Chelsea, Bayern, Milan, Inter. 100 % des vainqueurs sont issus du « Big Four » !
2 – Les finalistes. 24 clubs sur 24 membres du « Big Four ». 8 clubs espagnols, 8 anglais, 4 allemands, 4 italiens. Encore 100 % !!!
Ce sont des exemples flagrants de l’effet « boule de neige ». Plus j’ai de clubs qualifiés et plus, mécaniquement, je grossis. L’analyse par pays est édifiante. Le « cartel des 4 » sait parfaitement ce qu’il fait et … continuera de faire.
Quand je pense que les qataris connaissent toutes ces données dans les moindres détails … Si, si.
C’est beau d’aimer Paris !

PROLONGATION

Le challenge est énormmiisssiiimmmme !… et le sera encore plus à l’avenir.
Les prochaines modifications de la « UEFA Champion’s League » privilégieront toujours plus – quelle surprise ! – le « cartel des 4 » (50 % minimum des places en poule).
Cependant, il existe plusieurs raisons d’y croire …
Le PSG est le 1er club hors « Big Four » à bénéficier d’un des plus gros budgets.
Atletico (2 fois), Dortmund et Juve sont allés récemment en finale. Nous pouvons le faire aussi.
2016. La demi-finale était largement à notre portée, la finale était accessible … et plus si affinités.
OK, tout est possible mais chaque parcours tient à très peu de choses.
2013. Dortmund. ¼ contre Malaga. Aller : 0-0 à domicile. Retour : Malaga mène 2-1 à la 82ème minute. Dortmund doit marquer 2 fois ! A Malaga … Il le fait. Reus (90+1) et Santana (90+3). Kolossal !
2014. Atletico. Finale contre le Real. 4-1 après prolongation. Ramos avait égalisé à la 93ème minute !
2015. Juventus. ¼ contre Monaco (1-0, 0-0), ½ contre le Real (2-1, 1-1). 4 matchs au couteau.
2016. Atletico. Huitièmes contre le PSV. Aller : 0-0. Retour : 0-0. Tirs aux buts : 8-7 ! Cardiaques s’abstenir. Finale contre le Real. 1-1. Tirs au but : 5-3. Une nouvelle fois, Atletico rate le coche. De peu …
Depuis 2000 : 6 finales sur 17 (35%) avec prolongations dont 5 allant aux tirs au but.
Édifiant n’est-ce pas ?…

TIRS AU BUT

1 – Etre vainqueur ou finaliste de la LdC est un exploit qui tient à peu de choses. Tirage, calendrier, blessures, cartons, faits de jeu, prolongations, tirs au but … tout compte.
Moralité : le minimum est d’être Beau (Paris), Riche (Qatar) et Bien Portant (Marco, Javier, pas de pépins SVP).
2 – Conclusion « positive ».
Après 3 finales de Ligue Europa, Emery démarre une nouvelle série … en Ligue des Champions.
Cette année de « transition » peut être l’année de la consécration … celle où on s’y attend le moins.
Inter et Barça ont gagné la LdC un an après le départ de Zlatan. Jamais deux sans trois … Années post-Z : Inter 2010 … Barça 2011 … PSG 2017 ?…
3 – 22 clubs ont déjà une étoile (minimum) sur le maillot. Certains ont plus ou moins disparu des écrans radar : Nottingham Forrest, Steaua Bucarest, ER de Belgrade … En revanche, d’autres sont plus présents que jamais.
Qui sera le 23ème ? Atletico ? City ?… PSG ?

Cet objectif, légitime, semble presque inaccessible. Aujourd’hui si loin … demain très proche ?
Une étoile sur notre maillot …
Oui, si TOUS les acteurs atteignent l’excellence. Avec passion, exigence et … lucidité.

Merci d’avoir consacré quelques instants à la lecture de ce billet avant le début de la compétition.
J’espère qu’il vous a intéressé et j’attends vos commentaires toujours intéressants.

Yvan alias Vivabali (clin d’œil à l’Asie).

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