[Edito] Et dire que le plus beau est encore à venir pour ce PSG…

« Jouez comme des guerriers, vos soldats sont derrière vous ». L’exceptionnelle partition proposée par le Paris Saint-Germain contre le FC Barcelone (4-0) a répondu de la plus belle des manières à la banderole déployée au Parc des Princes hier soir. La victoire des parisiens restera dans les mémoires durant de nombreuses années comme on se souvient aujourd’hui des somptueuses victoires face au Real Madrid en 1993, contre Rosenborg en 2000, contre Twente en 2008 ou, plus récemment, celle à Stamford Bridge au terme d’un match sensationnel à 10 contre 11 en 2015. Des matches qui restent gravés à jamais dans l’Histoire avec un grand H du Paris Saint-Germain dans laquelle vient s’ajouter la performance d’hier soir.

Il ne faut pas minimiser une performance qui est tout bonnement exceptionnelle. Mais il ne faut pas surtout s’arrêter à cette prouesse. Le Paris Saint-Germain n’a remporté que son match aller des huitièmes de finale, certes face au FC Barcelone, mais le débouché n’offrira qu’un ticket en quart de finale. Soit l’étape que le club n’a pas réussi à franchir depuis l’arrivée de QSI. Alors, oui, le plus beau est à venir et il existe d’énormes motifs d’espoirs tant la copie rendue était toute proche de la perfection.

Lors du coup d’envoi face aux catalans, la moyenne d’âge était de 24,9 ans. Une moyenne rendue possible grâce aux défections de Thiago Silva (blessé) et de Thiago Motta (suspendu) mais remplacés au pied levé par Presnel Kimpembe et Adrien Rabiot. Unai Emery n’a jamais douté de la solidité des deux joueurs formés au club. Il leur a fait confiance, une complicité que les deux joueurs lui ont rendu sur le terrain grâce à une performance de niveau Ligue des Champions. Malgré aucun match disputé dans la plus importante compétition européenne, Presnel Kimpembe a mis tout le monde d’accord le soir de son 27e match professionnel. L’entraîneur parisien n’a jamais douté des compétences de son défenseur et il n’a jamais cherché une solution alternative pour le suppléer. Ni par Serge Aurier, ni par Grzegorz Krychowiak.

L’équipe du PSG qui a battu Barcelone :
Kevin Trapp (26 ans)

Meunier (25) – Marquinhos (22) – Kimpembe (21) – Kurzawa (24)
Verratti (24) – Rabiot (21) – Matuidi (29)
Di Maria (29) – Cavani (30) – Draxler (23)

En outre, l’entraîneur basque n’a pas non plus hésité en lançant Christopher Nkunku (19 ans) lorsque Marco Verratti était au bout de ses forces. L’effectif parisien est impressionnant de maturité malgré une moyenne d’âge peu élevée. Parmi ceux qui n’ont pas foulé la pelouse, on peut noter Giovani Lo Celso (20 ans), Gonçalo Guedes (20 ans), Alphonse Areola (23 ans) et Serge Aurier (24 ans). C’est dire si le vivier impressionne.

Un succès qui va apporter un important crédit à Unai Emery. Lui, tant décrié par certains « experts », vient d’apposer son empreinte dans l’histoire parisienne. Après la rencontre, Marco Verratti a souligné la qualité du travail de son entraîneur : « Le coach connait bien l’équipe catalane et il mérite les éloges pour cette performance. Il a travaillé à la perfection. Tout est allé exactement dans le sens que nous avons prévu. » Hormis un quadrillage parfait qui a empêché les bonnes relances adverses, il a su insuffler un esprit combatif que l’on pouvait voir sur tous les visages dès que les joueurs ont commencé leur échauffement. Collectivement, les joueurs parisiens n’ont fait aucun complexe face à une des meilleures équipes du monde qui venait d’infliger un 6-0 en championnat à Alaves. Par rapport au début de saison et même contre Arsenal, l’état d’esprit est différent. Les joueurs jouent tous ensemble et trois des quatre buts inscrits par le PSG le sont grâce à des combinaisons dans le jeu.

Les récentes paroles de Thiago Silva prennent tout leur sens : « On comprend désormais très bien ce que demande l’entraîneur. On a mis un peu de temps, mais maintenant c’est assimilé et c’est très encourageant pour la suite » évoquait-il le 12 janvier. Un mois après, le Paris Saint-Germain a remporté tous ses matches, hormis le faux-pas contre Monaco à cause d’un but encaissé dans le temps additionnel. Depuis le début janvier, les chiffres donnent 11 victoires et 1 nul sur les 12 premières rencontres de l’année civile.

Une assimilation qui sera essentielle en Ligue des Champions. N’oublions pas qu’Unai Emery a remporté trois Europa League de suite, à ce niveau-là ce n’est plus un coup de chance, et qu’il a signé à Paris pour offrir la première étoile sur le maillot du PSG. Cette victoire face au FC Barcelone ne nous l’apportera pas mais elle peut signer le début d’une ascension qui peut offrir de nouvelles soirées mémorables. Il faut poursuivre ce chemin mais comme Thomas Meunier l’affirme, « on s’affiche en tant que sérieux prétendant » au titre suprême. Et pour tout cela, le meilleur est à venir.

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