Revue de presse PSG

Vu et lu au sujet du PSG ce vendredi 10 mars 2017 dans la presse nationale.

« Paris se voyait déjà en quarts de finale et, avec une avance de quatre buts, difficile de le lui reprocher. Même le président Al-Khelaïfi avait quasiment effectué un tour d’honneur au Parc des Princes, à l’issue du match aller. D’ailleurs, dans l’esprit de certains dirigeants, cette hypothèse devenait de plus en plus prégnante, écrit L’Equipe. Il y a quelques jours, une discussion entre Jean-Claude Blanc et le préfet de police, a eu lieu au sujet de la dégradation des relations entre le club et les pouvoirs publics sur la question des ultras. À cette occasion, selon une source policière, Blanc a laissé entendre que le PSG aurait aimé descendre les Champs-Élysées en bus à impériale en cas de succès en C1. Attitude étonnante. Unai Emery, lui, s’est bien gardé de tout triomphalisme. […] Depuis son banc, Emery a demandé à sa formation, à coups de grands gestes, de remonter d’un cran mais sa consigne de départ était de rester groupés et de bétonner, même s‘il aurait préféré que ses joueurs bétonnent dix mètres plus haut. Seulement, Thiago Silva reste les crampons collés devant sa surface. […] Pendant le premier quart d’heure de la seconde période, ils tenteront d’aller chercher les Barcelonais dans leur propre camp, mais cette intention ne résistera pas à la réalité des cinq dernières minutes. […] Dans le vestiaire, à part Maxwell personne ne parle. Al-Khelaïfi s’est affalé sur une chaise, prostré. Emery, lui, fait les cent pas donnant des petits coups aux murs de temps à autre. »

« Le retour houleux avait été anticipé par le club qui avait demandé un renfort de policiers et de personnels de sécurité privée, poursuit le quotidien sportif. Comble de l’histoire, ce sont des proches de Nasser al-Khelaïfi qui ont donné aux supporters le lieu d’arrivée des Parisiens à leur retour de déplacements, le soir du succès au Vélodrome. Afin de vendre, avec un brin de démagogie, une image d’union entre les joueurs et leurs fans. Hier, au petit matin, cette stratégie s’est retournée contre le PSG. Les joueurs, qui avaient une journée de repos, se retrouvent ce matin au Camp des Loges. Pas évident qu’ils aient complètement digéré leur soirée de mercredi. »

« La direction, le staff et les joueurs sont impliqués dans cette faillite, lance encore le journal. Al-Khelaïfi est rentré faire un point avec son ami, l’émir du Qatar Tamim Al-Thani. L’homme d’État qatarien a vécu mercredi soir une nouvelle humiliation. Encore plus grande et blessante. Le crash barcelonais apparaît avant tout comme l’échec de la politique de Nasser al-Khelaïfi et de ses choix. […] Certains des intimes d’Unai Emery s’attendaient à ce qu’il démissionne après ce revers. Mais lui ne pense pas à sa situation. Il est concentré sur le terrain, il veut retrouver tout ce qui avait marché lors du 4-0 et il sait que le reste ne dépend pas de lui. Emery a reçu beaucoup de messages de soutien. Suffisant pour terminer cette saison. Et après ? Après si la direction parisienne décide de s’en séparer, deux profils sont susceptibles de lui succéder : Diego Simeone et Massimiliano Allegri ».

Cerise sur le gâteau concocté par L’Equipe : « Dernier élément, comment expliquer que le sujet majeur d’un président de club doté de 560M€ de budget cette saison ait pu être le retour de 250 à 300 ultras du CUP dans les tribunes du Parc des Princes ? Au point de mettre une pression folle sur ses collaborateurs et de harceler les pouvoirs publics français en plein état d’urgence. Était-ce vital pour le PSG ? À moins que ce ne le soit pour son président ? Comme si l’ambiance au stade faisait gagner la Ligue des champions. »

« Officiellement, il est urgent d’attendre. Aucune décision à chaud ne sera prise par la direction parisienne. L’enjeu de cette démarche est de ne pas mettre en péril les derniers objectifs domestiques encore convoités par l’équipe cette saison, lit-on dans Le ParisienA court terme, l’avenir d’ Emery et son staff n’est pas remis en cause. Le bilan sera fait un peu plus tard, quand les passions, la colère et l’amertume seront un peu retombées. Mais ce pire match de l’ère qatarienne a d’ores et déjà livré son premier constat. Paris régresse sportivement par rapport aux dernières saisons. Il va falloir pour les joueurs se remobiliser. En seront-ils capables ? Emery trouvera-t-il les mots et jouit-il encore d’une crédibilité auprès de son groupe ? Quant à Patrick Kluivert, il va devoir sortir du bois et affirmer son autorité de directeur du football auprès du collectif. « Il se prépare des semaines compliquées », souffle-t-on en interne. Pendant ce temps, Paris va devoir affronter les moqueries. Et ce, dès dimanche à Lorient. Impliqués dans une course avec Monaco et Nice qui risque de s’étirer jusqu’en mai, les Parisiens doivent désormais assurer l’essentiel : consolider leur deuxième place, synonyme de qualification directe pour la prochaine Ligue des champions. Sous peine d’accident industriel. »

« Qui va bien vouloir désormais rejoindre le PSG, un club de losers ? ajoute le quotidien francilien. Les Agüero, Aubameyang, Griezmann, Mbappé ne voulaient pas avant, ils auront encore moins envie après. Le PSG dégringole dans la hiérarchie des grands d’Europe. Aujourd’hui, Patrick Kluivert découvre un nouveau métier, Olivier Létang paraît s’ennuyer et Nasser Al-Khelaïfi ne vient pas du football. Il manque l’homme de la reconstruction ou celui qui anticipe les prochains chapitres. »

« C’est la faillite d’un système, d’une mentalité trop frileuse. Le symbole quelque part d’un complexe d’infériorité pour le foot français, de clubs, dont Monaco devra sauver l’honneur la semaine prochaine en C1, affirme Ouest France. Ridiculisé mercredi soir dans la cathédrale du Camp Nou, un stade bien plus chargé d’histoire et de couleurs que l’Ethiad Stadium, le PSG a continué de danser avec ses limites européennes. Là-dessus, il a de la suite dans les idées. »

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